Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1910

DOI Heft:
Nr. 2 (8 Janvier)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0019
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N° 2. — 1910.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

8 Janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LI SAUIDI MATIN

Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité

Prix de l’abonnement pour un an

Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. I Étranger (Etats faisant partie de

Départements. 12 fr. | l’Union postale).

IL» Numéro : O tr. 25

15 fr.

PROPOS DU JOUR

a gravure occupe au Salon annuel
des Artistes français une section
où les œuvres intéressantes ne
manquent pas, mais dont la pré-
sentation a besoin d’être modifiée.

Par une habitude ancienne, les gravures
de reproduction et les gravures originales
sont exposées ensemble. Le visiteur se trouve
en présence d’une masse confuse de cadres,
et il lui est impossible, à moins qu’il n’y
mette beaucoup de zèle minutieux, de se
rendre compte de l’effort fourni par la gra-
vure originale.

Or l’art de la gravure se trouve aujourd’hui
dans une situation tout à fait spéciale, qui
tient non pas aux artistes, mais aux chan-
gements survenus dans les arts mécaniques.
Les procédés industriels de reproduction se
perfectionnent, en effet, tous les jours. Ils
permettent d’obtenir pour moins de travail,
et par conséquent à meilleur prix, des épreu-
ves d’après les ouvrages célèbres; ils rendent
des services aux revues, aux magazines et à
toutes les Sociétés d’éducation qui ont pour
■effet de répandre la connaissance des arts.

Dans ces conditions, il faut bien le dire, la
gravure de reproduction, sans rien perdre de
ses mérites, demeure une survivance, et on
peut déjà prévoir l’époque où elle sera une
rareté.

Il en est tout autrement de la gravure ori-
ginale. Elle a bénéficié de tout ce que perdait
la gravure de reproduction. Beaucoup d’ar-
tistes ont eu recours en ces derniers temps à
ce moyen d’expression, et ils l’ont trouvé
plein de ressources, riche en nuances, et des
plus propres à traduire leur personnalité. De
là l’intérêt de cette gravure originale pour
laquelle on voit certains peintres avoir de la |

prédilection. La Société des Artistes français
répondra donc à l’attente du public et se con-
formera à la réalité des faits si, au prochain
Salon, elle groupe dans une même salle des
œuvres qu’on se résignait trop facilement jus-
qu’ici à éparpiller dans le voisinage des frises
ou sur le pourtour de la galerie extérieure.

NOUVELLES

*** Par décrets en date du31 décembre 1909,
rendu sur la proposition du ministre de l’Ins-
truction publique et des Beaux-Arts, sont
nommés chevaliers de la Légion d’honneur :
MM. Rolland (Romain-Edme-Paul-Emile),
homme de lettres, auteur, comme nos lecteurs
le savent, de livres remarquables sur Michel-
Ange et Beethoven ; Surand (Gustave-Paul-
Alexandre) et Anquetin (Louis),artistes pein-
tres ; Bernard (Joseph-Antoine) et Idusson
(Henri), sculpteurs; Fenaille (Maurice), mem-
bre de la Commission de perfectionnement de
la Manufacture nationale des Gobelins, auteur
d’un important ouvrage (dont il a été rendu
compte dans la Gazette) sur les tapisseries
des Gobelins ; Sarradin (Edouard-Louis), cri-
tique d’art.

*** Nous avons plaisir à trouver dans la
liste, parue au Journal officiel du 1er janvier,
des nouveaux officiers de l’Instruction publi-
que ou d’Académie, les noms de nos collabo-
rateurs MM. Besnus, dit G. Denoinville, cri-
tique d’art ; E. Blochet, Camille Couderc,
bibliothécaires à la Bibliothèque Nationale ;
A.-J. Mayeur, graveur, promus officiers de
l’Instruction publique;

Jean Chantavoine, publiciste ; Jean de Fo-
ville, bibliothécaire au Cabinet desmédailles,
nommés officiers d’Académie.

*** Un concours est ouvert entre les artis-
tes français, peintres, sculpteurs, architectes,
graveurs, âgés de moins de trente-cinq ans,
en vue de l’obtention de deux bourses de sé-
jour d’une année en Algérie, dont le montant
est fixé à 3.000 fr.
 
Annotationen