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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1834 (Nr. 165-216)

DOI issue:
Numéro 211 (20 Novembre 1834)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26558#0272

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1687^-—~-- *»— LA CARICATURE.^----««*1683

cessante, et de se rendre à Paris auprès du ministire; il prend la poste,
court nuit et jour, et à peine à-t--ilmis pied à terre qu’il court à l’hôtel du
ministre; mais l’huissier lui barre le passage, et luit dit que depuis trois
jours, le ministre ne reçoit personne. Depuis ce temps, le sous-préfet en
est encore à savoir pourquoi on l’a fait venir.

—. Si les vrais amis du pays sont péniblement affectés des turpitu-
des que vient d’offrir le théâtre de la cour, avec quel bonheur, quel
ahurissement mêlé d’une naïve tendresse, on porte ses yeux sur des
actes tels que ceux auxquels MM. Villemain et Cousin viennent de se
livrer! C’est du puritanisme, du spartiatisme politique , quoi! A la
nouvelle de la chute de leurs patrons, MM. Villemain et Cousin ont
donné leur démission, l’un d’une place qui doit être incessamment
supprimée, et l’autre dans l’espérance d’être nommé ambassadeur en
Prusse. M.Bresson n’entrant pas au ministère, il s’ensuit que M.Cousin
a travaillé pour le roi de Prusse. C’est bien amer pour un bon français !

— Les ministres éphémères se proposent de se venger d’une ma-
nière éclatante, à la chambre, si toutefois ils y arrivent, car la Doc-
trine a lancé dans la rue tous ses coureurs et chiens-bassets pour em-
pêcher la réélection de leurs infortunés successeurs. On fait feu des qua-
tre pieds pour empêcher la réélection de M. Dupin, M. Guizot, dans
son langage toujours plein de goût et d’atticisme, disait à un de sesamis:
« En coulant Dupin-le-marin, je donne le fouet à son frère le prési-
dent. » Le mot est joli, digne de la chose, et se sent des lieux que re-
fréquente M. Guizot. M.

- --;-- ---.

BULLETIN LITTÉRAIRE.

M. Ancelot, à qui nous devons tant de jolies productions dramatiques et littéraires,
vient de publier un volume in-8° intitulé : EMPRUNTS AUX SAXONS DE Paris, dont
la place est marquée dans la bonne compagnie. Ce livre ne peut manquer d’obtenir le
succès des productions ordinaires de l’auteur. On sait combien M. Ancelot excelle dans
la peinture du coeur et dans celle de la vie intime.

-—-' —----

}Jocl)(tàC£.

\¥ M. Ch. Dupin, dit le savant, avoue qu’il n’avait pas compte sur
le revirement de politique qui lui enlève le ministère, et que ses cal-
culs sont dérangés.

On lit dans le Constitutionnel : « Nos lecteurs peuvent dire que
nous avons donné des preuves d’indépendance dans notre [carrière.»
Si les lecteurs du Constitutionnel peuvent seuls élever la voix en sa
faveur, nous ne sommes plus surpris que le plus profond silence ait
répondu à son appel.

Le Moniteur annonce la vente des chevaux réformés appartenant
aux écuries du roi, Les quatre borgnes dont trois boiteuses sc désolent

en pensant qu’elles vont changer de cocher. En revanche, il est pro-
bable qu’elles pâtiront moins de la faim.

Mme Ad. doit aller un de ces jours au vaudeville , pour la

représentation de la Vieille fille.

*** Il est question de réclamations nombreuses et énergiques contre
les fonds secrets, dont on demande la suppression. Commeut voulez-
vous^ qu’on trouve des ministres, après cela ?

Si l’on écoutait certains utopistes, la place de ministre ne de-
vrait être donnée qu’à d’honnêtes gens.

*** On lit dans un journal : « Désormais il y aura excessivement
peu ou point d’opposition dans les chambres. On ne discutera que pour
s’entendre, pour faire de bonnes lois et pour administrer honorablement
le pays. »

N. B. C’est le journal de Bruxelles qui dit cela, et c’cst delà Belgi-
que qu’ifes’agit.

fi** Le Bon sens trouve que le Constitutionnel est tout drôle depuis
quelques jours. C’est: «Encore plus drôle,» qu’il veut dire probablement.

*** Le Journal des Judas prétend que la France ne peut être heu-
reuse qu’avec les doctrinaires. Autant dire, tout de suite, qu’elle ne le
sera jamais.

*** Il est à remarquer que tous les membres du cabinet de l’ordre
de Chose ne sont pas plus tôt libres d’en sortir qu’ils se hâtent d’aller
le plus loin possible, comme si l’air qu’on y respire était pestilentiel.
C’est ainsi qu’on voit tour à tour, M. Soult aller aux eaux du Mont-
d’Or, M. Thiers à Dieppe, M. de Bigny à Bruxelles , M. Barthe en
Italie. Voici maintenant qu’on annonce le départ du prince de Tal-
leyrand pour Nice, et celui du maréchal Gérard pour la campagne.

*** Le maréchal Soult, vivement pressé de rentrer dans le cabinet
de l’ordre de Chose, a déclaré positivement qu’il ne voulait pas: nous
concevons sa répugnance.

*** On écrit de Vienne : Une main invisible exerce la plus grande
influence en Syrie. Ceci explique ce qu’on raconte de la misère et de
la ruine de cette province. La main invisible ruinant même la Syrie !
Voilà une main dont le bras est bien long.

*** M. Martin (bâton) assure que les citoyens Français jouissent
de toutes les libertés.... hormis celles de sortir de prison,

- wap ex»e gu»

L'emplacement que M. Aubert occupe depuis environ deux ans, au
coin de la galerie Véro-Dodat, devenant encore trop petit pour les dé-
veloppemens que prend son commerce, M. Aubert , malgré l’excel-
lente exposition de son magasin, offre de l’échanger, bail pour bail, avec
une boutique plus grande, qui serait située dans une des rues Vivien-
ne, Richelieu, Neuve-des-Petits-Champs, ou dans toute autre rue
large et passagère.


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La Revue des Peintres paraît tous les premiers jeudis du mois, par livrai-
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La l,e livraison a paru le premier jeudi du mois de mai.

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tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d'une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.

L’Administration ne metpas dans le commerce les Lithographies du journal. Les
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poser préalablement la feuille à l’humidité.

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On souscrit à Paris : pour trois mois, en envoyant, fran ", un bon de i3 fr., au
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