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176

MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

*
.l'ai déjà dit que cette légende est unique dans la suite impériale, qu'on ne la lit sur aucune
monnaie ni avant Salonine ni après.
Maintenant prétendre que le type de la médaille de Salonine ressemble au type banal de la
Paix personnifiée qu'on trouve si souvent sur les médailles impériales latines de tous les Césars,
c'est, à mon avis, méconnaître tout à lait l'intention et le sens qu'indique la légende IN PACE.
Confondre cette légende avec celles de PAX AYG. PAx AETERNA, PAX PVBLiCA qui se lisent sur
une foule de monnaies impériales, c'est confondre des légendes qui n ont aucun rapport
entre elles, qui ont une signification propre et distincte. La Paix assise, tenant comme
Salonine une branche d'olivier et un sceptre et accompagnée de la légende PACI AETERNAE,
est représentée au revers d'un médaillon d'or de Commode Comparer ce type à celui que
nous avons sous les yeux, c'est confondre deux types au premier aspect semblables, mais
distingués par des légendes bien différentes. Pac/ mteraa? n'est pas la même chose qubLa^astn
/a Pace.
La formule EN EIPIINH, IN PACE se lit sur un grand nombre de monuments, tous funéraires ;
ces monuments sont des épitaphes chrétiennes; il n'y a qu'une seule classe de monuments
également funéraires qui fasse exception à cette règle; nous en parlerons tout à l'heure. On
n'a qu'à ouvrir les recueils de monuments chrétiens tels que ceux de Bosio, d'Aringhi, de
Boldetti, de Bottai i, etc., et les grands recueils d'inscriptions, tels que ceux de Gudius, de
Fabretti, de Donati, de Muratori, de Gruter, etc., pour se convaincre que cette formule n'a été
employée que par les chrétiens et qu'on la retrouve sur les pierres sépulcrales, dès les premiers
temps du christianisme.
Dans mon Æémoire sar /'impératrice -Sa/oniae^, j ai cité quelques exemples de ces inscriptions.
Mais cette formule est si commune, si fréquente, qu'il est parfaitement inutile d'en mettre des
exemples sous les yeux des lecteurs. Je me bornerai donc ici à faire observer que souvent ces
inscriptions funéraires ne se composent uniquement que du nom propre du défunt suivi
des mots /a pace; d'autres fois elles sont surmontées ou accompagnées du monogramme du
Christ t. Cette formule IN PACE était si généralement en usage chez les premiers chrétiens, que
dans des inscriptions en langue grecque, on lit : EINIIAKAI ou EIN IIAKE au lieu de EN
EIPHNHL Le plus souvent les épitaphes ne portent que : IN PACE; quelquefois on lit:
IN PACE t, DORMIT IN PACE, REQVIESCIT IN PACE, etc. L On cite à propos de cette formule con-
sacrée par les rites chrétiens les paroles du Psalmiste : La pace /a Z&p^aar dona/am et re-
qa/escam , et ces expressions consacrées par l'Église : Corpora -Saactoram /a pace sepa/ta
' Miomiet, Farcie ?aeéaè/c.s- ronaa'aej, t. i, p. 245. ' Voyez Steph. Ant. MorceHi Operaar epàyrapA.^voi, il,
s P. 40 et suiv. p. 76. Gf. Marini, A a/ de' Fraie//?' Arra/C P- 422.
s Bottari, Ro??ia^oiie?Ta??ea, t. ni, p. 116; B. Passionei, ^ iv, 9.
FcrézZoya a?;licAe,, p. 111.
 
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