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La chronique des arts et de la curiosité — 1893

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Nr. 23 (17 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19741#0189
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ET DE LA CURIOSITE

M. Paul-Frantz Marcou, inspecteur gé-
néral adjoint des Monuments historiques,
a été chargé de l'administration provisoire du
Musée de Cluny, en attendant la nomination,
qui ne saurait tarder davantage, d'un admi-
nistrateur définitif.

Nous avons le plaisir d'annoncer que
notre collaborateur, M. Ludovic Lalanne, sous-
bibliothécaire à l'Institut depuis 1875, vient
d'être élu bibliothécaire en titre, en remplace-
ment de M. Tardieu, décédé.

L'Institut royal des Architectes britan-
niques vient d'élire membre honoraire cor-
respondant M. Eugène Muntz, conservateur
des collections de l'Ecole des Beaux-Arts et
Membre de l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres.

L'Etat vient d'acheter le tableau d'André
Brouillet, Intimité, qui avait été remarqué au
Salon des Champs-Elysées.

Il est probable que cette toile ira au Luxem-
bourg après la clôture du Salon.

L'Ecole nationale des Beaux-Arts est
autorisée, par décret, à accepter un album
composé de 88 peintures, gouaches, aqua-
relles, dessins et gravures, légué par M. A.-N.
Bailly, architecte, membre de l'Institut; cet
album a une valeur approximative de 15.000 fr.

Les derniers remaniements opérés au
Musée des Archives nationales ont porté sur
toutes les parties, mais principalement sur
celle du Moyen Age.

Toutes les pièces importantes ont été con-
servées, mais de nombreuses suppressions
ont été faites parmi les documents de second
ordre et ceux ayant un intérêt plutôt paléo-
graphique qu'historique.

Le Musée des Archives ne sera probable-
ment pas remanié d'ici longtemps et il est à
peu près certain qu'on n'y ajoutera aucune
pièce postérieure à 1815, les collections des Ar-
chives étant incomplètes depuis cette époque.

Bien que l'adjudication de la démolition
des vieux bâtiments de la Sorbonne n'ait pu
avoir lieu, les vénérables bâtisses ne vien-
nent pas moins d'être vendues à l'amiable, au
prix de 20.005 francs, à M. Bonhomme, entre-
preneur de démolitions. Cependant, M. Pou-
belle, préfet de la Seine, n'a pas encore signé
l'arrêté approuvant cette transaction.

La commune de Nogent-sur-Marne, où
réside toute une population d'artistes et
d'hommes de lettres, a décidé d'élever une
statue sur la tombe du peintre Watteau, in-
humé, comme on le sait, dans le cimetière
nogentais. Le Conseil municipal de Nogent
vient de décider qu'il participerait aux irais
d'érection de la statue pour une somme de
500 francs.

L'Administration municipale s'occupe
de faire frapper une médaille commémorative
de l'adduction des eaux de l'Avre. L'exécution
de cette médaille, dont le module sera de 75 mil-
limètres, serait confiée à M. Roty, Membre
de l'Institut, pour une somme de 6.000 fr.

*% Dernièrement, s'est réuni à la mairie

du 6e arrondissement, sous la présidence de
M. Cuvinot, sénateur de l'Oise, le Comité
nommé par la Société de topographie de
France, pour préparer l'érection d'un monu-
ment à Cassini de Thury, l'auteur de la pre-
mière grande carte de France.

Un Comité d'initiative, dont la présidence a
été donnée à M. le général Tricoche, a été
formé. L'érection de la statue aura lieu à Cler-
mont-sur-Oise.

A l'Exposition de l'œuvre de Charlet,
qui a eu lieu rue Laffitte, dans les salons
Durand-Ruel, figure la maquette du monu-
ment que l'on projette d'élever à la mémoire
de ce vaillant artiste.

C'est au sculpteur Alexandre Charpentier
que le Comité Charlet a confié ce monument-

Sur une colonne tronquée, le buste de Char-
let s'élève ; le visage a cette expression réflé-
chie, gravement songeuse du fameux portrait
qu'il traça de lui-même. Appuyé contre la co-
lonne, un grenadier, debout, dans une pose
héroïque et familière à la fois, semble monter
la garde, et plus bas un enfant, un de ces en-
fants que Charlet nous a peints si souvent,
sourit au grenadier d'un sourire d'admiration
et d'envie. C'est là tout l'art de Charlet, sym-
bolisé en ces deux figures qu'il affectionna
tout particulièrement.

La statue de Théophraste Renaudot,
inaugurée dernièrement rue de Lutèce, est
l'œuvre de M. Alfred Boucher.

Ce monument, d'un très bel aspect, se com-
pose d'un piédestal en pierre dure de Lor-
raine flanqué, sur sa face, d'un coq aux ailes
déployées, allusion à l'enseigne que Renaudot
avait prise pour son bureau d'adresses. L'em-
placement choisi et accordé par la Ville de
Paris est celui même où s'élevait, très ap-
proximativement, le bureau d'adresses. Aussi
lit-on sur la face postérieure du piédestal :

« Icy, rue de la Calandre, au Grand-Coq,
s'élevoit le bureau d'adresses où Théophraste
Renaudot fonda la Gazette et les consultations
charitables pour les pauvres malades. »

Le modèle de l'œuvre de Falguière a
été examiné, dans les ateliers du sculpteur,
par la Commission exécutive du monument
de Georges Bizet.

Cette œuvre comprend deux figures: une
jeune Muse, un violon à la main, déposant
quelques fleurs au pied du buste du composi-
teur, élevé sur une stèle, et une Carmen.

On vient de placer, dans le vestibule de
la grande salle du Conservatoire, un bas-re-
lief en marbre de M. Lombard, représentant
sainte Cécile jouant de l'orgue et entourée de
séraphins.

Cette œuvre remarquable a figuré aux deux
Expositions de 1883 et de 1889. C'est à la suite
de l'Exposition de 1889 qu'elle a été acquise
par l'Etat.

Le statuaire Dolivet vient d'achever,
avec la collaboration de l'architecte Blavette,
la maquette d'un monument destiné à glo-
rifier la mémoire de Germain Pilon et qui sera
élevé prochainement au Mans, l'illustre sculp-
 
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