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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 1 (1 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0011
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N° 1. — 1910.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

lar Janvier,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LS SAMEDI MATIN

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Départements. 12 fr. jj l’Union postale). 15 fr.

Tjcs Numéro O fr. 25

PROPOS DU JOUR

longer

par

à, loger le théâtre.

e Conseil municipal de Nancy vient
de prendre une décision relative
un des quatre pavillons de la
lace Stanislas. Il a résolu del’al-
une construction neuve destinée
On ne saurait trop regret-
ter que cette affaire, discutée depuis long-
temps, et déjà exposée à nos lecteurs, se
termine par une aussi déplorable conclusion.

La prolongation du pavillon de la place
Stanislas aura en effet trois conséquences,
toutes trois déplorables. Et, tout d’abord,
cette magnifique place, qui est la gloire de
Nancy, et qui a gardé jusqu’à présent son ca-
ractère, va se trouver défigurée. C’est l’argu-
ment que, depuis tant de mois, font valoir
tous ceux que le débat ouvert à Nancy a
passionnés, et il n’a rien perdu de sa force.
Les quatre pavillons doivent demeurer in-
tacts, si l’on ne veut pas que la place entière
perde le dessin et l’aspect que lui a donnés
son créateur. Agrandir l’un d’eux, c’est rom-
pre par une barbare initiative une harmonie
qui est unanimement admirée.

Mais il y a autre chose encore. Le dévelop-
pement de ce pavillon suppose que la ville
projette d’y installer son théâtre. C’est donc la
renonciation à un essai de construction nou-
velle dans une ville qui a tant fait pour le ra-
jeunissement des arts et qui a manifesté par
les travaux de ses écoles tant d’heureuse vita-
lité. C’est aussi l’abandon du projet qui con-
sistait à ôter le musée de la ville des locaux in-
commodes et périlleux où il prolonge une exis-
tence menacée, pour lui donner un asile digne
de lui. Il y avait, comme on sait, une combi-
naison d’après laquelle le transfert du gou-
vernement militaire à l’ancien évêché devait

permettre l’installation du musée dans le pa-
lais actuellement occupé par le commandant
du corps d’année. Tout ce système se trouve
ruiné.

Il est difficile de savoir, tant le projet a
déjà une longue histoire, si la décision ma-
lencontreuse est définitive, et si les Conseils
des Monuments historiques et des Bâtiments
civils accepteront des plans qui doivent leur
être nécessairement soumis. Il ne faut pas, en
tout cas, se lasser de protester, et, jusqu’au
dernier moment, rien ne doit être négligé
pour que le pavillon garde ses proportions
et pour que la place Stanislas soit sauve.

Un des sites les plus émouvants de la
France est, on le sait, à Arles ce cimetière
des Alyscamps, chanté par Dante et l’Arioste,
où les tombeaux s’alignent à l’ombre de
magnifiques platanes. Déjà mutilée vers 1850,
cette allée sacrée vient d’être dépouillée de
tout son charme : la municipalité de la ville
en a fait couper les arbres. Nous espérons
que la Société pour la protection des paysages
de France ne manquera pas d’intervenir pour
arrêter le mal si elle se reconnaît incapable
d’y porter remède.

NOUVELLES

*** Lundi dernier a été inauguré au Père-
Lachaise le monument élevé au journaliste
Cornély, œuvre du sculpteur Moreau-Vau-
thier et de l’architecte André Bérard.

*** Le peintre Iieilbuth, décédé il y a plu-
sieurs années, avait par testament laissé la
nue propriété d’une somme de 310.000 francs
à la Société des Artistes français. Le der-
nier des usufruitiers de cette fortune étant
mort récemment, la Société des Artistes fran-
 
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