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https://doi.org/10.11588/diglit.33562#0160
150
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
NOTE
SUR
UN AMULETTE CHRETIEN
CONSERVÉ
AU CABINET DES MÉDAILLES.
L'Ëglise, dans sa profonde sagesse, a toujours eu pour principe de purifier, en les rendant
chrétiens, les usages païens qu'elle ne pouvait pas déraciner des habitudes du peuple*. C'est
ainsi que dans nos pays les missionnaires plantèrent la croix sur les monuments druidiques,
et sanctifièrent par rétablissement de temples dédiés au vrai Dieu toutes les sources,
tous les lieux consacrés dans l'esprit du peuple par des superstitions qui remontent évidem-
ment jusqu'aux plus anciennes époques gauloises.
Au nombre de ces habitudes que l'Église sanclifia en les rendant chrétiennes, parcequ'elle
ne pouvait les déraciner, fut celle de porter des amulettes. Pour remplacer les bulles et
les autres amulettes païens de cette forme dont l'usage était extrêmement répandu dans les
populations romaines 2, l'Église institua les ZM, ou morceaux de cire bénis et
moulés en forme de bulles portant la figure de l'Agneau pascal et des inscriptions chré-
* 5MO ImpeyMO /a C/deAa d: AMMlI/Icare yMey/: MM
pro/dM: e yeMldesc!::, c/:e d:^M':/wte7tfe pofeuano .suederM
dade meai: de/ popo/o^ cou oppon-e ad esM adr: MM 5:-
ma y:MM:ed OMeMl, ed Iwdù'izza?: a/ CMdo !eyd/:mo
de/ uero D:o. P. Bernardin Vestrini, DdserlaziOTie Aopra
' MAo Aacro e pro/aMO dey/: ayMed:, dans ies Mémoires de
l'Académie de Cortone, T. VI, p. 151t.
3 C'est contre ces amulettes païens et non contre ies Ay?tMs
Oe: et autres obiets chrétiens du même genre que s'élèvent
les Pères. (S. Augustin, :?i Psad?:. LXX, :M Pga/m .LXXXVIÎI,
Pga/Mi. XXXXI.-S. Jean Chrysostome, :M Ep. TdeAA.,
Ro:?:. 3 ; m dad., Or. V ; Oral. de laade De: ; :w Ep. co/.
IR, Rom. 8. — S. Basile, Ep:M. ad Amp/dd)
S. Jean Chrysostome (ad IdMm. Caldec/i. II ) reprend
aussi avec vigueur l'usage des médailles d'Alexandre comme
amulettes : T/ <xo rt? snrot TMV... joMtcy-x-rx
rov itlKxs^ôvo? rxt; XK: roi? -ort 7r?pt^:!7-
p.O^X'MO,
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
NOTE
SUR
UN AMULETTE CHRETIEN
CONSERVÉ
AU CABINET DES MÉDAILLES.
L'Ëglise, dans sa profonde sagesse, a toujours eu pour principe de purifier, en les rendant
chrétiens, les usages païens qu'elle ne pouvait pas déraciner des habitudes du peuple*. C'est
ainsi que dans nos pays les missionnaires plantèrent la croix sur les monuments druidiques,
et sanctifièrent par rétablissement de temples dédiés au vrai Dieu toutes les sources,
tous les lieux consacrés dans l'esprit du peuple par des superstitions qui remontent évidem-
ment jusqu'aux plus anciennes époques gauloises.
Au nombre de ces habitudes que l'Église sanclifia en les rendant chrétiennes, parcequ'elle
ne pouvait les déraciner, fut celle de porter des amulettes. Pour remplacer les bulles et
les autres amulettes païens de cette forme dont l'usage était extrêmement répandu dans les
populations romaines 2, l'Église institua les ZM, ou morceaux de cire bénis et
moulés en forme de bulles portant la figure de l'Agneau pascal et des inscriptions chré-
* 5MO ImpeyMO /a C/deAa d: AMMlI/Icare yMey/: MM
pro/dM: e yeMldesc!::, c/:e d:^M':/wte7tfe pofeuano .suederM
dade meai: de/ popo/o^ cou oppon-e ad esM adr: MM 5:-
ma y:MM:ed OMeMl, ed Iwdù'izza?: a/ CMdo !eyd/:mo
de/ uero D:o. P. Bernardin Vestrini, DdserlaziOTie Aopra
' MAo Aacro e pro/aMO dey/: ayMed:, dans ies Mémoires de
l'Académie de Cortone, T. VI, p. 151t.
3 C'est contre ces amulettes païens et non contre ies Ay?tMs
Oe: et autres obiets chrétiens du même genre que s'élèvent
les Pères. (S. Augustin, :?i Psad?:. LXX, :M Pga/m .LXXXVIÎI,
Pga/Mi. XXXXI.-S. Jean Chrysostome, :M Ep. TdeAA.,
Ro:?:. 3 ; m dad., Or. V ; Oral. de laade De: ; :w Ep. co/.
IR, Rom. 8. — S. Basile, Ep:M. ad Amp/dd)
S. Jean Chrysostome (ad IdMm. Caldec/i. II ) reprend
aussi avec vigueur l'usage des médailles d'Alexandre comme
amulettes : T/ <xo rt? snrot TMV... joMtcy-x-rx
rov itlKxs^ôvo? rxt; XK: roi? -ort 7r?pt^:!7-
p.O^X'MO,