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une pièce pour les onctions. Mais comme on pouvait craindre que la tran-
sition du bain froid au bain chaud fût trop brusque, on avait imaginé
une pièce intermédiaire, à température modérée, que l'on devait traver-
ser pour préparer le corps au changement de milieu. Là devaient s'arrê-
ter les clients dont la tête était faible « sans quitter leurs vêtements,
jusqu'à ce qu'une légère transpiration s'établît, leur permettant de se sou-
mettre ensuite impunément à une température élevée ».

Il existait encore quelques autres pièces d'ordre secondaire : un ves-
tiaire pour permettre aux baigneurs de déposer leurs vêtements en
sûreté ; un emplacement spécial où ils pouvaient se livrer à la gymnas-
tique, complément essentiel des ablutions, des onctions et des frictions;
enfin, les bains étant pour les hommes une occasion journalière de se
rencontrer, de causer, de discuter, des promenades couvertes, ou en plein
air, des salons de conversation, des lieux de réunion de toute nature.
Naturellement, ces parties accessoires étaient plus ou moins importantes
suivant la splendeur et l'étendue de l'édifice; dans les bains modestes
elles faisaient totalement défaut et les thermes se réduisaient à trois ou
quatre chambres.

Les bains de Timgad nous offrent des spécimens de toute sorte et de
toute grandeur, depuis les thermes privés, comme ceux de la maison dite
de Sertius, jusqu'aux thermes publics les mieux conditionnés. Ceux-ci
sont, dans l'état actuel des fouilles, au nombre de treize, ce qui ne laisse
pas que d'être assez surprenant; on peut se demander comment tant d'éta-
blissements similaires s'étaient fondés pour un nombre relativement res-
treint d'habitants.

Le plus considérable s'élevait en avant de la porte du Nord; il l'em-
porte sans contredit sur tous les autres pour la grandeur, la régularité
du plan, le soin apporté à la construction et la richesse des matériaux
employés; tous, cependant, chacun dans leur genre, offrent des particu-
larités dignes de remarque. Ce n'est pas que leur plan soit différent; rien,
dans leur construction, ne s'éloigne des usages adoptés ailleurs, mais
ils précisent ce que nous savions déjà et complètent nos connaissances
sur certains points. On y retrouve, naturellement, les deux étages qui,
dans le monde romain, constituaient un établissement thermal, l'un au
niveau du sol, l'autre dans le sous-sol, réservé aux fourneaux. Le rez-de-
chaussée se divisait, ainsi que nous l'avons déjà indiqué, en plusieurs
parties. Les étuves étaient, comme il est naturel, les pièces les plus rap-
prochées des fourneaux ; l'air brûlant qui s'échappait du brasier circu-
lait sous les pavements, entre les piliers de briques formant support et le
 
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