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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 18 (30 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0147
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N° 18. - 1910.

BUREAUX: 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

30 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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PROPOS DU JOUR

a promulgation de la loi nouvelle
sur l'affichage est un événement
que le public ne parait pas avoir
beaucoup remarqué, mais qui ne
saurait laisser indifférents ceux qui ont souci
de la beauté des villes. Des faits qui ont leur
importance se produisent parfois au milieu
de l’inattention du grand nombre qui est
cependant en fin de compte le principal
intéressé. Il y a si longtemps pour notre part
que nous souhaitons cette loi que nous avons
plaisir à en signaler l’apparition. Aux termes
des deux articles qu’elle contient, l’affichage
est interdit sur tous les immeubles et monu-
ments classés, ainsi que dans les sites natu-
rels protégés par la loi de 1906. Par une
autre disposition qui est à noter, il est décidé
qu’un arrêté préfectoral pourra, sur avis
conforme de la Commission des sites et mo-
numents naturels de caractère artistique,
fixer autour des immeubles ou paysages pro-
tégés, le périmètre dans lequel l’affichage
sera également interdit. Enfin les infractions
à la loi sont punies d’une amende qui peut
atteindre mille francs.

Les villes disposent désormais de pouvoirs
suffisants pour assurer, du moins en ce qui
touche l’affichage, la propreté et la beauté de
leur aspect. Elles sont certaines que les sites
et les monuments classés sont à l’abri des
offenses par le jeu mécanique de la loi. Mais
il leur est possible d’obtenir davantage. Elles
ont la faculté d’étendre les dispositions pré-
vues par le texte plus loin que le monument
lui-même. Ce n’est plus alors la loi qui opé-
rera automatiquement : c’est la ville qui
devra être vigilante. Tout dépendra de son
zèle, du souci qu’elle témoignera de sa tenue,

du goût de ses habitants. Il est probable que
les préfets se contenteront de faire appliquer
la partie de la loi qui est impérative. Pour
ce qui est facultatif, les villes intéressées
devront prendre un peu de peine; elles de-
vront convaincre la Commission des sites et
le préfet. Mais finalement elles tiennent entre
leurs mains les destinées de leur esthétique.
Il est naturel, il est juste que l’effort per-
sonnel ait ici sa raison d’être essentielle avec
sa récompense. On peut dire dorénavant
qu’en matière d’affichage, les villes auront
l’aspect qu’elles mériteront. Et l’on peut
espérer que toutes sauront bientôt s’autoriser
des dispositions de la loi nouvelle, assurer le
respect de leurs monuments, montrer comme
une parure la netteté de leurs lignes.

NOUVELLES

*** Par décret en date du 18 avril 1910,
rendu sur la proposition du ministre de
l’Instruction publique et des Beaux-Arts,
M. Edmond Pottier, membre de l’Institut,
conservateur adjoint au mus^e national du
Louvre, a été nommé conservateur du depar-
tement des antiquités orientales et de la
céramique antique au même musée, en rem-
placement de M. Ledrain, décédé,

*** Au cours de la visite à Paris de M.
Roosevelt, ancien président des Etats Unis,
une tapisserie de Beauvais, L’Amour monté
sur un hippogriffe, lui a été offerte par le
président de la République.

*** Le président de la République a inau-
guré, la semaine dernière, au Musée Guimet,
cle nouvelles collections composées de pein-
tures chinoises anciennes, dont quelques-
unes signées de noms célèbres dans le
Céleste Empire. Quatre de ces peintures,
particulièrement remarquables, furent offertes
 
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