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INTRODUCTION GÉNÉRALE

ment, que les Égyptiens la conserveront sans changement notable
jusqu’aux dernières époques de leur histoire. Que l’on examine deux
pieds trouvés dans le tombeau de Négada, et qui sont conçus comme
des pattes de taureau. L’un est la patte antérieure, l’autre, la posté-
rieure; toutes deux figurées avec une grande sûreté k Le meuble était
en quelque sorte supporté par l’animal ou plutôt il était l’animal lui-
même, reposant logiquement sur ses quatre pattes, deux en avant,
deux en arrière. La nécropole d’Abydos a donné toute une série de
pièces identiques ou analogues. On remarquera que dans une série
d’exemples, la jambe du taureau est plus écrasée, comme si l’animal
fléchissait sous la charge 1 2.
Des objets semblables ont été retrouvés, entiers ou en fragments,
dans tous les sites de la Ire dynastie ; ils montrent bien un type achevé,
que les Égyptiens des époques postérieures pourront se transmettre
d’une manière quasi immuable.
Partout aussi se rencontrent de nombreux objets en faïence émaillée
d’une seule couleur, ou même en émaux multicolores; ce sont des
figurines, des vases, des plaquettes de revêtement, etc. 3, dont l’abon-
dance même prouve qu’il s’agit véritablement d’une technique qui a
franchi depuis longtemps sa période de tâtonnement et sert largement
aux usages les plus variés. C’est en même temps une des industries
les plus typiques de l’Égypte pharaonique. Il est vrai de dire que quel-
quefois dans les tombes primitives de la Haute-Égypte, on a trouvé
des colliers de perles émaillées ; mais ces mêmes sépultures contiennent
exceptionnellement l’un ou l’autre objet en cuivre. Leur présence
s’explique apparemment par les rapports commerciaux, et l’émail,
comme le cuivre, indique immédiatement une seule et même origine.
C’est au Sinaï que les Égyptiens des plus anciennes époques allaient
exploiter les mines de cuivre; or les émaux égyptiens sont, comme on
le sait, à base de cuivre.
Avant de poursuivre, on pourrait se demander quelles conclusions
se dégagent de l’ensemble des objets datés examinés jusqu’ici. Aucune
confusion n’est possible entre le groupe des documents trouvés, sur-
tout à Hiérakonpolis et dans les tombes royales d’Abydos, et l’ensemble
des monuments de la Haute-Égypte que nous avons étudiés dans le
1. Capart, J., les Débuts de V Art en Égypte. Bruxelles, 1904, fig. 97.
2. Amélineau, E., les Nouvelles Fouilles d’Abydos, 1895-1896; Compte rendit in
extenso. Paris, 1899, pl. XXXII.
3. Petrie, W.-M.-F., les Arts et Métiers de l’ancienne Égypte. Bruxelles, 1912,
pp. 127 et suiv.
 
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