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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 31 (24 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0251
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N° 31. — 1910. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e) 24 Septembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

i " - A j

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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X_.e Kuméro O fr. 2 5

PROPOS DU JOUR

arrêter l’invasion des placards
désastreux qui affligent les rues
et la campagne, un moyen nou-
veau vient d’être proposé. Il con-
siste tout simplement à frapper d’un impôt
plus élevé ces affreuses pancartes dont la
réclame contemporaine fatigue nos regards.

Il y a quelques années, on s’est avisé qu’il
n’y avait aucune raison de laisser s’étaler
gratuitement les immenses inscriptions mul-
ticolores, alors que de modestes affiches
paient un droit de timbre. Les grandes an-
nonces permanentes ont été frappées, et
quelques-unes disparurent alors dans Paris.
Mais depuis ce temps cette taxe parait avoir
été négligée, où elle n’empêche plus aucune
entreprise. Les ministres qui cherchent des
ressources nouvelles peuvent, sans troubler
l’opinion, songer à elle en l’étendant aux
affiches lumineuses et à toutes les manifes-
tations du même genre: ils ne risquent pas
de mécontenter le public ; ils ne risquent
même pas de gêner gravement les usages de
la publicité. La réclame a coutume de se
payer cher, et elle a tant de formes à sa dis-
position qu’on peut être rassuré sur son
compte.

Si les marchands de pneumatiques, de
pilules, de liqueurs qui ont adopté l’usage de
mettre leurs noms en caractères gigantesques
dans les prés qui bordent les lignes, de che-
mins de fer, sur les routes, contre les murs
libres de maisons à sept étages veulent, mal-
gré un impôt élevé, rester fidèles à cette mé-
thode d’assurer leur gloire, le public aura du
moins la consolation de se dire qu’un tel van-
dalisme n’est pas sans frais, et que s’il
déshonore les paysages, il aide à remplir les
caisses de l’Etat.

Mais si, d’aventure, la taxe servait à décou-
rager quelques-unes de ces exhibitions si peu
esthétiques, ce serait autant de gagné. La
loi sur la protection des sites recevrait ainsi
un précieux secours, et l’aspect des villes
comme des champs se trouverait sauvegardé
contre d’intolérables abus. Il serait assez
curieux que dans un temps où les législateurs
ne craignent pas de réglementer à tout pro-
pos, et accroissent volontiers les impôts, on
oubliât justement de relever une taxe qui ne
lèse sérieusement aucun intérêt et qui est de
nature à rendre de réels services à la cause
de l’art.

-- .

NOUVELLES

*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le dimanche 11 septembre, à Grest (Drôme),
un monument à la mémoire des républicains
victimes du coup d’Etat du 2 décembre 1851,
œuvre du sculpteur Bouvot ;

Le même jour, à Pluzunet (Côtes-du-Nord),
un monument, œuvre du statuaire Hernot,
à la mémoire de Marc’harit Fulup, la « Der-
nière Cigale bretonne », grâce à laquelle s’est
conservé pour les folkloristes le trésor de
plusieurs centaines de chansons et légendes
de Bretagne ;

Le même jour, à Avesnes, un monument à
la mémoire de MM. Ernest et Léon Guillemin,
anciens députés d’Avesnes, œuvre du sculp-
teur Bertrand-Boutée ;

Le même jour, à Bandol (Var), un buste de
M. Alfred Vivien, ancien maire, œuvre du
sculpteur Grandmaison ;

Le dimanche 18 septembre, à Cusset (Al-
lier), un monument à la mémoire du profes-
seur Cornil, de l’Académie de Médecine,
œuvre du statuaire Raoul Verlet et de l’ar-
chitecte Deglane ;

Le même jour, à Forcalquier, un buste de
l’érudit Léon de Berluc-Pérussis*
 
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