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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 4 (22 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0040
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LA CHRONIQUE DES ARTS

BIBLIOGRAPHIE

Catalogue historique et descriptif du musée
de Reims. (Peintures, toiles peintes, pas
tels, gouaches, aquarelles et miniatures), par

M. Sartor. Préface par Henri Jadart ; notice
historique par J. Jacquemot. Paris, imp. Geor-
ges Petit. Un vol. in-16, 244 p. avec 16 planches.

Les bons catalogues ne sont pas fréquents dans
nos musées de province. Aussi sommes-nous
heureux de signaler celui que vient de publier, pour
le musée de Reims, Mme M. Sartor, dont l’initia,
tive, par surcroît, mérite d’être d'autant plus louée,
qu’elle est venue s’offrir d’elle-même à une muni-
cipalité trop insouciante. On attendait depuis près
de vingt ans un inventaire mis à jour des collec-
tions de ce musée, singulièrement enrichi depuis
quelques années par des legs de valeur dont on
trouvera l’énumération dans la notice historique
très complète de M. J. Jacquemot placée en tête de
ce volume. Voici aujourd’hui les visiteurs du mu-
sée et les travailleurs mis en possession d’un ex-
cellent guide, offrant pour chaque œuvre toute la
documentation désirable, rédigée avec science et
précision. On appréciera particulièrement les ren-
seignements fournis sur les peintres locaux et
l’inventaire détaillé des admirables « préparations »
de Cranach qui, avec les 18 Corot, les 10 Diaz, les
7 Daubigny, les 4 Chintreuil, sont une des riches-
ses principales du musée, ainsi que des curieuses
toiles peintes du Moyen âge qu’il possède. Et l’on
sera heureux d’y trouver, on outre, la reproduc-
tion des plus belles de ces œuvres, en excellentes
phototypies, qui font grand honneur, ainsi que
toute la présentation du volume, à l’imprimerie
Georges Petit.

A. M.

A l’occasion du centenaire de la naissance d’LIip-
polyte h’iandrin, la librairie Perrin publie une
nouvelle édition, de format in-16, mise à la portée
de chaque bourse, de la pieuse monographie écrite
par le neveu du maître, M. Louis Flandrw, et que
l’Académie française a couronnée : Un peintre
chrétien au XIX0 siècle : Hippolyte Flandrin
(xvi-360 p. av. 8 planches ; 3 fr. 50). Nous avons
jadis, dans la Gazette même (1), analysé ce livre
lorsqu'il parut sous sa première forme. Il nous
suffira donc de redire la conscience et le charme
de cette étude qui fait revivre clans tous ses dé-
tails la ligure du peintre de Saint-Germain-des-
Prés et de Saint-Vincent-de-Paul et qu’illustrent
des reproductions de huit de ses principales œuvres.

L’Arte alla Gorte di Alessandro VII, par Leandro
Ozzola. Rorna, 1908, a cura délia R. Socicta
romana di storia patria. In-8, 91 p.

M. Leandro Ozzola, qui a entrepris de continuer
les publications de M. Müntz sur Les Arts à la
Cour des Papes, après avoir fait l’éloge de ces
beaux travaux, nous dit avec grande raison:
« Malheureusement l’historien français n’a pas
poursuivi ses études au delà de la moitié du xvie
siècle. De son temps, cette période et celles qui l’ont

(1) V. Gazette des Beaux-Arts, 1903, t. II, p. 173.

(Suivie ne présentaient pas l’intérêt des précédentes.
Mais aujourd’hui que les études artistiques ont
renoncé à toute prévention contre les siècles pos-
térieurs à Raphaël, qui sortent de leur oubli immé-
rité, on sent plus que jamais combien manque une
continuation à l’œuvre de Müntz. »

M. Ozzola nous donne aujourd’hui L’Arte alla
Corte di Alessandro VII, en s’appuyant sur les
Lïbri d'entrata e d'uscita délia depositeria gene-
rale délia R. Caméra apostolica. Et dans son
livre, qui n’est pas une simple publication de
documents, de courts mais très substantiels com-
mentaires indiquent à quelles œuvres ces docu-
ments se réfèrent.

On sait quelle fut l’importance du pontificat
d’Alexandre VII, qui n’eut de rival au xvne siècle
que le pontificat d’Urbain VIII. Qu’il nous suffise
de rappeler les grands travaux faits par le Rernin :
la colonnade de Saint-Pierre, la Scala regia, la
salle ducale, la chaire et les statues des grands
arcs de Saint-l’ierre, les restaurations de Sainte-
Marie-du-Peuple, les agrandissements du Quirinal,
la façade du palais Chigi. Citons aussi les façades
de Sainte Marie-de-la-Paix et de Sainte-Marie in
Via lata, par Pierre de Cortone, et ce chef-d’œuvre
de Carlo Rainaldi, maître si injustement oublié,
qu’est Santa Maria in Campitelli.

Marcel Reymond.

Der Kruzifixus in der bildenden Kunst, von

Dr Gustav Schcenermabk. Strassburg, Heitz,
1908. In-4, 85 p. av. 100 fig.

Dieheiligen Drei Kœnige in Literatur und
Kunst, von Hugo Kehrer. Leipzig, E. A. See-
mann, 1909. 2 vol. in-4 : x-114 p., et xv-327 p.
av. 348 fig. et 1 planche.

Le vœu a été souvent exprimé de la création
d’une Société d’études iconographiques qui se
donnerait pour tâche la publication de monogra-
phies coordonnant tous les documents figurés
ayant trait à un même sujet. Sans attendre la
constitution de cette Société, plusieurs érudits ont
déjà été tentés par cette besogne séduisante : pour
ne citer que quelques exemples récents, nous
avons eu successivement en France le Saint An-
toine de Padoue dans l'art italien de M. Conrad
de Mandach et les Portraits du Christ du P. Gaffre;
en Allemagne les Représentations d'Adam et
d’Eve dans l’art de M. Joseph Kirchner, Le Cruci-
fiement du Christ dans l'art de M. Michael Engels ;
en Italie, la Madone de M. A. Venturi, et la Salomé
dans la légende et dans l’art de M.II. Vitaletti ;
en Angleterre, le Saint Georges de Mm8 Margaret
H.Bulley. A ces ouvrages, précieux pour l’historien
ou même le simple curieux d’art, viennent de s’ajou-
ter deux autres livres du même genre.

Dans l’un, M. Gustav Schœnermark a repris le
sujet traité en 1899 par M. Engels, sujet inépui-
sable à vrai dire, car aucun motif, depuis l’époque
chrétienne, n'a été plus souvent traité par les
artistes que la représentation de l’événement le
plus essentiel de l’histoire du christianisme, et
bien des volumes seraient remplis par le simple
groupement de leurs créations. M. G. Schœnermark
n’a pas prétendu entreprendre ce travail, d’ailleurs
impossible à réaliser : il s'est borné à donner,
avec un commentaire historique succinct et très
clair, un choix des modes de représentation les
 
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