DOI Heft:
Nr. 11 (12 Mars)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0097
ET DE LA CURIOSITÉ
87
de cinq des maquettes envoyées au concours pour
le monument des soldats français morts pour la
patrie érigé à Wissembourg.
(N° 4). — Etude de M. Léopold Honoré sur le
peintre Henri Zuber, mort l’an dernier (portrait et
15 reprod. d'œuvres, dont 2 hors texte).
(1910, n° 1). — Articles de M. Mutterer sur la
peinture ancienne à Mulhouse d’après des ouvrages
récents (12 reprod., dont 2 pl.) ; — de M. Gh.
Oulmont sur un beau Portrait du baron de
Fries par le peintre J.-G. Heilman (1757) ; —
de M. A. Girodie. sur un graveur alsacien con-
temporain : M. Maurice Achener (2 fig. et 2 pl.) ;
— de M. E. Polaczek sur de récentes acquisitions
du Musée des Arts décoratifs de Strasbourg (9 rep.);
— de M. W.-H. Dammann sur le château de Rohan
à Saverne (14 fig.)
— Une chronique de la vie intellectuelle en
Alsace complète chacun des numéros de cette belle
revue, dont la présentation artistique reste des plus
parfaites.
BIBLIOGRAPHIE
Fiérens-Gevaert. — La Peinture en Belgique :
Musées, églises, collections, etc. T. I et II.
Bruxelles, G. van Oest et Cle. In-4°, 175 p. av.
129 grav. hors texte.
L’active librairie van Oest, de Bruxelles, vient
de commencer la publication d’une sorte de grand
répertoire des trésors artistiques d’origine fla-
mande conservés en Belgique, — le pays, avec
l’Italie, dont les édifices religieux ou civils sont
les plus riches en chefs-d’œuvre autochtones. La
rédaction de cet important ouvrage a été confiée à
un historien dont nos lecteurs ont déjà apprécié
l’érudition sûre et agréable : M. Fiérens-Gevaert,
professeur d’histoire de l’art à l’Université de
Liège, qui se propose de passer successivement en
revue les chefs-d’œuvre de la peinture, de l’archi-
tecture et de la sculplure en Belgique. Le premier
volume que voici, divisé en deux tomes, est con-
sacré aux primitifs flamands : les miniaturistes
du xive siècle, les frères van Eyck, Rogier van
den Weyden, Petrus Christus, le « Maître de Flé-
nialle », Thierry Bouts et ses fils; puis, à l’époque
de la pleine maturité des écoles de Bruges et de
Gand : Hugo van der Goes, Justus de Gand, le
« Maître de !a Légende de sainte Lucie », Simon
Marmion, Hans Memling, le « Maître de la Lé-
gende de sainte Ursule », Gérard David et son
école. Les caractéristiques des talents de chacun
de ces maîtres sont clairement définies et démon-
trées par la reproduction et le commentaire des
œuvres que conserve d’eux leur pays et dont 129
sont reproduites en fidèles photogravures sur des
planches hors texte, offrant ainsi aux yeux le dé-
veloppement de la peinture dans les Flandres. Une
utile bibliographie complète l’ouvrage.
A. M.
Illustri9rte Geschichte des Kunstgewerbes.
2° vol. Berlin, Martin Oldeeburg. Un vol. in-8°,
VIII-896 pages av. fig. et planches.
Nous avons parlé déjà, il y a quelques mois,
dans la Chronique, de cette considérable publica-
tion cl’une Histoire illustrée des Arts industriels
qui fait grand honneur à l’imprimerie allemande.
Elle est aujourd’hui terminée. Ce second volume
nous apporte l’histoire de l’art décoratif dans
les divers pays d’Europe au xvm6 siècle, avec
une étude étendue du style baroque et rococo par
le Dr M. Dreger, et une excellente contribution à
l’étude du mobilier Louis XVI et Empire par
M. Folnesics. Plus d’un quart du volume est occupé
par l’histoire des styles au xixe siècle par le pro-
fesseur Lehnert, et cela reflète bien l'intense
préoccupation qui s’est emparée de la société alle-
mande depuis vingt ans de contribuer à rénover les
styles anciens, et à s’intéresser à toutes les tenta-
tives de créer un style nouveau, au milieu des
tâtonnements les plus incertains. L’illustration de
ces 250 pages est très curieuse,souvent affligeante,,
mais du moins, dans cet examen comparatif, les
recherches françaises ne font pas trop mauvaise
figure. Un bon chapitre est consacré par M. Braun
aux arts de l’Orhnt musulman. Et le volume se
termine par une excellente étude des arts de la
Chine et du Japon, pour-laquelle on ne pouvait
mieux s’adresser qu’au Dr Otto Eummel, que la
Direction générale des Musées impériaux avait
chargé d’une longue mission en Extrême-Orient, et
qui a contribué à enrichir le musée de. Berlin
d’une très belle collection.
L’illustration de ce second volume est tout à fait
bonne, les planches en couleurs le plus souvent
remarquables. Je révoque ma première critique de
l’absence de bibliographie : il s’en trouve une
suffisamment abondante à la fin de ce volume pour
la totalité. Mais persiste cet agaçant impérialisme
allemand qui consiste à faire croire que les collec-
tions de l’Allemagne suffisent à l’histoire de l’art,
Gaston Migeon.
NECROLOGIE
Le 19 janvier est mort, à Genève, le peintre
Daniel Ihly. Né dans cette ville en octobre 1854
et formé dans l’atelier de Barthélemy Menn, il
vécut ensuite quelques années à Paris avant de
revenir dans sa ville natale, où il s’adonna à la
peinture de paysages et de scènes de mœurs. Plu-
sieurs musées suisses possèdent de ses œuvres.
II avait obtenu des récompenses aux expositions
parisiennes.
On annonce aussi la mort, à Pruntrut (canton
de Berne), où il était né le 22 juillet 1864, du peintre
Joseph-Marie Husson, élève de l’Académie de
Düsseldorf et de notre compatriote Bouguereau.
La salle du Conseil de ville de Pruntrut est ornée
d’une peinture de sa main représentant la décapi-
tation, en 1740, d’un héros du pays, Pierre Péqui-
gnat.
A Florence, est mort le peintre Giacomo Mar-
tinetti, originaire de Barbengo, dans le Tessin, où
il était né le 1" septembre 1842. U s’occupa prin-
cipalement de la décoration des églises.
L’écrivain et critique d’art Ludwig Hevesi,
dont nous analysions dans notre dernier numéro
un livre récent, s’est suicidé la semaine dernière
à Vienne. II était né à Ileves, en Hongrie, en 1843.
Écrivant depuis quarante ans dans les journaux
hongrois et allemands, chroniqueur et auteur de
87
de cinq des maquettes envoyées au concours pour
le monument des soldats français morts pour la
patrie érigé à Wissembourg.
(N° 4). — Etude de M. Léopold Honoré sur le
peintre Henri Zuber, mort l’an dernier (portrait et
15 reprod. d'œuvres, dont 2 hors texte).
(1910, n° 1). — Articles de M. Mutterer sur la
peinture ancienne à Mulhouse d’après des ouvrages
récents (12 reprod., dont 2 pl.) ; — de M. Gh.
Oulmont sur un beau Portrait du baron de
Fries par le peintre J.-G. Heilman (1757) ; —
de M. A. Girodie. sur un graveur alsacien con-
temporain : M. Maurice Achener (2 fig. et 2 pl.) ;
— de M. E. Polaczek sur de récentes acquisitions
du Musée des Arts décoratifs de Strasbourg (9 rep.);
— de M. W.-H. Dammann sur le château de Rohan
à Saverne (14 fig.)
— Une chronique de la vie intellectuelle en
Alsace complète chacun des numéros de cette belle
revue, dont la présentation artistique reste des plus
parfaites.
BIBLIOGRAPHIE
Fiérens-Gevaert. — La Peinture en Belgique :
Musées, églises, collections, etc. T. I et II.
Bruxelles, G. van Oest et Cle. In-4°, 175 p. av.
129 grav. hors texte.
L’active librairie van Oest, de Bruxelles, vient
de commencer la publication d’une sorte de grand
répertoire des trésors artistiques d’origine fla-
mande conservés en Belgique, — le pays, avec
l’Italie, dont les édifices religieux ou civils sont
les plus riches en chefs-d’œuvre autochtones. La
rédaction de cet important ouvrage a été confiée à
un historien dont nos lecteurs ont déjà apprécié
l’érudition sûre et agréable : M. Fiérens-Gevaert,
professeur d’histoire de l’art à l’Université de
Liège, qui se propose de passer successivement en
revue les chefs-d’œuvre de la peinture, de l’archi-
tecture et de la sculplure en Belgique. Le premier
volume que voici, divisé en deux tomes, est con-
sacré aux primitifs flamands : les miniaturistes
du xive siècle, les frères van Eyck, Rogier van
den Weyden, Petrus Christus, le « Maître de Flé-
nialle », Thierry Bouts et ses fils; puis, à l’époque
de la pleine maturité des écoles de Bruges et de
Gand : Hugo van der Goes, Justus de Gand, le
« Maître de !a Légende de sainte Lucie », Simon
Marmion, Hans Memling, le « Maître de la Lé-
gende de sainte Ursule », Gérard David et son
école. Les caractéristiques des talents de chacun
de ces maîtres sont clairement définies et démon-
trées par la reproduction et le commentaire des
œuvres que conserve d’eux leur pays et dont 129
sont reproduites en fidèles photogravures sur des
planches hors texte, offrant ainsi aux yeux le dé-
veloppement de la peinture dans les Flandres. Une
utile bibliographie complète l’ouvrage.
A. M.
Illustri9rte Geschichte des Kunstgewerbes.
2° vol. Berlin, Martin Oldeeburg. Un vol. in-8°,
VIII-896 pages av. fig. et planches.
Nous avons parlé déjà, il y a quelques mois,
dans la Chronique, de cette considérable publica-
tion cl’une Histoire illustrée des Arts industriels
qui fait grand honneur à l’imprimerie allemande.
Elle est aujourd’hui terminée. Ce second volume
nous apporte l’histoire de l’art décoratif dans
les divers pays d’Europe au xvm6 siècle, avec
une étude étendue du style baroque et rococo par
le Dr M. Dreger, et une excellente contribution à
l’étude du mobilier Louis XVI et Empire par
M. Folnesics. Plus d’un quart du volume est occupé
par l’histoire des styles au xixe siècle par le pro-
fesseur Lehnert, et cela reflète bien l'intense
préoccupation qui s’est emparée de la société alle-
mande depuis vingt ans de contribuer à rénover les
styles anciens, et à s’intéresser à toutes les tenta-
tives de créer un style nouveau, au milieu des
tâtonnements les plus incertains. L’illustration de
ces 250 pages est très curieuse,souvent affligeante,,
mais du moins, dans cet examen comparatif, les
recherches françaises ne font pas trop mauvaise
figure. Un bon chapitre est consacré par M. Braun
aux arts de l’Orhnt musulman. Et le volume se
termine par une excellente étude des arts de la
Chine et du Japon, pour-laquelle on ne pouvait
mieux s’adresser qu’au Dr Otto Eummel, que la
Direction générale des Musées impériaux avait
chargé d’une longue mission en Extrême-Orient, et
qui a contribué à enrichir le musée de. Berlin
d’une très belle collection.
L’illustration de ce second volume est tout à fait
bonne, les planches en couleurs le plus souvent
remarquables. Je révoque ma première critique de
l’absence de bibliographie : il s’en trouve une
suffisamment abondante à la fin de ce volume pour
la totalité. Mais persiste cet agaçant impérialisme
allemand qui consiste à faire croire que les collec-
tions de l’Allemagne suffisent à l’histoire de l’art,
Gaston Migeon.
NECROLOGIE
Le 19 janvier est mort, à Genève, le peintre
Daniel Ihly. Né dans cette ville en octobre 1854
et formé dans l’atelier de Barthélemy Menn, il
vécut ensuite quelques années à Paris avant de
revenir dans sa ville natale, où il s’adonna à la
peinture de paysages et de scènes de mœurs. Plu-
sieurs musées suisses possèdent de ses œuvres.
II avait obtenu des récompenses aux expositions
parisiennes.
On annonce aussi la mort, à Pruntrut (canton
de Berne), où il était né le 22 juillet 1864, du peintre
Joseph-Marie Husson, élève de l’Académie de
Düsseldorf et de notre compatriote Bouguereau.
La salle du Conseil de ville de Pruntrut est ornée
d’une peinture de sa main représentant la décapi-
tation, en 1740, d’un héros du pays, Pierre Péqui-
gnat.
A Florence, est mort le peintre Giacomo Mar-
tinetti, originaire de Barbengo, dans le Tessin, où
il était né le 1" septembre 1842. U s’occupa prin-
cipalement de la décoration des églises.
L’écrivain et critique d’art Ludwig Hevesi,
dont nous analysions dans notre dernier numéro
un livre récent, s’est suicidé la semaine dernière
à Vienne. II était né à Ileves, en Hongrie, en 1843.
Écrivant depuis quarante ans dans les journaux
hongrois et allemands, chroniqueur et auteur de