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Le charivari — 13.1844

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Juillet (No. 183-213)
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LUNDI 1er JUILLET 1844. , __,. ..... _ TREIZIÈME ANNÉE. — N° 183.

reau

Bureau do la rédaction et de l'administration, à Paris, "^^^^lÊÊI^^ÊÊmi 1 = S ^iant \m m mmm dessia en lithographie,

RUE BU CROISSANT, 10 (HOTEL COLBEBT). /J/T^^sd^H^ 1 M_Oliyjl}. 00 OKU LUES, ET VIGNETTES SUR BOIS.

PARIS. DÉPARTE»!E1VS, ^i^H^-'^S^iCA-'"" "'"^^^ ^l«I^1llH''lfl!|"~»~ ' . „ .

Trois mois............4....... 13 fr. ut fr. và^WstfÊBÊKËi TyiSta&'^'h '3-"3irvî '5 ^''W^'-^^bLtX collection complote de la nouvelle série, cm « jaa

Six mois ............. :w 36 MëJ^a&IÊÊsBËÊiB&fr'' ' vier<838 au 31 doc. im, 13 vol. Prix. 390 fr.

._ -«eliSSBiiÊM Chaque volume......................... 30

)"'" Z , , '* . ^mÊ^W^^^Mi^^^^X^^^ Un numcro isolé avec lithographie...... >, 50c

Les abonnemens datent des 1er et 10 de chaque mois. ^f^m^Ê^^ÊÊÊ^ \WÊS^^9FWW TlÈw*wÊÎR!fWiffîï]

On s'abonne, pour la France et l'Étranger, aux bu- JfÉgb' ■ '-'w ''Êfy L^^ç^^^M^■ W^mÊÊS^mil 0n rcî0lt en paieiat.nl I s abnnnen en les man-

k du Journal, chez les Correspondans, les Li- "^^^^^S^^^^^^mÊÈf^)'/M^ \ 1| ) ^^t^^^^K^tul. dais à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets

braire», les Directeurs do poste,et, sans aucune aug- '!:9,?^^^^â''^^^â§aW^ra mr ,cs malsons d<> Banque de Paris. — Tout ce qui

mcnlaliori de prix, chez les Directeurs des messageries; V>^j?IX^^lMiy«[S concerne le Journal (loi! cire adressé (franco} au Di-

et, pour la Belgique, chez Jules Géruzet, libraire, rue recteur. — Les lettres non affranchies seront rigou-

des Éperonniers, 6, a Bruxelles. ^^^^^^str^S^^S^^j""- ——' reusement refusées.

ALTESSE IT HAtîTESSl

Au rédacteur du Charivari.
Monsieur,

n [sait que, p.rmi les trente-
huitperes. destrente-huitpa-
tries allejmc" les, il y en a
. quelques- km s [ui fournissent
àladièt.c u. : contingent de
treize h omrÊé et demi (deux
ensemble, vlJjçt-six) et qui,
'non co nions mi titre d'Al-
tesses, se sont (réés eux-mê-
mes (7c Ss HaïUekes. C'est ab-
solunT 2nt l'histGre de notre
fameu x baron dl Munchau-
sen, qui, embourbé avec son cheval dats un bas-
lbnd, saisit d'une main la queue du quadmpède et
de l'autre sa propre perruque, et se lança deiors sur
une prairie verdoyante et fleurie1, où il troiva des
fraises et du foin en abondance ] >our lui et fa mon-
ture. Il va sans dire que les fraise s étaient poir lui:
on pourrait s'y tromper.

Les heureux habitans des patries lileiz-Greiz-ScMeiz
et autres noms scliwacrmeriques, peu versés. Sans la
science héraldique, ne savaient pas au jujîe la dif-
férence entre hautesse et altesse, lorsque ilans une
seconde ordonnance, les ducs, grands ou petits, leur
firent savoir qu'ayant eu l'honneur d'è' : promus au
titre de sujets de hautesse, de sujets 'l'altesse qu'ils
étaient, ils auront à payer un kreuzer r impôt de plus
par florin, c'est-à-dire par soixante hreuzcrs, ce qui
fait à peu près deux tiers pour cent,-_de manière que,
vu le nombre exigu de leurs sujets, le titre autocrate
de hautesse rapporte à plusieurs 'de ces souverains
aulochthones trois francs soixante centimes par an,
ni plus ni moins.

Ces braves chavaliers suzerains n'ont, du reste,
pas besoin d'une liste civile, vvj qu'ils sont pour la
plupart subventionnés parles charlatans et amateurs
de joujoux d'alentour, auxquels, en revanche, ils
confèrent des titres et des rubans.

Tout cela est de la bonne politique, car j'appelle
de la bonne politique celle qui désopile la rate. La
mauvaise est celle qui ennuie.

Mais voici le bouquet de l'afrUre. La Prusse, qui
d'abord s'est moquée de cette petite Vanité de vieille
marquise,apprend,Jpar son ambassadeur à Paris, que
M. Cuizot, de concert avec son maître lortJ Peel^sou-
tient les petits roitelets dans leurs prétentions héral-
diques, et que—(cette dernière supposition étaitt une
noire calomnie!)—le même M. Cuizot avait contL l'i-
dée do protéger les petits princes allemands et ée les
pousser même, par tous les moyens possibles, a\u dé-

triment des grandes puissances de la diète de Franc-
fort. A peine le cabinet de la Schlmsfteiheït à Berlin
a-t-il eu la dépêche en question qu'il a fait venir le
doyen des gardes de nuit de la Koenigoslrasse pour
lui dicter la criée textuelle que voici :

« On fait savoir à tous les employés publics du
» roi de Prusse, que, dès qu'un passeport délivré
» par les princes delà Saxe et autres se présentera
» avec le titre de hautesse, ils auront à y biffer ce
« mot et le remplaceront par celui d'altesse. L'effa-
» cernent aura lieu avec de l'encre noire, le rélablis-
» sèment d'altesse su fera avec de l'encre rouge ;
» faute de quoi, et en cas de refus de.la part du por-
» leur, on le renverra dans ses foyers, avec tous les
» égards dus au malheur égaré.

» le tmi de prusse. »

Ainsi, c'est entendu. Les malheureux voyageurs,
sujets des hautesses, ne peuvent, sous peine de voir
déshonorer leur passeport, entrer qu'en France et en
Angleterre. Mais comme ils sont partout entourés
soit par le royaume de la Saxe, qui a pris la même
mesure, soit par la Prusse, ils ne pourront plus sor-
tir de leur pays, à moins de voyager dans le ballon
de M. Kirch.

Et voilà comment les infortunés sujets des nouvel-
les hautesses se trouvent renfermés chez eux, parce
que leurs ^princes n'ont pas voulu se renfermer
dans la légalité héraldique.

Agréez, etc. via berlinois.

AUTRES MYSTÈRES.

Le succès du livre de M. Eugène Sue a fait croire
généralement que les mystères de Paris étaient révé-
lés au public de France et d'Europe d'une façon aussi'
complète que possible. C'est là une erreur profonde à
laquelle nous ne voulons pas contribuer pour notre
part aux yeux de la postérité. Assurément il n'y a
qu'une opinion sur l'intérêt de son ouvrage ; toute-
fois on ne sait pas encore, on n'a jamais su, et pro-^
bablement on ne saura jamais :

Pourquoi M. Villemain, ministre de l'instruction
publique, a toujours un vieux chapeau ;

Si c'est de la Chine ou de POpéra, de. la Bohême
ou de la Grande-Chaumière qu'est venue décidémen
la polka,

Par quel moyen M. Sauzet est arrivé à manier le
calembour mieux que la sonnette de président ;

Où sont allés les mémoires inédits de M. de Tal-
leyrand, et les lettres autographes de la princesse de
Vaudemont, et la correspondance secrète de Louis
XVIII, etc. ;

Comment il se fait qu'à Montmartre, même lors-
que le vent ne souffle pas, il y ait toujours un mou-
lin qui tourne ;

A quoi tient positivement la haine de M. de Ram»
buleau contre l'orthographe ;

Dans quel but M. Victor Hugo porte maintenant
les cheveux courts ;

Ce qui empêche M. Mcyerbecr de donner enfin à
l'Académie de Musique sa partition du Prophète;

Quelle différence le maréchal Bugeaud fait au jus-
te entre un Berbère, un Marocain, un Bédouin, un
Kabyle, un Turc, un Maure, un Arabe et un nègre ;

Ce que peut chercher M. André Delrieu dans la
forêt de Saint-Germain; et ce que ne cherche pas
M. Montalivct dans les cas rares où il ouvre la bourse
delà Liste-Civile;

Pourquoi les vieilles femmes ont généralement des
chiens affreux;

Où diable M. Honoré de Balzac prend ses vers ;

De quelle couleur seront les redingotes à la mode
l'année prochaine ;

L'art de dresser un œuf de poule debout sur sa
pointe;

A quelle opinion précisément appartient aujour-
d'hui M. Passy ;

Comment il faut s'y prendre pour ne pas monter sa
garde ;

Pourquoi la cour prend le deuil du duc d^J
lême et n'a pas pris celui de Charles X ; /Tl-JS

En quels termes sont ensemble la rchygj|»mp^
et le révérend Pritchard ;

Et à quoi serviront dans vingt ans au p^fefel'ïpif
tifications de Paris.

Vohàune série de mystères (et j'en passe bra^ptjnii
que M. Eugène Suc a négligés. Est-ce le Juif erraret-
qui doit nous les révéler ?

IA FEODALITE DU CIGABE.

Doncques le très haut et
très puissant M. Siméon,
duc de la Piâpe, comte de
la Carotte, marquis de la
Tabatière, ficela à peu près
le raisonnement qui suit :
« Je crois, Dieu me dam-
ne ! que la populace se per-
met de fumer le cigare. Où
allons-nous, si la populace
ose fumer le cigare? Que
fumerons-nous, nous au-
tres hommes de cour, pre-
miers moutardiers de Sa
Majesté, issus de la cuisse
de Charlemagne ? Ah ! fi !

« La populace nesaurait-
ellc se contenter du brûle-
gueule, qui lui convient à tant de titres? Et quand je
dis la populace, j'entends l'ouvrier,l'étudiant, le clerc
de notaire, l'homme de lettres, enfin tout ce qui n'est
pas pair de France, député du centre, homme de cour
ou Siméon, marchand de tabac et baron de la Ca-
rotte.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
La Féodalité du cigare
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Traviès de Villers, Charles Joseph
Entstehungsdatum
um 1844
Entstehungsdatum (normiert)
1839 - 1849
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur
Initiale
Mann <Motiv>
Raucher <Motiv>
Zigarre <Motiv>

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 13.1844, Juillet (No. 183-213), S. 709
 
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