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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 4 (22 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0041
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ET DE LA CURIOSITÉ

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plus typiques de ce motif sacré à travers les âges
et clans les diverses écoles, depuis les cruces
dissimulatæ, telles que la clef symbole de vie que
porte Osiris dans l’art égyptien et le svastika
asiatique, où l’on a voulu voir comme le signe
de la tradition persistante delà révélation à Adam
d’un Sauveur futur, jusqu’aux interprétations
modernes du Crucifiement par un Cornélius et un
Max Klinger, en passant par les figurations des
Catacombes, les Christs byzantins, les miniatures
des évangéliaires carolingiens, les sculptures du
Moyen âge, les créations de van Eyck, de Wolge-
muth, de Durer, de Raphaël, de van Dyck, de
Velâzquez, de Montanez, etc. Assez différente du
choix fait par M. Engels, cette réunion d’oeuvres
apporte aux historiens un supplément d’informa-
tions qui leur sera très utile.

L’Acloration des Mages, par son caractère pitto-
resque, a exercé sur les artistes une séduction
presque aussi grande. M. Hugo Kehrer s’est plu à
suivre non seulement dans l’art, mais encore dans
la tradition sacrée ou populaire, le développement
et les transformations de ce thème, et il l’a fait
avec une merveilleuse abondance d’érudition dont
témoigne la bibliographie des sources auxquelles
il a puisé et qui ne remplit pas moins de 28 pages
donnant la liste de plus de 300 livres ou articles
de revues pour l’histoire proprement dite, et déplus
de550 pour l’étude des représentations figurées. Le
deuxième volume est spécialement réservé à l’ico-
nographie du sujet dans les diverses écoles depuis
les fresques des catacombes jusqu’au xvie siècle :
peintures, miniatures, ivoires, sculptures monu-
mentales, médailles, etc.; c’est, avec la bibliographie
que nous venons dedire, un répertoire extrêmement
précieux — pour lequel tous les musées et collec-
tions ont été mis à contribution —■ de documents
dont beaucoup sont publiés pour la première fois
et où l’on suit avec le plus vif intérêt les variations
infinies apportées, suivant l’époque ou l’inspiration
propre des artistes, dans la traduction de la pieuse
légende. Des tables par noms d’écrivains, d’artistes
ou de lieux, viennent faciliter les recherches dans
cette mine de renseignements.

A. M.

NECROLOGIE

Cette semaine est mort à Chartres le doyen des
artistes et prix de Rome français, Charles-Victor
Famin, membre correspondant de l’Institut, dont
on fêtait l’an dernier le centenaire. Né le 18 février
1859 à Paris, il était fils de l’architecte Auguste-
Pierre-Sainte Marie Famin, que Napoléon chargea
de la restauration du ohâteau de nambouiilet et
quiavai reinp >r é te p e Rom Eut. ô à l’É oie
de-' Beaux-Arts en janvier 183). Charles Famin
obtint à son tour la même récompense en 1835,
avec un projet d’École de Médecine. Il fut à la Villa
Médicis le compagnon des peintres Flandrin et
Hébert, des sculpteurs Simart et Bonnassieux, de
l’architecte Ballu, du graveur Pollet, des musi-
ciens Gounod et Ambroise Thomas. Sa longue
carrière fut consacrée à des travaux pour des par-
ticuliers.

Cette semaine est mort, à Paris, le peintre Eu-
gène-Romain Thirion. Né à Paris le 19 mail839,

il fut élève de Cabanel et de Picot et se consacra
à la peinture historique et au portrait. On lui doit
notamment : Homère aveugle chantant ses poèmes
dans les rues d’Athènes (1861), La Mort de Sainte
Marie L’Égyptienne (1863, au musée de Lisieux),
Le Lévite Éphraïm maudissant la ville de Galaad
(1865, musée de Perpignan), Saint Vincent (1866,
musée de Bordeaux), Hersée vainqueur de Mé-
duse (1867), Judith victorieuse rentrant à Béthu-
lie (1873, musée de Tours), Moïse exposé sur le
Nil{ 1885, musée du Luxembourg), etc. et de nom-
breux portraits. Il peignit également la décoration
de la chapelle Saint-Joseph à l’église delà Trinité,
et deux panneaux pour le ministère do la Guerre:
La France armée présentant la Paix, et La Force
protégeant le Droit. Il avait obtenu des médailles
en 1866, 1868 et 1869, la croix de la Légion d’hon-
neur en 1872, et une médaille de 2e classe à l’Ex-
position de 1878.

L’aviateur Léon Delagrange, qui a trouvé la
mort dans une chute d’aéroplane le 4 janvier, à
l’aérodrome de la Croix-d’Huis, près Bordeaux,
était un sculpteur de talent. Né à Orléans le 13
mars 1872 et élève de Barrias et Noël Cornu, il
connu le succès, aux Salons des Artistes français,
avec Le Templier, Amour et Jeunesse (aujourd’hui
au musée de Copenhague), Le Page florentin, Le
Livre d’Heures. Il avait obtenu une mention ho-
norable en 1901. Mais en 1907 il abandonna la
sculpture pour cultiver le nouveau sport, où il
obtint une brillante réputation.

Le chevalier Adalbert von Lanna, dont les
belles collections d’estampes et d’objets d’art
étaient vendues il y a quelques mois à Stuttgart
et à Berlin, est mort le 31 décembre à Méran
(Tyrol).

C’était un des premiers amateurs de ce temps.
Formée depuis plus de quarante ans avec un goût
et une rigueur extrêmes, sa collection d’objets
d’art, disait récemment M. Wilhelm Bode, pouvait
rivaliser, au point de vue de l’intérêt historique,
avec celles des plus grands musées. Résidant à
Prague, il avait fréquemment enrichi la galerie du
Rudolfmum, et il a légué au Musée des Arts in-
dustriels de cette ville sa collection de vitraux,
qui n’a point d’égale parmi les collections pri-
vées.

MOUVEMENT LES ARTS

Bibliothèque de feu
le marquis E. de Salvert Bellenave

DEUXIÈME PARTIE

Vent'3 de livres à figures du xviii6 siècle, faite à
l’hôtel Drouot, salle 2, le 14 décembre 1909, par
M» André Desvouges et M. Durel.

237. Dorât. Les Baisers, précédés du Mois de
Mai, poème. A La Haye et à Paris, chez Lambert
et Delalain, 1770, in-8, fig. de Eisen et Marinier ;
mar. rouge, dos orné, fil., dent, int., tr. dorées (R.
Magnin) : 640. — 239. Dorât. Fables nouvelles.
A La Haye et à Paris, chez Delalain, 1773, 2 to-
mes en 1 vol. in-8, fig. par Marillier; mar. rouge,
dos orné, doublé de mar. bleu à compart. de filets
et orn. dorés, gardes de moire, tr. dorées (L.Claes-
sens) : 650. — 247. Fénelon. Les Aventures de Té-
 
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