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176

MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

ter ce sujet un peu au long, en passant par l'époque de Giotto; mais M. A. de Stirignv et
le comte de Saint-Laurent, qui ne m'ont pas attendu, peuvent m'en dispenser.
Les idées abstraites changées en personnes me sourient extrêmement peu ; admettons-
les quand elles ont prescrit, mais multiplions-les le moins qu'il se pourra, si l'on veut bien
m'en croire.
Mettons qu'ici l'on aura voulu montrer les vertus croissant sous les pas de saint Gon-
dulphe, tandis qu'il prêchait et édifiait ses diocésains par son enseignement, ses exemples
et ses miracles. En fait d'allégories, je ne m'oppose pas à celle-là.
Les deux autres reliquaires que présentent les p. 177, sv., ne nous font pas connaître à
quels saints ils étaient précisément destinés. Ils semblent avoir appartenu à une décoration
ancienne de l'autel qui se raccordait avec la grande chasse de saint Servais placée en ar-
rière leur sujet probablement est de rappeler quelques-uns des saints qui succédèrent à
saint Servais sur la chaire épiscopale fondée primitivement à Tongres. Je ne voudrais
point affirmer qu'on n'y ait pas voulu rappeler une singulière légende d'après laquelle les
saints Monulfe (ou Mondolf) et Gondulphe auraient un instant quitté leurs tombeaux pour
assister le pape Léon III dans la consécration de la chapelle bâtie par Charlemagne à AixL
Le style des deux reliquaires annonce, il est vrai, une époque où le règne du grand em-
pereur était enjolivé de récits merveilleux par l'histoire prêtée au prélat Turpin ; mais
nous n'avons pas absolument besoin d'épisodes si extraordinaires pour expliquer l'œuvre
de nos artistes.
Les inscriptions et les figures indiquent plutôt l'entrée de nos deux évêques dans la vie
éternelle qu'une résurrection temporaire. Deux anges montrent à chacun la couronne
céleste qu'une main divine lui prépare. Je dis deux anges, quoique sur le reliquaire A
(p. 177) je ne voie point d'ailes aux personnages qui tiennent la couronne. La gravure de
M. Schaepkens leur donne des nimbes que le P. A. Martin ne leur a pas accordé. Ce pour-
raient être des habitants du ciel, des prédécesseurs peut-être de cet évêque, ou même le
tiennent à des pièces semblables que nous ne publierons pas.
L'un d'eux doit être pris au reliquaire de Saint-Candide, si
je m'en rapporte à la publication de M. Schaepkens (pl. xxi,
sv.); j'y vois aussi que la croix qui surmonte le reliquaire
île saint Gondulphe, était en morceaux de cristal (quartz).
2. AA. SS. JaL, t. IV, p. 1B3, sqq. — Chapeaville, Geste
pontqîcMm feodi'Msntm, t. 1, p. 63. On cite même une inscrip-
tion de l'église, en ces termes :
« Excitus bac area Mondolphus, Aquisque dicato
Gondolplms templo, se t'cddit utetque lderarcha. "
Au xi° siècle et au xvi°, il était reconnu que les corps des
saints Monulfe, Gondulfe, Valentin et Candide reposaient
près du maitre-autel où saint Servais avait sa châsse.
Quoi qu'il en soit de la légende, l'histoire semble attester
que saint Monulfe (21° évêque, dit-on, à partir de saint Ma-
terne), est le premier fondateur du pouvoir séculier pour
les évêques de Maestricht et de Liège. Héritier de Dinant et
d'autres domaines (vers H80), il aurait fait donation de ses
propriétés patrimoniales à son siège. On ne voit pas que les
üinantais lui en aient su beaucoup de gré; car ils ont pris
pour patron saint Perpet qui n'occupa la chaire de Maes-
tricht qu'après saint Gondulfe successeur immédiat de Mo-
nulfe (premières années du vn° siècle). Cf. É.-C. deGcrlache,
Mst. f/cLi'épe (1843), p. 26-28.

reêMs FraNCMB orfentaHs, t. H, p. 623, sq.) avec cette ins-
cription :
« Rex cæli Dominus solita pietate reduudans,
Hune Carolum Regem terræ diiexit heriiem;
Tanti ergo officii ut compos valuisset haberi,
Tetrasti implevit virtutum quatuor almo.
ïmminet hic capiti de vertice cuncta refundens.
Denique se primum, tune omnia rite gubernat,
Prudeuter, juste, moderate, fortiter, atque. Etc. M
Je le montrerais aussi dans la châsse de Charlemagne à
Aix la-Chapelle, si le P. A. Martin n'avait laissé dévorer par
la rouille une charmante planche qu'il en avait pourtant
conduite à bonne fin.
1. Deux petits couronnements de crête détachés appar-
 
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