DOI Heft:
Nr. 7 (13 Février)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
conservateur de la sculpture, dans l'ancienne
salle des Bronzes, où se trouvait réuni déjà le
noyau de faïences orientales possédé par notre
grand Musée.
Entre autres séries, qui toutes présentent
pour l'étude de l'art musulman le plus vif in-
térêt, elle comprend une série de fragments
de verrerie antique (époque romaine), du
Moyen-Age (époque arabe) et de Venise, ces
derniers, importés en Egypte aux xvc et xvi°
siècles ; une curieuse série de poids en verre
sur lesquels se détachent, en relief, des in-
scriptions; une série de pièces de céramique,
soit antiques, soit coptes; une série de pote-
ries arabes, divulguant les différents procédés
de fabrication employés par les musulmans ;
une série de sculptures coptes ou byzantines ;
enfin, do nombreuses pièces d'émail.
Ces diverses séries ont été placées dans de
grandes vitrines, qui, avec la vitrine des
faïences orientales et une vitrine de bronzes,
forment le premier fonds de la salle où la con-
servation du Louvre se propose de réunir,
dorénavant, les spécimens de l'art oriental.
Cette salle, comprise dans les constructions
de Leveau, architecte do Louis XIV, reçut,
sous le second Empire, les anciennes collec-
tions d'objets d'art du Moyen-Age et de la Re-
naissance, les faïences italiennes du Musée
Napoléon III et la collection Sauvngeot don-
née à l'Etat en 1886.
Une Exposition de portraits par M. Huas
est ouverte jusqu'au lundi 29 février, de 10 h.
à 6 h., dans la galerie particulière de M. G.
Petit, 13, rue Godot-de-Mauroi.
L'Académie des Beaux-Arts, en séance
du 6 janvier, a procédé au vote pour l'élec-
tion d'un membre libre, en remplacement de
M. Alphand. Deux tours de scrutin ont eu
lieu par 38 votants. 1" tour : MM. Lal'e-
nestre, 17 voix; Emile Michel, 7 : G. Berger,6:
Ph. Gille, 4; Ed. Corroyer, 3; Ballu, 1. —
2» tour : MM. Lafenestre, 20 voix ; Michel, 9 :
Jierger, 6 ; Corroyer, 2 ; Gille, 1. — En con-
séquence de ce vote M. Georges Lafenestre
est élu.
L'Académie a nommé ensuite les jurés ad-
joints pour le concours des Prix de Rome
de 1892. Ont été désignés : Peinture : MM.
Aimé Morot, Laugée, Joseph Blanc, Détaille,
Machard, de Curzon, Hector Leroux. Jurés
supplémentaires : MM. Olivier Merson et
c.urmon. — Sculpture : MM. Injalbert, Cou-
lan, Becquet, Maniglier. Jurés supplémen-
taires : MM. Hugues, Marqueste. — Archi-
tecture : MM. Dutert, Baulin, Boitte, Formigô.
Jurés supplémentaires : MM. Nenot et An-
celet. — Gravure : MM. Jules Jacquet, Le-
vasseur. Juré supplémentaire : M. Didier. —
Composition musicale : MM. Salvayre, Lu-
bois, Bourgault-Ducoudray. Jurés supplémen-
taires : MM. Joncières et Godard.
NOUVELLES
*** M. Roll, artiste peintre, a été désigné-
pour faire partie du conseil supérieur d'ensei-
gnement de l'École nationale des Beaux-Arts,
en remplacement de M. Gustave Moreau,
nommé professeur chef d'atelier de peinture.
Le ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts vient d'attribuer une somme
de 40.000 francs à la restauration du théâtre
antique d'Orange.
Le travail a été confié à M. Formigé qui,
conformément à l'avis émis par la Commis-
sion des Monuments historiques, devra pro-
céder avec la plus extrême réserve. Il ne
s'agit, en effet, que de la réfection des gra-
dins et des voûtes de soutènement.
Le ministre de l'Instruction publique
vient d'instituer une commission chargée de
dresser un catalogue destiné à guider l'admi-
nistration dans le choix des œuvres d'art à
mettre en usage dans les lycées et collèges.
Sont nommés membres de cette commission:
MM. Bayet, Collignon, Courajod, Dupuy.
Jalliïier, Lavisse, Lemonnier, André Michel.
Morel, E. Miintz, Rabier.
La direction des Musées nationaux
vient d'être avisée d'un legs qui lui a été fait
par M. Th. Giraudeau, décédé le 28 janvier-
dernier, de soixante pièces de faïences à
choisir dans la collection qu'il a laissée, et
qui provient, en grande partie, de la collection
Maillet du Boullay. Au cas où ce legs ne se-
rait pas accepté par le Musée du Louvre, il
serait partagé entre Sèvres et Gluny. La cor-
lection de M. Giraudeau était représentée par
quelques pièces de faïences de Rouen, de Mar-
seille et de Moustiers à l'Exposition rétrospec-
tive de l'Art français au Trocadéro, en 1889.
**# Le comité de la Société libre des Ar-
tistes français a été saisi d'un projet de
transformation de la Société en un syndical
professionnel, sur les hases de la loi de 1884,
pour défendre les droits et les intérêts de ses-
membres.
D'après les journaux, M. Léonce Dé-
frayât aurait le projet d'installer un théâtre
lyrique à Paris, pour le mois d'octobre pro-
chain. Il serait élevé sur l'emplacement de
l'Éden, qui serait démoli. Il rappellerait le mo-
dèle de l'ancien Opéra de la rue Le Peletier..
Le répertoire serait international.
Le Temps annonce que pour la résurrec-
tion de cette institution, d'autres combinai-
sons, très sérieuses, sont en préparation, el.
enfin, qu'aucune de toutes les combinaisons
enjeu n'a encore abouti.
On télégraphie de Borne à la Gazette
piémontaise que le gouvernement a invité le-
prince Sciarra à faire rentrer dans sa galerie-
les tableaux dont on a signalé la disparition.
Le prince ayant répondu qu'il ne cédait pas à
cette injonction, le ministre aurait saisi le
LA CHRONIQUE DES ARTS
conservateur de la sculpture, dans l'ancienne
salle des Bronzes, où se trouvait réuni déjà le
noyau de faïences orientales possédé par notre
grand Musée.
Entre autres séries, qui toutes présentent
pour l'étude de l'art musulman le plus vif in-
térêt, elle comprend une série de fragments
de verrerie antique (époque romaine), du
Moyen-Age (époque arabe) et de Venise, ces
derniers, importés en Egypte aux xvc et xvi°
siècles ; une curieuse série de poids en verre
sur lesquels se détachent, en relief, des in-
scriptions; une série de pièces de céramique,
soit antiques, soit coptes; une série de pote-
ries arabes, divulguant les différents procédés
de fabrication employés par les musulmans ;
une série de sculptures coptes ou byzantines ;
enfin, do nombreuses pièces d'émail.
Ces diverses séries ont été placées dans de
grandes vitrines, qui, avec la vitrine des
faïences orientales et une vitrine de bronzes,
forment le premier fonds de la salle où la con-
servation du Louvre se propose de réunir,
dorénavant, les spécimens de l'art oriental.
Cette salle, comprise dans les constructions
de Leveau, architecte do Louis XIV, reçut,
sous le second Empire, les anciennes collec-
tions d'objets d'art du Moyen-Age et de la Re-
naissance, les faïences italiennes du Musée
Napoléon III et la collection Sauvngeot don-
née à l'Etat en 1886.
Une Exposition de portraits par M. Huas
est ouverte jusqu'au lundi 29 février, de 10 h.
à 6 h., dans la galerie particulière de M. G.
Petit, 13, rue Godot-de-Mauroi.
L'Académie des Beaux-Arts, en séance
du 6 janvier, a procédé au vote pour l'élec-
tion d'un membre libre, en remplacement de
M. Alphand. Deux tours de scrutin ont eu
lieu par 38 votants. 1" tour : MM. Lal'e-
nestre, 17 voix; Emile Michel, 7 : G. Berger,6:
Ph. Gille, 4; Ed. Corroyer, 3; Ballu, 1. —
2» tour : MM. Lafenestre, 20 voix ; Michel, 9 :
Jierger, 6 ; Corroyer, 2 ; Gille, 1. — En con-
séquence de ce vote M. Georges Lafenestre
est élu.
L'Académie a nommé ensuite les jurés ad-
joints pour le concours des Prix de Rome
de 1892. Ont été désignés : Peinture : MM.
Aimé Morot, Laugée, Joseph Blanc, Détaille,
Machard, de Curzon, Hector Leroux. Jurés
supplémentaires : MM. Olivier Merson et
c.urmon. — Sculpture : MM. Injalbert, Cou-
lan, Becquet, Maniglier. Jurés supplémen-
taires : MM. Hugues, Marqueste. — Archi-
tecture : MM. Dutert, Baulin, Boitte, Formigô.
Jurés supplémentaires : MM. Nenot et An-
celet. — Gravure : MM. Jules Jacquet, Le-
vasseur. Juré supplémentaire : M. Didier. —
Composition musicale : MM. Salvayre, Lu-
bois, Bourgault-Ducoudray. Jurés supplémen-
taires : MM. Joncières et Godard.
NOUVELLES
*** M. Roll, artiste peintre, a été désigné-
pour faire partie du conseil supérieur d'ensei-
gnement de l'École nationale des Beaux-Arts,
en remplacement de M. Gustave Moreau,
nommé professeur chef d'atelier de peinture.
Le ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts vient d'attribuer une somme
de 40.000 francs à la restauration du théâtre
antique d'Orange.
Le travail a été confié à M. Formigé qui,
conformément à l'avis émis par la Commis-
sion des Monuments historiques, devra pro-
céder avec la plus extrême réserve. Il ne
s'agit, en effet, que de la réfection des gra-
dins et des voûtes de soutènement.
Le ministre de l'Instruction publique
vient d'instituer une commission chargée de
dresser un catalogue destiné à guider l'admi-
nistration dans le choix des œuvres d'art à
mettre en usage dans les lycées et collèges.
Sont nommés membres de cette commission:
MM. Bayet, Collignon, Courajod, Dupuy.
Jalliïier, Lavisse, Lemonnier, André Michel.
Morel, E. Miintz, Rabier.
La direction des Musées nationaux
vient d'être avisée d'un legs qui lui a été fait
par M. Th. Giraudeau, décédé le 28 janvier-
dernier, de soixante pièces de faïences à
choisir dans la collection qu'il a laissée, et
qui provient, en grande partie, de la collection
Maillet du Boullay. Au cas où ce legs ne se-
rait pas accepté par le Musée du Louvre, il
serait partagé entre Sèvres et Gluny. La cor-
lection de M. Giraudeau était représentée par
quelques pièces de faïences de Rouen, de Mar-
seille et de Moustiers à l'Exposition rétrospec-
tive de l'Art français au Trocadéro, en 1889.
**# Le comité de la Société libre des Ar-
tistes français a été saisi d'un projet de
transformation de la Société en un syndical
professionnel, sur les hases de la loi de 1884,
pour défendre les droits et les intérêts de ses-
membres.
D'après les journaux, M. Léonce Dé-
frayât aurait le projet d'installer un théâtre
lyrique à Paris, pour le mois d'octobre pro-
chain. Il serait élevé sur l'emplacement de
l'Éden, qui serait démoli. Il rappellerait le mo-
dèle de l'ancien Opéra de la rue Le Peletier..
Le répertoire serait international.
Le Temps annonce que pour la résurrec-
tion de cette institution, d'autres combinai-
sons, très sérieuses, sont en préparation, el.
enfin, qu'aucune de toutes les combinaisons
enjeu n'a encore abouti.
On télégraphie de Borne à la Gazette
piémontaise que le gouvernement a invité le-
prince Sciarra à faire rentrer dans sa galerie-
les tableaux dont on a signalé la disparition.
Le prince ayant répondu qu'il ne cédait pas à
cette injonction, le ministre aurait saisi le