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La chronique des arts et de la curiosité — 1892

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Nr. 3 (16 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19740#0029
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ET DE LA CURIOSITÉ 19

lions entraîneront permettront d'obtenir les résul-
tats suivants :

1° Les collections encombrantes et presquïn-
uliles de journaux, de paroissiens et de gram-
maires seront logées à part;

2° Toutes les parties du département des im-
primés, disséminées aujourd'hui, seront rap-
prochées ;

3° La section géographique sera placée dans le
voisinage de la salle du travail;

4° Le cabinet des médailles et antiques prendra
place, rue Vivienne, dans des locaux bien éclairés,
où les différentes séries seront rangées dans un
ordre, cette fois, méthodique;

5° Les manuscrils à peintures, aujourd'hui
exposés dans les combles à d'irréparables dégâts,
seront mieux logés ;

G0 Les estampes passeront au premier, dans la
salle superbe et toujours vide de lecteurs, occupée
par la géographie, que les imprimés recevront;

7» La nouvelle salle de lecture pourra recevoir,
en hiver, le trop-plein do la salle de travail;

8° La Bibliothèque sera ouverte le soir;

9° On organisera, en faveur des savants de la
province, d'après un système étudié par M. Xavier
Charmes, directeur du secrétariat et de la compta-
bilité au ministère de l'instruction pub'.ique, une
Bibliothèque circulante. On sait que lee Anglais
ont un système analogue pour leur Musée d'art
industriel, le South-Kensinglon, qui fait voyager
ses collections en province.

L'École du Louvre

Le Temps a reçu la lettre suivante, qui
complète les renseignements que nous avons
nous-méme donnés sur cette question :

« Paris, 12 janvier.

« Mon cher ami,

« Le Temps a publié à plusieurs reprises des
notes sur l'origine de l'École du Louvre, en in-
sistant sur la nécessilé de compléter l'enseigne-
ment donné dans cotte Écolo et do délivre,!' des
■diplômes aux élèves qui en suivent les cours.

« Voulez-vous me permettre de donner à co
sujet quelques indications précises?

« L'École du Louvre a été créée par un décret
■en date du 26 janvier 1882, rendu sur la proposi-
tion du Ministre des Arts.

« Le rapport qui précède ce décret motive ainsi
cette création :

« Je vous propose, monsieur le Président, d'ins-
« tituer auprès de l'administration du Louvre une
« École pour le recrutement des conservateurs,
« conservateurs-adjoints, archivistes, bibliothé-
« caires, conférenciers et attachés à l'admimstra-
« tion des Musées.

« L'administrateur du Louvre deviendrait direc-
« teur de cette École, dont un règlement ultérieur
« déterminerait l'organisation. »

« Le décret qui suit ce rapport institue
l'« Ecole d'administration des Musées» et nomme
M. de Konchaud directeur de cette École.

« Un décret ultérieur du 25 juillet 1882 confirma
le décret du 26 janvier 1882, en donnant il' « École
d'administration des Musées » le nom d'« École
■du Louvre », puis un décret du 11 novembre 1884

régla les études de l'École, sous cette réserve que
la forme des diplômes ainsi que le détail des
examens ferait l'objet d'un règlement spécial.

« Ce que le Ministre des Arts avait en vue, en
1882, en instituant 1' « Ecole d'administration des
Musées » c'était de constituer pour les Musées
une organisation semblable à celle qu'avait réa-
lisée pour les archives la création de l'Ecole des
Chartes.

« Mais le Ministre des Arts se trouva, en 1882,
on présence dos mêmes hésitations qui ont ac-
cueilli en 1821 l'institution do l'Ecole des Chartes.

« Ce n'est, en effet, qu'en 184G que l'École des
Chartes a reçu son organisation actuelle. En 1821
on ne se considérait pas comme suffisamment
préparé pour la réglementation de cette École, qui
n'intervint que vingt-cinq ans plus tard.

« En 188.', au sujet de la création de l'Ecole du
Louvre, M. de Ronchaud fit les mêmes objections
que celles qui avaient été faites en 1821, au mo-
ment de l'ordonnance de Louis XVIII, qui insti-
tuait l'École îles Chartes.

« Il fallait, disait-il, nommer les professeurs et
créer les cours, avant d'en prévoir la sanction.

« Ces considérations avaient leur valeur. Le Mi-
nistère des Arts s'inclina devant elles.

« Aujourd'hui — le Temps le dit avec raison —
on peut et on doit donnera l'Kcole du Louvre sa
forme définitive. On peut et on doit décerner, à
l'issue eles études, des diplômes qui assureront
une situation à ceux qui les auront obtenus.

« Les cours do l'Ecole du Louvre sont très bien
faits et il est inutile d'en augmenter le nombre :
par suite, il est inutile de demander aux Cham-
bres un supplément de crédits.

« Il suffit de l'aire un dôrrct d'organisation sem-
blable à celui qui a été l'ail en 1816 pour metlre
l'Ecole dos Chartes dans les conditions où elle se
trouve actuellement.

« Très cordialement à vous, mon cher ami.

« Anionin Proust ».

Un Projet d'Illustration

Du Conscrit de 1813, par Meissoxier

Meissonier a, comme illustrateur, laissé un
bagage artistique assez considérable (1) :
l'Histoire de l'ancien et du nouveau Testa-
ment (1835); Paul et Virginie (1833); la Chau-
mière Indienne (183S) ; la Chute d'un Ange
(1839) ; les Français peints par eux-mêmes
(1840-1842); Lasarille de Formes (1846); les
Contes Rémois (1858), etc., contiennent de lui
nombre de fines et spirituelles vignettes que
certains critiques d'art déclaraient alors pré
férables à ses tableaux. Un article dans ce
sens, de Théodore Pelloquet, entre autres (2),
provoqua, môme chez le maître, un accès
d'exaspération dont les journaux du temps
ont conservé la trace ; trace bien fugitive, il
est vrai, et vite perdue au milieu de l'engoue-
ment, excessif selon nous, qui s'attachait, dès
cette époque, aux moindres toiles du peintre,

(1) M. H. Bêraldi en a donné lo détail dans le X° vo-
lume de ses Graveurs du xix.e siècle.

(2) Gazelle de Paris, du 9 janvier 1S59.
 
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