Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0041
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
ORNEMENTS ECCLÉSÏASTIQUES, CHASUDLES-

19

et surtoLit dans ia basse Saxe, car Hiidesheim avait donné an P. A. Martin un modète assez
sembtable que je reproduis à la pag-e 21. En attendant, voici, je pense (sous lalettreD,
p. 20), rag-randissement du principal fleuron que t'on vient de voir sur te dos de ta cha-
sLible A Bb
On pourrait d'abord croire que l'intention du brodeur (ou du dessinateur) était cbimiter tes
beaux ornements de ferronnerie qui ne sont pas rares sur tes portes des ég-iises en ces temps-
là; mais nous aAmns un autre pointde départ un peu plus élevé, qui aura dirig-é t'artiste.

n


L'auteur du tivre detdmitation noLis donne comme cbose connue de tous, que le prêtre porte
ta croix par devant et par derrière quand il célèbre te saint sacritice et ta titurg-ie dit à
ptusieurs reprises que la croix peut très-bien être comparée avec l'arbre de vie qLii était
planté dans te paradis terrestreh Nous en avons dit un mot à t'occasion du manuscrit Lte
Municb qui représente Notre-Seigneur dans un arbre mystérieux entouré des quatre soLirces
du paradish Là, feuiltes et frLiits étaient bien déjà quetque peu fantastiques, mais tes

1. Je n'afRrmc pas les relations de ces différentes gra-
vures avec ie modèie. A et B ont bien ia mine d'ètre la face
et ie revers; puis les deux ornements notés G aux pages 18
et 23, pcuvent se raccorder de mème.
2. On a prétendu trouver dans ces paroies une indication
de ia contrée où se rédigeait un iivre que diverses nations
tirent de leur côté avec plus ou moins de droits. Queiie que
soit i'époque où vivaitson auteur, entre ie xuV et lexv^ siè-
cies, je crois qu'ii pouvait le dire en tout pays de chrétientc
iatine; quoique l'itaiie paraisse avoir abandonné, dans le
xiv^ siècie, cette ancienne coutume de ia croix portée sur les
épaules. Puis, ceiie de devant s'y est fort amoindrie. Mais je
n'ai pas à m'occuper nécessairement des modes récentes in-
troduites par les chasubiiers pour faciiiter au prêtre le mou-
vement des bras. Cf. m/'m, p. 22.
3. Breviar., Az ùweiH. S. Crucfs (3 maii), resp. 3 : K Hæc
est arbor dignissima, in paradisi medio situata, in qua salu-
tis auctor propria rnorte mortem omnium superavit. ))

Dans ie répons prëcédent on rappelait le beau chant qui
s'empioie encore ie vendredi saint pendant qu'on adore ia
sainte Croix :
Arbor una nobhis ;
Nulta sitva tatem profert
Fronde, ftore, germine, etc.
Et ie VeætHa Repis nous fait redire plusieurs fois l'au :
Puis, le 14 septembre, Ad nctRHR?., responsor. 2 : « Su-
per omnia iigna cedrorum, tu sola exceisior; dulce ii-
gnum, etc. n
On citerait aisément bien d'autres textes, surtout d'après
les SS. Pères. Cf. H. Kilber, Ait^Zys^s M&R'ca (1856), t. H,
p. 7, sqq.
4. Ci-dessus, t. H, p. 92-93. — Grimoùard dc Saint-Lau-
rent, Gut'de de c7irë^e?t, 1.111, p. 388, svv.
 
Annotationen