6}i LES IMAGES "
plus forte à fupporter la douleur qui l'opprime, f^*1
Qui eft ce qui fouffre plus grande douleur que $^tt
celuy qui craint de ne pouuoir obtenir ce qu'il de- JipPie
lire tant, au moyen dequoy il ne puifle iamais re^ ï!0^
ceuoir aucune liefïe ? Il ne fe faut donc pas efmer- icomme 1
ueiller, fi les extremitez du corps d'iceluy font îlledei.
froides aucunesfois. Elles deuiennent chaudes en qu'elle
après, quand il efpere auoir ce qu'il defire : car le ce a bien
eccur de grande ioye qu'il reçoit à l'heure, s'ouure ikr,v.
quali,&: fe dilate,& enuoye aux parties efloignees mko
les figues de fa ioye, qui font efprits tres-vifs, lef- mm.
quels refchaufFent tout le corps, Se le rendent co-
loré , comme nous dirions n'agueres d'Amour.
Rougeur Combien qu'aucuns veulent que la rougeur aux fyu
' amans vienne pluftoft de la honte, comme fi l ef- iv,f:it!
prit fçachant qu'il fe fepare de l'honnefteté &: ver- twj^
tu,quand il s'applique aux plaifirs du corps,les de- ' ,
lirant feulement, fe vouloit cacher : &: pour celte
aux ama-s
Wpdfîtion doit eftre mené deuant Didon. On dépeint A-
a ssmeur.
après auo
mat
— - ------ ------>~------------------r--------; msùm
caule, voulant couurir, comme d'vn voile colore ^ >.
la partie en laquelle il fe monftre le plus, la rou-
geur luy monte au vifaee. Les autres parties de
Cupidon, auec toutes fes befongnes, fontainii u <y
\k ne
interprétées par Seruie, là où Virgile fait que Ve-
nus le prie fe transformer en Afcanius, quand il ^ P0
mour vn petit enfant, pource qu'il n'eft autre >Xtt
qu'vn fol derir, tandis qu'il s'applique à lafciueté: ,1, lcn rn
car le propos des amoureux eft auffi imparfait JNt
que celuy des petits enfans. Ce que Virgile de-
monftre en Didon, quand il dit, j^h
Bh ^
plus forte à fupporter la douleur qui l'opprime, f^*1
Qui eft ce qui fouffre plus grande douleur que $^tt
celuy qui craint de ne pouuoir obtenir ce qu'il de- JipPie
lire tant, au moyen dequoy il ne puifle iamais re^ ï!0^
ceuoir aucune liefïe ? Il ne fe faut donc pas efmer- icomme 1
ueiller, fi les extremitez du corps d'iceluy font îlledei.
froides aucunesfois. Elles deuiennent chaudes en qu'elle
après, quand il efpere auoir ce qu'il defire : car le ce a bien
eccur de grande ioye qu'il reçoit à l'heure, s'ouure ikr,v.
quali,&: fe dilate,& enuoye aux parties efloignees mko
les figues de fa ioye, qui font efprits tres-vifs, lef- mm.
quels refchaufFent tout le corps, Se le rendent co-
loré , comme nous dirions n'agueres d'Amour.
Rougeur Combien qu'aucuns veulent que la rougeur aux fyu
' amans vienne pluftoft de la honte, comme fi l ef- iv,f:it!
prit fçachant qu'il fe fepare de l'honnefteté &: ver- twj^
tu,quand il s'applique aux plaifirs du corps,les de- ' ,
lirant feulement, fe vouloit cacher : &: pour celte
aux ama-s
Wpdfîtion doit eftre mené deuant Didon. On dépeint A-
a ssmeur.
après auo
mat
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caule, voulant couurir, comme d'vn voile colore ^ >.
la partie en laquelle il fe monftre le plus, la rou-
geur luy monte au vifaee. Les autres parties de
Cupidon, auec toutes fes befongnes, fontainii u <y
\k ne
interprétées par Seruie, là où Virgile fait que Ve-
nus le prie fe transformer en Afcanius, quand il ^ P0
mour vn petit enfant, pource qu'il n'eft autre >Xtt
qu'vn fol derir, tandis qu'il s'applique à lafciueté: ,1, lcn rn
car le propos des amoureux eft auffi imparfait JNt
que celuy des petits enfans. Ce que Virgile de-
monftre en Didon, quand il dit, j^h
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