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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1834 (Nr. 165-216)

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Numéro 186 (29 Mai 1834)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26558#0129

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4487-

-LA CARICATURE,*

4488

u’entendant, la police s’est ruée sur les sifïleurs et les a cmpoi-
Car nous fesons chaque jour beaucoup de progrès à reculons
dans le chemin de la dignité humaine. Ce n’cst plus seulement la per-
sonne de sa majesté que le peuple doit révérer, adorer, délirer;
bientôt tout ce qui lui appartiendra : son bonnet de nuit, ses pan-
touffles, son faux toupet. Gessler voulait que le passant s’agenouillât
devant sa casquette vide ; c’est devant le carosse vide du roi, que la
police vent maintenaut qu’on s’humilie ; c’est devant ses chevaux
poussifs. Vous verrez qu’elle fera incessamment aussi un homme d’état,
ou plutôt un cheval d’état, un pair de France , un ministre, de quel-
qu’une de ses haridelles.

Ma foi, je crois que nous y gagnerions; mais du moins, nous n’y
perdrions certainement pas. * ***


On accuse la Pensée Immuable d’avoir, par ses déceptions, con-
duit Lafayette au tombeau. Cela prouverait qu’elle traite ses amis
comme ses écus, en les envoyant dans Vautre monde.

*** On assure qu’une vingtaine de vcntrigoulardsdes plus dévoués
vont être nommés pairs. On voit bien qu’on se trompait quand on di-
sait que ces messieurs ne pouvaient pas descendre.

On pourrait dire des ventrigi
dernier degré de pairie.

On cite comme extraordinaire ce fait, que depuis trois ans, épo-
que de l’ouverture du théâtre du Palais-Royal, Mlle Déjazet a changé

goulards qu’ils sont tombés dans le

'>.87 fois de costumes. Qu’y a-t-il d’étonnant ? Don Crispin-Pasquin-
Scapin-Turlupin-Dupin a quelquefois changé bien plus souvent d’o-
pinion en moins de quinze jours.

M. Thiers a fait un magnifique éloge du zèle déployé par les
autorités militaires dans les affaires de Lyon. En effet , ce zèle a été
brûlant.

A propos de Lyon, l’ordre continue à y régner. On arrête régu-
lièrement i5o personnes par jour.

Les prisons de.Lyon sont tellement encombrées qu’on craint de
voir le typhus s’y déclarer. Il ne manquerait plus à l’ordre de Chose ,
pour compléter ses bienfaits envers les habitons de sa seconde ville ,
que de leur donner la peste.

*** On lisait hier dans le Journal des Judas : « Malgré les décla-
» mations envenimées des factions , la monarchie citoyenne ne perdra
» pas l’estime et l’affection du peuple. » Nous le croyons bien : il y a
une excellente raison pour qu’elle ne les perde pas.

*■%. A propos de la 2647e mésaventure matrimoniale du prince Ro-
solin qui vient d’échouer dans sa tentative pour obtenir la main de sa
cousine de Berri , le Constitutionnel se demande avec effroi si l’héri-
tier du trône citoyen sera obligé de le garder pour lui seul. Nous pen-
sons pas qu’il n’v aurait rien d’impossible à ce ept’il en fut peu em-
barrassé.

*** Le vieux Léopold de Belgique venant de perdre son fils, est me-
nacé de mourir sans postérité; il aura ce malheur de commun avec
son jeune beau-frère, Rosolin, le célibataire forcé.

*** Ce même journal accuse la presse opposante de n’avoir pas
connu l’esprit de la chambre qui vient de nous quitter. On convien-
dra que nous sommes plus qu’incurables de n’avoir pas connu l'esprit
de MM. Mahul, Yiennet, Jaubert et compagnie.

UNE LIVRAISON PAR MOIS.

LA REVUE UES P El R THES

CINQ T&SLEAIIX POUR VaRIGT-CTOQ SOUS

A PARIS, CHEZ AUBERT.

On souscrit en adressant, franco, à M. Aubert, galerie Véro-Dodat, un bon sur la poste. G mois ou 6 livraisons , 9 francs franco pour les départemens
Pour Paris, 6 mois ou six livraisons 7 f. 5o.

La première livraison , parue le premier mai, contient :

L’ADORATION des MAGES, tableau de M. Eugène Deveria, place dans l’église de Fougères, lithographié par A. Devenu, UNE PROMENADE, par J. David, d’après son aquarelle
lui appartenant. INTÉRIEUR DE LA CHAPELLE DE ST-PIERRE A poissy, par Renoux, d’après son tableau exposé au salon de 1834 et acheté par la Société des Amis des Arts.
Assomption de i.a Vierge, par A. Deveria, d’après sa grande aquarelle appartenant à M. Susse. Le Maréchal FERRANT, par Francis, d’après son tableau appartenant à
M. le comte de Bpërio, et exposé au salon de 1833.

La 2e livraison paraîtra le 1er juin




LITHOGRAPHIE POGR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE.

CONDITIONS D’ABONNEMENT ;

Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement
pour les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutee par les principaux artistes du jour-
nal la Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à un
fr., puisqu’elle n’est pas livrée au commerce.

Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, p ur payer les frais des procès de la Caricature. (Les éditeurs de ce
journal hebdomadaire ont été frappes de ving-deux saisies en un an ; ils peuvent croire
qu’on ne s’en tiendra pas là.)

La Carieature, faite par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à
une souscription qui a pour but de défendre la liberté de la pensée.L’aide des hommes
de noire âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.

On sou-crit, en envoyant franco un bon sur la poste.

On ne souscrit, pas pour moins de trois mois. Le premier mois de la souscription est le
mois d’août 1832. La première Lithographie a paru le 30 août.

On peut souscrire depuis le premier numéro, on seulement depuis le mois courant.

Los Lithographies parviendront franco à l’associé.

On souscrit au bureau de la Caricature, galerie Véro-Dudat, au-dessus du magasin
de nouveautés lithographiques d’Aubert.

Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but
que nous nous proposons, dous prions les amis de la Caricature de recruter pour elle
parmi leurs connaissance!.

La Caricature donne, par an, cent quatre Litographies exécutées par les Ar
tistes les |>ltts renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.

L'Administration ne met pas dans lecommetce les Lithographies du journal. Les
Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.

Nota. Les personnes qui recevraient dî s exemplaires froissés peuvent, au moyen
de l’action d’une presse à papier, faire disparait te les plis. 11 faut avoir soin d’ex-
poser préalablement la feuille à l’humidité.

pour trois mois, franc de port.. i3 fr.

tour six mois , idem..28

POUR UN AN, idem.I . . 5l

1 franc de plus par trimestre pour l’eïr.:::ger.

O11 souscrit à Paris: pour trois mois, en envoyant,./ra/tr-, un bon de t3 fr.. au
bureau de la Caricature,maison jtubert, galerie Véro-Do !<t; MM. GuérinetCom-
pagnie, rue du Dragon, faubourg Si-Germain, offrent de 1 ire toucher à domicile
et sans frais le montant des abonnemens; il suffira de ! ur écrire, de leur dire
quel abonnement on désire, et pour comb en de temps. — On souscrit aussi chez
tous les Libraires et les maîtres de poste de la France et de l’Etranger. — Crucliet

Boudon,, impi imeur,'rue Montmartre, 131.
 
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