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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 17 (23 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0139
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N° 17. — 1910.

BUREAUX: 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6')

23 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
paraissant le samedi matin

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PROPOS DU JOUR

^Î^V^N v0^ JePuis quelques jours au
w pavillon de Marsan une exposi-
tion de cartons, esquisses et des-
sins de Bssnard. Les collection-
neurs, les établissements privés, l’Etat, tous
ceux qui détenaient quelque pièce intéres-
sante pour l’œuvre décorative de l’artiste, se
sont associés à cette manifestation qui est
glorieuse pour l’école française. Les histo-
riens et les amateurs démêlent, à voir cet
ensemble, comment les ouvrages du peintre
se peuvent replacer dans la tradition natio-
nale et comment ils la continuent en la pliant
à des exigences nouvelles. C’est dire qu’il y
avait, pour bien des raisons, grand intérêt à
ce que les prêts consentis au pavillon de
Marsan fussent le plus nombreux possible.

Il est fâcheux que, parmi toutes les pièces
présentes au pavillon de Marsan, il ne s’en
trouve pas une appartenant à la Ville de
Paris. Ce n’est pas que la Ville n’ait pas été,
elle aussi, sollicitée, mais elle a refusé. Cette
attitude est assez surprenante si l’on songe
que la Ville est redevable à Besnard d’œuvres
essentielles, et qu’il y aurait eu à la fois de
la bonne grâce et de la reconnaissance à
laisser ligurer au pavillon de Marsan des
travaux importants pour qui veut bien con-
naître ia puissance décorative de l’artiste.
Mais elle est tout à fait déconcertante, si l’on
examine le prétexte donné par l’administra-
tion municipale. La Ville n’a fait valoir, en
effet, aucune de ces appréhensions que l’on
remarque chez des collectionneurs jaloux de
garder leur trésor, et que l’on regrette tout
en les excusant un peu. Elle a simplement
■objecté que l’on était en période électorale !

En quoi la période électorale empêche-t-elle

la Ville de prêter les dessins de Besnard ?
C’est une énigme. On assure que la Commis-
sion, compétente pour décider le prêt des
œuvres d’art, n’a pu se réunir. Mais cette
réponse n’éclaircit rien, car il est impossible
aux profanes de deviner pourquoi une com-
mission de conseillers municipaux ne se peut
assembler quand le peuple s’apprête à nom-
mer des députés. Une pareille nécessité ap-
paraît d’autant moins que les conseillers
municipaux de Paris ne cumulent pas leur
mandat avec un mandat législatif. Ces mys-
tères sont bien obscurs. Comment ne pas les
signaler? Comment ne pas révéler au public
la méthode inattendue qui fait dépendre une
exposition importante des rites secrets du
calendrier électoral ?

NOUVELLES

*** Le peintre Henri Gevvex a reçu la
commande d’un plafond pour le grand esca-
lier du nouveau palais de la Cour des
Comptes. Le même escalier sera décoré de
deux statues de M. Vernhes.

*** Conformément au désir exprimé par
Ml1* Tarn, sa sœur, Mme H.-Antoinette Alston,
vient d’ot'frir à la Ville de Paris, pour être
placée dans le Musée Gernuschi, une collec-
tion de 77 pièces recueillies en Extrême-
Orient : bois sculptés et laqués, bronzes. La
collection est complétée par divers objets
d’art musulman.

*** Les cartons de la décoration de l’hôpi-
tal de Berck-sur-Mer, par M. Albert Besnard,
exposés en ce moment au Musée des Arts dé-
coratifs, viennent detre acquis par un groupe
d’amateurs constitué à l’instigation de M. Ma-
ciet; il se propose d’offrir au musée du
Luxembourg cet ensemble capital dans
 
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