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https://doi.org/10.11588/diglit.33562#0086
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MÉLANGHS D'ARCHÉOLOGIE.
années de son règne, avait en à comprimer ['ambition do comLc Héziton, et n'en avait triomphé
qu'avec peine. En ce moment ie comte, renfermé dans ia forteresse de Witgenstein, n'était
ptus à craindre ; mais en cessant d'étre un rivai ii était resté un ennemi, et qui eût osé pro-
noncer son nom en présence du jeune vainqueur? Gothescaic eut ce courage. Au milieu du saint
sacrifice, s'adressant inopinément au monarque, ii ie suppiie au nom de ceiui qui a pardonné
au monde de pardonner iui-même, et de faire pins, de rendre ses bonnes grâces au coupable
humiiié. On écoutait avec anxiété, les yeux étaient fixés sur Henri, surpris et combattu par
des sentiments contraires; bientôt ia magnanimité l'emporte; l'empereur se iève, et prend
Dieu à témoin du pardon qu'ii accorde. .
A la même époque Henri-le-Batailieur, duc de Bavière, donnait à la cathédrale un buste en
argent doré de S. Corbinien
Le règne de S. Henri a été pour l'Allemagne, sous le rapport de l'art religieux, ce qu'a été
à la même époque pour la France celui du roi Robert. Parmi les populations affranchies de la
peur des Hongrois comme parmi celles qui venaient d'être délivrées de la fureur des Nor-
mands, un immense enthousiasme s'était emparé des âmes et s'épanchait de toutes parts en
œuvres imposantes. Nous ne voyons pourtant pas qu'on ait refait à cette époque de rénovation
l'œuvre d'Hitto, d'Anno oudeYaldo.L'évêque Egilbert seborneàlesembellir. (1005—10àl.)
Homme d'un esprit distingué, élevé à la cour de 8. Henri, chancelier sous le célèbre
Wiliigis et chargé par Conrad 11 de l'éducation d'Henri-le-Noir, Egilbert devait com-
prendre ie mouvement d'art qui allait renouveler la face des pays chrétiens. On peut présumer
que l'autel de la cathédrale possédait déjà un ciborium, puisque c'était une décoration voulue
par l'ancienne liturgie : il nous en reste encore des souvenirs dans les baldaquins à ciel
ouvert de quelques églises. Egilbert en fit élever un nouveau, où resplendissaient l'or,
l'argent et les pierres précieuses. Un devant d'autel d'or pur et ciselé par des mains habiles
faisait étinceler aux jours de fête la base du somptueux édifice, tandis qu'entre les dernières
colonnes apparaissait une châsse telle que l'orfèvrerie savait alors les faire 2. De nombreux
candélabres furent disposés autour du chœur et autour de l'estrade où se lisait l'Évangile.
^ Eæ c/Mcù donoO'onc, dit Arembcrg au tiv. tv (tes
Chroniques de Bavière (op. Met/c. i. c.) copttr wpcu/emtt
6!. CtO'ZuTÜYMtŸ, /70C/C77 7/S /toècOt?' !7t
ecc/cs/tt /*ac/n?7t csf. D<? /toc 77?eC <(
Dum jubet Huhn-icus quam sanctus Corbinianus
Spiendet in argento, quod dedit ihe Deo'
Ptaesuiis Abrammi fulgescit imago henigna.
Omnipotens animant sahet in atce snam.
(CoM?Yt&;s.S(2C77.s/% ùtwcqyMO /Zéro Oadt/tOMMut; ap.
Afct/cc/ZtecA:, t. !. p. 2gg.) Ecctesiam istam diversis et optimis
ut pro parte in præsentiaruni (en 1187) cernitur, decoravitor-
namentis. Cyboriunt enim quod erat ante ignis vastationem
[de ['an 1159 J super majus aitare expansunt, aut o et argento
etiapidibuspretiosiserat intexium, tabuiamquoqucex auto
purissiuto, quæ in diebus festis ante ipsutn aitare deponitur,
fabriii opéré eompegit. Sarcophagum tnajus et duos iapides
itincrarios et iibros auro et argento et iapidibus intextos et
cappas et casuias, quæ b:c habentur metiores, cutn caiicibus
optimis eedesiat contuiit. Ptura candetabra circa chorutn, et
puipitumin quo iegebatur Evangeiium (usage, ajoute Don Mei-
kebeck, encore conservé parnti [es bénédictins) et duas en-
rouas, unatn in choro dependentetn, aiteram ad S. Cruceni,
miro opère, ut merito ()e ipso dici possit : domine, diiexi de-
corem dontus tuæ, præpat averat. Cætcra quoque aitaria, vide-
iicet S. Crucis et S. Stcphani tabtdis et sarcophagis auro et
argento coopertis ornaveraL Cruccm majorent, ut hodic vide-
MÉLANGHS D'ARCHÉOLOGIE.
années de son règne, avait en à comprimer ['ambition do comLc Héziton, et n'en avait triomphé
qu'avec peine. En ce moment ie comte, renfermé dans ia forteresse de Witgenstein, n'était
ptus à craindre ; mais en cessant d'étre un rivai ii était resté un ennemi, et qui eût osé pro-
noncer son nom en présence du jeune vainqueur? Gothescaic eut ce courage. Au milieu du saint
sacrifice, s'adressant inopinément au monarque, ii ie suppiie au nom de ceiui qui a pardonné
au monde de pardonner iui-même, et de faire pins, de rendre ses bonnes grâces au coupable
humiiié. On écoutait avec anxiété, les yeux étaient fixés sur Henri, surpris et combattu par
des sentiments contraires; bientôt ia magnanimité l'emporte; l'empereur se iève, et prend
Dieu à témoin du pardon qu'ii accorde. .
A la même époque Henri-le-Batailieur, duc de Bavière, donnait à la cathédrale un buste en
argent doré de S. Corbinien
Le règne de S. Henri a été pour l'Allemagne, sous le rapport de l'art religieux, ce qu'a été
à la même époque pour la France celui du roi Robert. Parmi les populations affranchies de la
peur des Hongrois comme parmi celles qui venaient d'être délivrées de la fureur des Nor-
mands, un immense enthousiasme s'était emparé des âmes et s'épanchait de toutes parts en
œuvres imposantes. Nous ne voyons pourtant pas qu'on ait refait à cette époque de rénovation
l'œuvre d'Hitto, d'Anno oudeYaldo.L'évêque Egilbert seborneàlesembellir. (1005—10àl.)
Homme d'un esprit distingué, élevé à la cour de 8. Henri, chancelier sous le célèbre
Wiliigis et chargé par Conrad 11 de l'éducation d'Henri-le-Noir, Egilbert devait com-
prendre ie mouvement d'art qui allait renouveler la face des pays chrétiens. On peut présumer
que l'autel de la cathédrale possédait déjà un ciborium, puisque c'était une décoration voulue
par l'ancienne liturgie : il nous en reste encore des souvenirs dans les baldaquins à ciel
ouvert de quelques églises. Egilbert en fit élever un nouveau, où resplendissaient l'or,
l'argent et les pierres précieuses. Un devant d'autel d'or pur et ciselé par des mains habiles
faisait étinceler aux jours de fête la base du somptueux édifice, tandis qu'entre les dernières
colonnes apparaissait une châsse telle que l'orfèvrerie savait alors les faire 2. De nombreux
candélabres furent disposés autour du chœur et autour de l'estrade où se lisait l'Évangile.
^ Eæ c/Mcù donoO'onc, dit Arembcrg au tiv. tv (tes
Chroniques de Bavière (op. Met/c. i. c.) copttr wpcu/emtt
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Spiendet in argento, quod dedit ihe Deo'
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Afct/cc/ZtecA:, t. !. p. 2gg.) Ecctesiam istam diversis et optimis
ut pro parte in præsentiaruni (en 1187) cernitur, decoravitor-
namentis. Cyboriunt enim quod erat ante ignis vastationem
[de ['an 1159 J super majus aitare expansunt, aut o et argento
etiapidibuspretiosiserat intexium, tabuiamquoqucex auto
purissiuto, quæ in diebus festis ante ipsutn aitare deponitur,
fabriii opéré eompegit. Sarcophagum tnajus et duos iapides
itincrarios et iibros auro et argento et iapidibus intextos et
cappas et casuias, quæ b:c habentur metiores, cutn caiicibus
optimis eedesiat contuiit. Ptura candetabra circa chorutn, et
puipitumin quo iegebatur Evangeiium (usage, ajoute Don Mei-
kebeck, encore conservé parnti [es bénédictins) et duas en-
rouas, unatn in choro dependentetn, aiteram ad S. Cruceni,
miro opère, ut merito ()e ipso dici possit : domine, diiexi de-
corem dontus tuæ, præpat averat. Cætcra quoque aitaria, vide-
iicet S. Crucis et S. Stcphani tabtdis et sarcophagis auro et
argento coopertis ornaveraL Cruccm majorent, ut hodic vide-