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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,3): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ... : 3 — Paris, 1853

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https://doi.org/10.11588/diglit.33562#0199
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DU CHRISTIANISME DE QUELQUES IMPÉRATRICES ROMAINES.

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Le fait me paraît suffisamment prouvé par la médaille. Si l'histoire n'en parle pas, du moins,
indépendamment de la médaille, il existe certains faits moins positifs, il est vrai, qui viennent
jeter quelque jour sur cette question, si on les rapproche d'autres faits antérieurs. En effet,
plusieurs impératrices avaient professé, plus ou moins ouvertement, le christianisme avant le
règne de Gallien. On ne peut élever aucun doute à cet égard. Il n'y a aucune invraisemblance
non plus à reporter à Salonine l'honneur des édits rendus par Gallien en faveur des chrétiens.
Les règnes précédents nous ont habitué en quelque sorte à voir se renouveler des traits de
cette nature ; j'ai cité l'exemple de plusieurs femmes qui, animées de sentiments d'humanité et
de charité, avaient profité de leur haute position pour rendre des princes païens favorables aux
disciples du Christ. Mais mon hypothèse se change en certitude, si ou admet le seul sens vrai
et raisonnable de la légende gravée sur la médaille de Salonine; AVGVSTA IN PACE est une for-
mule chrétienne, éminemment et exclusivement chrétienne, les monuments l'attestent; rien
de pareil ne se trouve chez les polythéistes ; cette formule a été employée par les seuls chrétiens,
sur leurs épitaphes, pour indiquer que le défunt était mort dans la communion de l'Eglise; la
médaille sur laquelle cette même formule se retrouve est une médaille commémorative desti-
née à honorer la mémoire d'une impératrice chrétienne.
Du reste, la conviction que j'ai acquise en faisant ces recherches, est sincère et dégagée de
toute espèce de préoccupation. C'est avec le désir de trouver la vérité, au point de vue scienti-
fique, que je me suis livré à une nouvelle étude de la locution m puce. Je n'ai pas d'autre but
en soumettant ces recherches à l'appréciation et au jugement des savants qui se sont occupés
de ces matières.
§ V. — SAINTE SERENA.
Les historiens du règne de Dioclétien ont péri. On cite les commentaires d'un certain
Claudius Eusthénius\ qui avait conservé la mémoire des gestes de Dioclétien; mais aucun
fragment de ces commentaires n'est parvenu jusqu'à nous. On en est donc réduit à l'autorité
d'écrivains d'une époque plus récente, pour connaître les événements de ce règne.
Aucun monument ne fait mention de la femme de Dioclétien, et jusqu'au xviU siècle , épo-
que à laquelle Baluze publia pour la première fois le traité de Lactance, intitulé : De Nortièus
Per$ecMto?mn,on ne connaissait même pas le nom de cette princesse, ou du moins on ne la con-
naissait pas sous le nom que Lactance lui donne.
On sait d'une manière certaine que Dioclétien, pendant toute la durée de son règne, n'a eu
' Fl. Yopisc. ûa Uerèw, XVIII. Cf. Baron., ecc/. UArèà 295.
 
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