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LA HAUTE ÉGYPTE PRIMITIVE

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sentations de villages. La plupart des archéologues, au contraire, les
ont considérés comme des bateaux h Les deux lignes incurvées consti-
tuent la coque, les petits traits au-dessous sont les rames, les cons-
tructions intérieures, les cabines. Une planche publiée par Petrie
réunit la plupart des types fondamentaux 1 2. A la première ligne,
deux bandes d’oiseaux, flamants ou autruches, alternent avec
deux bateaux. Au-dessus du second on aperçoit deux antilopes. A
la deuxième ligne on retrouve les oiseaux, les barques, plus un
crocodile. La troisième ligne nous montre au-dessus et en dessous
des barques des sériés de triangles, dans lesquels on a reconnu des
montagnes. Plus loin on a une série de montagnes, deux grandes
barques séparées par une plante, de chaque côté de laquelle sont posées
deux figures de femmes, dont le geste rappelle celui que nous avons
noté sur une des figurines en terre cuite. Regardant d’un peu près les
barques sur ce spécimen, nous verrons à l’avant de l’une la corde et le
piquet d’attache. A la proue des deux, une sorte de palme qui sert
peut-être de voile; à l’arrière, trois grandes rames terminées
en palettes, rappelant d’une manière indiscutable les grandes rames
gouvernails qui sont habituelles sur les bateaux égyptiens de l’époque
historique. A barrière de l’une des cabines, un étendard surmonté d’une
figure d’éléphant marque, comme on l’a supposé, la provenance du
bateau. L’étude minutieuse des différents étendards relevés sur les
céramiques, a montré qu’il était possible de les réunir en une courte
série, dans laquelle se trouvent plusieurs signes désignant plus tard,
dans les hiéroglyphes, des provinces de la Basse-Egypte 3.
Le but de ces peintures doit être cherché en relation avec leur pré-
sence dans les tombeaux, et on peut croire que, dès ce moment, les
représentations dessinées et peintes servent à remplacer les figures
modelées. On met à la disposition des morts, par ce procédé, ses bar-
ques, ses serviteurs; on lui fournit du bétail et du gibier, comme on le
fera plus tard par l’emploi des figurines, des peintures et des bas-
reliefs funéraires. Ce qui confirme vraisemblablement cette interpré-
1. de Morgan, J., la Barque des Morts chez les Égyptiens prédynastiques, dans la
Revue Anthropologique, t. XXX, 1920, pp- 272-282 et 22 fig.; cf. aussi Edgerton, W.-F.,
dans le Journal of the American oriental Society, t. XLI, 1921, P- !92 (cette dernière
citation d’après Mrs. Williams).
2. Petrie, W.-M.-F., Naqada and Ballas. Londres, 1896, pl. LXVII.
3. Newberry, P.-E., List of vases with cuit signs dans les Annals of Archaeology
and Anthropologÿ. Liverpool, t. V, 1912-13. PP- 137-142; Notes on some Egyptian Nome
Ensigns and their historical significance, dans Ancient Egypt, t. I, i9T4> PP- 5 .ou a
citation des Annals doit être corrigée en vol. V, p. 132).
 
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