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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 30 (10 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0243
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N» 30. — 1910.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e) 10 Septembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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3L_e 3ST uméro O fr. 2 5

PROPOS DU JOUR

e péril des statues clans Paris est
devenu si pressant que les con-
seillers municipaux se sont émus
et rivalisent d’ingéniosité pour
trouver un moyen sûr de délivrer la capitale.
Ce n’est pas chose aisée. Il faut songer qu'une
statue répond moins au souci d’honorer les
morts que de satisfaire les vivants. Les cou-
pables sont moins les héros que leurs thuri-
féraires. C’est l’insistance des partis politi-
ques, l’agitation des comités d’organisation
et des promoteurs de souscriptions qui a causé
l’invasion des jardins publics par les statues;
c’est l’ambition de coteries vivantes qui a
créé le zèle intempestif témoigné à tant de
disparus. Le public a supporté ces fantaisies
monumentales sans plaisir. Les gens de sens
commun ont protesté avec véhémence. Mais
le mal est fait.

On parle de l’arrêter, et c’est bien quelque
chose. On ne parle pas de le réparer, et c’est
bien fâcheux. Si la Ville est décidée, comme
on le dit, à prendre des mesures énergiques,
la première devrait être de revenir sur les
erreurs les plus éclatantes qui aient été com-
mises et, là où c’est encore possible, de rendre
aux jardins et aux places leur perspective et
leur décor. Pour l’avenir, il sera excellent
que la Ville décide, comme on l’annonce, de
ne plus permettre l’élévation d’un monument
dans un jardin ou sur une place de Paris.
Et l’idée de réserver désormais les nouvelles
promenades qui doivent être établies sur
l’emplacement des fortifications pour hospi-
taliser les œuvres de nos sculpteurs, paraî-
trait meilleure si on se décidait aussi à trans-
porter là quelques-unes de celles qui s’étalent
si indiscrètement dans le centre.

Mais pourquoi ne ferait-on pas aussi un
effort pour rendre les statues moins fré-
quentes? Pourquoi n’obligerait-on pas les
gloires disparues à subir un stage avant
d’être consacrées par une pierre durable? On
réclame bien des œuvres d’art un passage de
plusieurs années au Luxembourg avant de
les admettre au Louvre. Combien de statues
ne seraient jamais élevées si on demandait à
la célébrité de celui qu’on immortalise à la
légère de durer seulement quinze années !

-—---

NOUVELLES

*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le dimanche 28 août, à Bagnères-de-Bi-
gorre, un bas-relief à la mémoire de la
romancière Sophie Cottin, œuvre du sculp-
teur Eseoula;

Le même jour, à La Clarté-Ploumanacli
(Côtes-du-Nord), sur un rocher de la côte,
un médaillon du poète Gabriel Vicaire, œuvre
du sculpteur Pierre Lenoir;

Le même jour, à Ménerbes (Vaucluse),
l’inauguration d’un monument à la mémoire
de Clovis Hugues, œuvre de Mme Clovis
Hugues;

Le 1er septembre, à Floing, près Sedan, un
monument commémoratif de la charge de la
cavalerie française le 1er septembre 1870,
œuvre du sculpteur Emile Guillaume;

Le dimanche 4 septembre, à Chambéry, un
monument de Jean-Jacques Rousseau, œuvre
du sculpteur M. Vallette;

Le même jour, à Pont-de-Veyle (Ain), un
monument à la mémoire du sénateur Etienne
Goujon, œuvre du statuaire Paul Aubé ;

Le lundi 5 septembre, à Thonon, un monu-
ment à la mémoire du général Dessaix.

*** Par décret rendu sur la proposition du
ministre de l’Instruction publique et des
Beaux-Arts, M. Raoul Gunsbourg, composi-
 
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