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La chronique des arts et de la curiosité — 1893

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Nr. 23 (17 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19741#0191
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ET DE LA CURIOSITÉ

181

qui n'avaient pas encore été mis sous les yeux du
public.

Les tableaux anciens sont :

Le portrait de Louis XIV et de la dame Ame-
lin, sa nourrice, provenant de la collection Sau-
vageot;

Une apothéose de Louis XIV, de Lebrun ou
de son école ;

La Gloire de Louis XIV triomphant du
Temps, allégorie de l'école de Mignard;

Un portrait de Largillière.

Les tableaux modernes sont :

Un petit portrait do Prudhon venant du Lou-
vre ;

Un épisode de la campagne de France en 1815,
par Hippolyte Bellangé, donné au Musée par
M. Eugène de Tliiac ;

Un portrait de Pellegrino Rossi, qui fut ambas-
sadeur de Louis-Philippe, par Sigalon ;

Un tableau de François Richard, représentant
Mme Elisabeth faisant une distribution de lait
dans son jardin de Montreuil, son « Trianon »,
comme on disait alors à Versailles.

De plus, la nouvelle Administration du Musée
a fait rouvrir au public les précieuses collections
de portraits de FAttique du Nord, depuis si long-
temps fermées.

Ajoutons enfin que, dans la salle du premier
étage où se trouve la statue de Chateaubriand, on
remarepae depuis quelque temps une vitrine où
est déposée une collection complète et fort rare
des exemplaires d'argent, des médailles commé-
moratives frappées à la Monnaie sous les règnes
de Louis XVIII et de Charles X.

-—»<ïSO<^--

Les Fouilles de Delphes

Le Bulletin de correspondance hellénique,
sous la signature du directeur de l'Ecole fran-
çaise d'Athènes, publie les renseignements sui-
vants au sujet des fouilles de Delphes:

« Les fouilles de Delphes ont amené, depuis la
lin d'avril, des découvertes importantes. En con-
tinuant, sous les maisons Canellos et Libéris
(139 et 140 du plan de Pomtow) le dôblayement
de la voie sacrée, retrouvée par M. Hausoullier
en 1882, et par nous-mêmes l'an passé, sur deux
points de son parcours, nous avons rencontré les
soubassements, en marbre pentelique, d'un édi-
fice de petites dimensions, — environ 10 mètres,
— mais d'une exécution remarquablement déli-
cate. Tous les morceaux nécessaires à la restau-
ration, — ils suffiraient presque, tant ils abondent,
à la réédification, — ont été retrouvés dans les
remblais : degrés et pièces du dallage ; tambours
de colonnes doriques, chapiteaux et entablement ;
quelques-uns sont encore dans toute leur fleur et
sans uneératlure; plusieurs conservent des traces
de couleur d'une singulière intensité. La forme
évasée et plate de l'échiné indique une date
ancienne.

« Le style des sculptures qui décoraient ies
métopes garde encore quelque chose de la sévérité
archaïque, avec une sûreté d'exécution très remar-
quable, avec une grande hardiesse de mouve-
ment, une grâce et une élégance tout attiques.

« C'est, en effet, aux Athéniens qu'il faut attri-
buer la construction de cet édifice ; les arguments

tirés de la matière et du style sont confirmés par
les inscriptions, dont les parois étaient couvertes,
et qui, toutes, se rapportent, —sauf un très petit
nombre, — à des personnages athéniens.

« Si l'on ajoute que ce monument athénien est
un ouvrage du début du cinquième siècle, à en
juger par les sculptures sévères encore de style,
mais déjà très libres de faire et do mouvement ;
qu'il est placé sur la route au-dessous du Porti-
que des Athéniens, sur le bord de la voie sacrée,
on ne doutera guère, ce me semble, que ce ne
soit le trésor des Athéniens : Pausanias (X, 11, 5),
sans donner d'indications précises, le place cepen-
dant avant le Portique des Athéniens. Ce trésor
avait été, on le sait, consacré en souvenir et avec
le butin de Marathon. Ainsi se trouve fixé un
point de la topographie clelphique. Les fragments
de sculpture semblent appartenir à cinq métopes ;
les mieux conservés représentent Athéna, Héra-
clès, un Centaure, des personnages combattant,
des animaux ; nous possédons jusqu'à présent
quatre têtes, dont trois en trés bon état. Des figu-
res isolées en ronde bosse proviennent peut-être
d'un fronton.

« Les inscriptions, gravées sur les pierres d'ap-
pareil du temple, couvrent les assises, les orthos-
tates, les antes ; elles sont au nombre d'une
cinquantaine. Cent autres environ ont été recueil-
lies dans ce lieu ou au voisinage.

« Le catalogue de toutes ces découvertes sera
publié prochaincment.

« En dehors de leur importance propre, elles
ont cet avantage de prouver que les monuments
antiques n'ont pas été détruits et emportés pièce
à pièce au loin, ni projetés, comme quelques per-
sonnes le croyaient, au fond de la vallée du
Pleistos ; elles sont donc tout à la fois pleines
d'intérêt par elles-mêmes et pleines de promesses
pour l'avenir.

« Une seule face du monument a été abordée
jusqu'ici; encore n'a-t-on pas atteint la couche la
plus profonde du sol rapporté, qui contient beau-
coup de débris de marbre. La seconde façade
réserve sans doute des découvertes semblables ;
mais on n'y arrivera pas avant une quinzaine de
jours à cause de l'épaisseur des remblais. »

Tu. IIoMOLLrj.

Académie des Inscriptions

L'Académie décerne le prix de Bordin (3.000 fr.,
Etude sur les dialectes berbères) à M. René
Basset, professeur à la Faculté d'Alger.

M. Mùntz communique des fragments d'un tra-
vail sur les collections d'antiques formées par les
Médicis au seizième siècle.

Il fait connaître à l'aide do documents inédits
tirés des archives florentines de la maison du roi
la composition de ce Musée qui, dès le règne de
CosmeIer, comprenant non seulement les marbres,
mais encore des bronzes, des terres cuites, des
vases et des ustensiles de toute nature.

Ces documents permettent, en outre, dé préciser
la date de l'apparition d'un certain nombre de sta-
tues célèbres et complètent les renseignements
donnés par M. Dutschke, dans son catalogue du
Musée des Offices et du palais Pitti.

M. Mùntz s'attache spécialement à démontrer
 
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