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https://doi.org/10.11588/diglit.33562#0152
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MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
ANCIENNES ETOFFES.
(SUITE.)
(PLANCHES XIX.—XXVIII.)
Aux précieux développements suggérés par l'étoffe de Chinon j'ajouterai seulement quel-
ques mots sur les nombreux tissus qui suivent. Chaque branche de l'industrie ayant eu ses
traditions et son faire propre dans les diverses contrées, il n'est pas toujours aisé d'assigner à
un produit son époque et sa provenance, tout en s'appuyant, à défaut de renseignements posi-
tifs, sur les analogies fournies par les industries rivales. Nos incertitudes n'étonneront donc
personne en présence de monuments si peu nombreux, remontant quelquefois si haut, ve-
nant ordinairement de si loin et si peu étudiés jusqu'ici. En jetant un grand jour sur l'histoire
de l'industrie textrine, dans le remarquable travail qu'il vient de faire paraître, M. Francisque
Michel * aurait désiré^ pouvoir comparer aux textes un plus grand nombre de spécimens.
C'est ce vide que nous voulons continuer de combler, dans le double intérêt des antiquaires
et des artistes.
PL. XIV ET xv.
Les trois tissus reproduits sur ces deux planches se trouvent dans le cabinet de M. le comte
de L'Escalopier. Ils ont appartenu à l'église de Saint-Leu, à Paris, et enveloppédes reliques ap-
portées d'Orient à l'époque des croisades. Parmi ces reliques se remarque le chef de Sainte-
Hélène. On ne trouvera peut-être pas invraisemblable que les deux tissus de la planche XIV
soient contemporains de l'illustre impératrice. Le tissu violet est encore tout imprégné de
baume. C'est une sorte de taffetas dont les losanges me porteraient à supposer une origine
byzantine. Quant à l'autre tissu, ses formes bizarres nous transportent au sein d'une civilisa-
tion différente; mais à quelle race attribuer un dessin dont la raison m'échappe? les points
de repaire me manquent pour le dire. Le seul trait qui semble fournir quelque indication
sur la provenance est l'étoile rouge à huit pointes, formant en quelque sorte la tête de la
* Rec/ierc4es 3%r 4? commerce, /a /a4ricafîonef rasade en occident prmcipa/emen; en France penefanl/e moyen
(le^Io^esi/eMMe; d'or ef ci'aryen?ef antresfissaspreciena aye, par Francisque Miche!, t.l, Paris, Leieux, 1852.
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
ANCIENNES ETOFFES.
(SUITE.)
(PLANCHES XIX.—XXVIII.)
Aux précieux développements suggérés par l'étoffe de Chinon j'ajouterai seulement quel-
ques mots sur les nombreux tissus qui suivent. Chaque branche de l'industrie ayant eu ses
traditions et son faire propre dans les diverses contrées, il n'est pas toujours aisé d'assigner à
un produit son époque et sa provenance, tout en s'appuyant, à défaut de renseignements posi-
tifs, sur les analogies fournies par les industries rivales. Nos incertitudes n'étonneront donc
personne en présence de monuments si peu nombreux, remontant quelquefois si haut, ve-
nant ordinairement de si loin et si peu étudiés jusqu'ici. En jetant un grand jour sur l'histoire
de l'industrie textrine, dans le remarquable travail qu'il vient de faire paraître, M. Francisque
Michel * aurait désiré^ pouvoir comparer aux textes un plus grand nombre de spécimens.
C'est ce vide que nous voulons continuer de combler, dans le double intérêt des antiquaires
et des artistes.
PL. XIV ET xv.
Les trois tissus reproduits sur ces deux planches se trouvent dans le cabinet de M. le comte
de L'Escalopier. Ils ont appartenu à l'église de Saint-Leu, à Paris, et enveloppédes reliques ap-
portées d'Orient à l'époque des croisades. Parmi ces reliques se remarque le chef de Sainte-
Hélène. On ne trouvera peut-être pas invraisemblable que les deux tissus de la planche XIV
soient contemporains de l'illustre impératrice. Le tissu violet est encore tout imprégné de
baume. C'est une sorte de taffetas dont les losanges me porteraient à supposer une origine
byzantine. Quant à l'autre tissu, ses formes bizarres nous transportent au sein d'une civilisa-
tion différente; mais à quelle race attribuer un dessin dont la raison m'échappe? les points
de repaire me manquent pour le dire. Le seul trait qui semble fournir quelque indication
sur la provenance est l'étoile rouge à huit pointes, formant en quelque sorte la tête de la
* Rec/ierc4es 3%r 4? commerce, /a /a4ricafîonef rasade en occident prmcipa/emen; en France penefanl/e moyen
(le^Io^esi/eMMe; d'or ef ci'aryen?ef antresfissaspreciena aye, par Francisque Miche!, t.l, Paris, Leieux, 1852.