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MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

H faut remarquer que le bas-relief devait se terminer en pointe. Ces frontons formant un
triangle équilatéral sont bien le type asiatique, encore brutalement régulier, si je puis
m'exprimer ainsi, d'où les Grecs tirèrent plus tard la forme élégamment surbaissée de leurs
Au dessus du bas-relief, l'espace est aujourd'hui vide, et laisse toute liberté de
restituer, comme je viens de le faire, la forme originaire de cette partie du monument. Il y
restait donc tout l'espace nécessaire pour figurer la flamme triangulaire que nous rencontrons
sur les cylindres. Peut-être même était-ce en bronze que cette flamme était représentée. Les
vestiges découverts dans le commencement de ce siècle à l'entrée du trésor d'Atrée * ont
donné la preuve que les ornements de bronze en applique avaient été usités dans l'architec-
ture des Pélopides. La manière singulière dont se termine le corps des lions de Mycènes, les
deux trous et l'espèce d'entaille que l'on voit au cou de celui de droite le peu de place qui
reste à la pointe du fronton pour la tête de ces animaux, tout me porte à croire que leurs
têtes devaient être en bronze appliqué, et que l'artiste leur avait donné le qu'on re-
marque sur les cylindres.
Quoi qu'il en soit de cette dernière opinion, une seule chose pourrait encore étonner les
lecteurs peu initiés à l'archéologie orientale. Gomment l'autel du feu, qui n'était qu'un meuble,
avait-il été figuré dans une place qui, je le reconnais avec MM. Gœttling et Gerhard, ne pouvait
en effet convenir qu'à la figure de la divinité protectrice? mais j'ai répondu d'avance à
cette objection quand j'ai fait voir que le feu sur l'autel était, dans les idées chaldéennes,
le symbole même de la divinité. Les monuments à la main, j'ai démontré ce caractère divin
du pyrée; et c'est ainsi que mon explication, si opposée d'ailleurs à celles de MM. Mure.
Gœttling et Gerhard, se rejoint avec elles sur un point dont, moins que personne, je serais
disposé à nier l'importance.
Je regrette d'avoir été obligé d'accumuler dans ce Mémoire tant de notions sur un sujet
jusqu'ici peu exploré. En terminant, établissons une distinction nécessaire entre la transmis-
sion des fd&s et celle des /brmrs. Quand il s'agit des Grecs ou des autres peuples de l'anti-
quité chez lesquels on retrouve des vestiges du culte asiatique, les symboles orientaux sont
alors la preuve que les religieuses y avaient pénétré en même temps. Il n'en est pas de
même des Arabes copiant les Perses, ou des chrétiens imitant à leur tour les Arabes. Les
figures empruntées par eux à la religion de Zoroastre n'avaient pas à leurs yeux une signifi-
cation plus précise que n'en ont pour nous les dessins des cachemires de l'Inde ; c'était pour
eux pure ornementation, pure magnificence.
* Donaidson, o/* -df/te?!s, etc., Supplément de rapport entièrement d'accord avec mes souvenirs personnels,
t'ouvragc de Stuart. 1830, in-f° Pi. LXXXI. * Au commencement du règne de Louis-Phiiippe, un artiste
iLe dessin signé de MM. Biouet, Ravoisié, Poirotet distingué, Chenavard(i'architccte),fut chargé de divers dessins
Trézei, dans i'OMur^ye de Mcree, tom. H, est sous ce pour i'Imprimerie Royaie ; on iui demanda un écusson pour
 
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