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LE PILIER ET LA COLONNE

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royales, représentant le roi sous forme du dieu Osiris, sont appuyées
à un pilier rectangulaire ou carré. M. Hôlscher, dans sa reconstitution
architecturale du temple de Khéphren, à Gizé, croit pouvoir déduire
de certains indices que la cour était ornée d’une série de ces piliers L
Le plus ancien qu’on ait conservé date du début du Moyen Empire.
Le temple de Sésostris Ier à Licht en a donné plusieurs spécimens 1 2.
Le type semble avoir été exclusivement réservé aux temples consacrés
au culte des rois. Parmi les plus célèbres il suffira de citer les grands
colosses de Ramsès II, au Ramesseum 3. Le roi est représenté debout,
les bras croisés sur la poitrine, tenant les insignes royaux, le sceptre
et le fouet, le corps complètement enveloppé dans un maillot, étroite-
ment serré, absolument comme un linceul de momie. Le temple de
Médinet-Habou montre, à côté de ce type traditionnel, une variante
curieuse 4. Dans la première cour, les piliers sont flanqués de grandes
figures du roi debout, revêtu cette fois du vêtement des vivants; les
jambes sont visibles et détachées, encore qu’elles soient posées sur un
même plan, tandis que dans les statues la jambe gauche est générale-
ment en avant. Sur le côté, de petites figures représentent des membres
de la famille royale.
Il ne faut donc pas comparer les piliers osiriaques à des cariatides,
puisque la figure humaine n’y joue aucun rôle architectural; elle ne
soutient pas l’entablement, elle est tout simplement adossée à un pilier
qui possède son rôle architectural indépendamment de la figure sculp-
tée. Il se peut d’ailleurs que nous n’ayons là qu’un procédé pour rem-
placer les grandes statues royales qui ornent d’autres temples, rangées
entre les colonnes du portique, par exemple dans la cour de Ramsès II,
à Louksor 5.
Dans l’architecture éthiopienne, des piliers sont ornés de figures
colossales du dieu Bès 6.
La colonne florale est certes l’élément le plus original de 1 archi-
tecture égyptienne; elle donne aux monuments de 1 Ancienne-Égypte
1. Hœlscher, U., das Grabdenkmal des Kônigs Chephren. Leipzig, 1912, fig. 16,
2. Gautier, J.-E, et Jéquier, G., Mémoire sur les fouilles de Licht. Le Caire, 1902,
fig. 38, p. 39; Architecture, pi. 65.
3. Architecture, pl. 135. . , Avrhitec-
4. Prisse d’Avennes, Histoire de l’Art égyptien. Pans, 1878, t. , p . 44,
ture, pl. 158.
5. Architecture, pl. 132.
6. Lepsius, R., Denkmâler, Ve Partie, pl. 6.
 
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