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Le charivari — 13.1844

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Juin (No. 153-182)
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;e, rue du Croissant, 16.

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TREIZIÈME ANNÉE. — N« 153.

Publiant chaque jour un nouveau dessin en lithographe,

OC GRAVURES, ET VIGXETTES SUR BOIS.

La collection complète do la nouvelle série, du 1" jan»
vier 1838 au 31 déc. 1813, 13 vol. Prix. 390 l'r. «

Trok":0'83^ * ^^^^^^^Ê^^SSS^^SbÊ^B^^^^^^^^- Chaque volume......................... 30

chinois...................... i^lÊSÊÊÊÊÊÊBB SSC^^^^^T?' Un numéro isolé avec lithographie...... » 30 o.

an......•.................

M abonnemens datent des\" et 16 de chaque mois.

SAMEDI i" JUIN 844.

m rie la rédaction et ne l'administration, à Paris,

j,CE DU CROISSANT, 16 (lIOTEL COLBERT).

l'ARIS. DÉPAIlTEHEVS.

On reçoit en paiement des abonnemens, les man«

On s'abonne, pour la France et l'Étranger, aux bis - WËSËËËÊËÈk W^MBÊÊ^SS^H^^Sk • P5^£^ffll]§ jffl j[,r <1;lls * vue sur lc Trésor et sur la Poste, «t les etfct*

„,x du Journal, chez les Corrcspondans, les Li- ^^^3W^a^HpH|BiOjBBBBKy/8 1 ntflljfeav^^ i Jl^f sur les maisons de llanque de Paris. — Tout ce qui

•aires, les Directeurs de poste, el, sans aucune aug- ^t^^^gSt^^kS^^^^^W'^^j^^^^^^^^/-j£S3~^"^ concerne le Journal doit être adressé (franco) au Ui-

«cotationde prix, chez les Directeurs des measasçeries; ^^^?^^*'^^?^!^^^^^r^'^ reeleur. — Los lettres non affranchies seront rigou-

^ pour la Belgique, chez Jules Génuet, iiDraire, rue •^^T^SSIt iL^7^rSr~rE^^~î^^--^ ~^^^'*^=>>'^ reuseinénl refusées.

^Epcronniers, 6, à Bruxelles. —«««(ââSawsK:^— -

LE CHARIVARI, flfo

IIS OFFICES EN COMMANDITE•

Depuis quelques
jours, les journaux
judiciaires et politi-
ques se montrent
tout étonnés de voir
certains titulaires
d'offices contreve-
nir le plus tranquil-
lement du monde à
tous les règlemens
qui concernent leur
état.

Autrefois , ces
messieurs s'arran-
geaient en cachette
.lorsqu'il s'agissait
s_/de l'aire de l'exploi-
tation de leur office
l'objet d'une société industrielle; on s'entourait de
précautions; on se livrait à toutes sortes de malices
pour ne pas choquer la susceptibilité naturelle des
trente-six codes.

Il paraît qu'aujourd'hui on a renoncé tout à fait à
cette délicate hypocrisie; les titulaires d'offices pa-
raissent se soucier de leur code de commerce com-
me de la loi des douze tables. »

A l'heure qu'il est, non-seulement on continue plus
que jamais à exploiter les offices d'agens de change
en société collective, mais on en est venu à publier les
statuts sociaux dans les feuilles d'annonces judiciai-
res, comme si c'était la chose la plus légitime.

Pour peu que cette parfaite insouciance des lois
fasse des progrès toujours croissans, le fameux code
commercial dont Napoléon a doté la France se verra
aussi peu respecté que si c'était une simple charte.

Nous ne désespérons pas de voir, dans quelques
années d'ici, les offices de notaires et d'avoués cons-
titués en commandite; un jour viendra peut-être
où les premières charges de l'État feront l'objet de
quelque société commerciale en participation.

Il se trouvera sans doute, à Louviers ou ailleurs,
un collège électoral qui passera, devant maître
saint Vincent-de-Paule, notaire, un acte de société
pour l'exploitation d'un siège à la chambre des dé'
putés.

Le fonds social sera représenté par autant d'actions
qu'il y aura d'électeurs bien pensans ; l'apport du
député se composera de ses boules blanches, des
droits et avantages qui résulteront de ses rapports a-
vec les divers ministères.

Chaque action donnera droit :

1" A une part proportionnelle dans les bénéfices
annuels ;

2° A trois kilomètres de chemins de fer ;

3° A six kilomètres de canaux ;

V' A différentes primes affectées à des numéros sor-

tans, et consistant en débits de tabac, bourses, bu-
reaux de papier timbré et croix d'honneur.

Les frais généraux annuels se composeront des
frais de transport des électeurs ruraux et des frais
d'indigestion.

Le député-gérant devra, bien entendu, faire élec-
tion de siège social sur le banc le plus ministériel de
la chambre des députés.

Il va sans dire que tout pouvoir sera donné au por-
teur d'une expédition ou d'un extrait pour faire pu-
blier ce nouveau genre de statuts dans les feuilles les
plus judiciaires qu'il sera possible de trouver.

Au train dont vont les choses, il n'y a pas de rai-
son pour que ce genre de spéculation ne se trouve
pas,unjour ou l'autre,autorisé par l'usage et l'exem-
ple des bonnes maisons.
Ce sera, à coup sûr, tout légal que la manière

ses lieutenans pour les seconder. On pourrait leur
adjoindre aussi quelques soldats du pape.

Il y a deux jours, entre quatre et cinq heures de
l'après-midi, j'entrai dans un restaurant bien famé,
avec l'intention de m'offrir un dîner fin et conforta-
ble. Je pris la carte et la parcourus avidement, mais
sans parvenir à fixer mon choix. Ce n'est pas une
petite affaire que de savoir commander un repas :
plus d'un homme politique haut placé a dû sa for-
tune et sa réputation uniquement à cette science
d'autant plus précieuse qu'elle est plus rare. Je vous
avouerai en confidence, dans l'intérêt de mon amour-
propre, que je compte pour mon avenir sur ce talent
spécial dont la nature m'a doué. Mais, ce jour-là,
contre mon habitude, j'en conviens modestement,
je n'étais pas en verve : cela peut arriver à tout le
monde, il est même beaucoup de gens à qui cela ar-

DE M TRANCHE DE BŒUF

CONSIDÉRÉE DANS SES «APPORTS AVEC LES
PROVINCIAUX.

dont on procède aujourd'hui à l'exploitation de cer- I rive sans cesse.

tains offices. j Après avoir sauté vainement des hors-d'œuvre aux

entremets, et de l'article dessert aux entrées
hier qu'une loi barbare et despotique vient
ravir, « Parbleu ! pensai-je, il ne faut pa
menter pour si peu de chose : en gastrono:
en littérature, quand on ne peut digérer
idées, il faut savoir digérer celles des autr
porte que l'inspiration me manque si j'aiT!|f ^t/gi-
sins bien inspirés ! » Là-dessus, je dépliai
viette, et au lieu d'ouvrir la bouche pour demander
je ne savais trop quoi, j'ouvris les oreilles pour me
régler sur ce que demanderaient les dîneurs qui
m'entouraient.
Imprudent plagiaire !

Les tables circonvoisines étaient flanquées de pro-
vinciaux reconnaissables à l'ampleur de leurs vête-
mens et à l'épanouissement de leurs figures. Le con-
cert commença, sur tous les tons ; c'était un mélange
de voix rauques, fhitées, enroués, d'ut de poitrine et
de dièses gutturaux, une véritable symphonie-Ber-
lioz :

« Garçon 1 un bœuf au naturel 1
» Garçon ! un bœuf aux choux 1
» Garçon ! un bœuf sauce-tomate !
» Garçon ! un bœuf à la mode ! »
Puis, le silence ne fut plus troublé, durant dix mi-
nutes, que par un bruit de mâchoires à mettre en
déroute cinq cent mille Philistins. J'attendis une
meilleure inspiration. En effet, le premier plat con-
sommé, les voix résonnèrent de plus belle :
« Garçon ! un bifteck aux pommes !
» Garçon ! un bifteck au cresson !
» Garçon ! un bifteck au beurre d'anchois !
» Garçon ! un bifteck à l'anglaise ! »
Dix minutes après de nouveaux cris vinrent m'ar-
racher à mes tristes réflexions

Depuis un mois la province nous envahit, c'est
connu; les diligences des quatre-vingt-six départe-
mens versent chaque jour sur Paris des Ilots de
voyageurs qui inondent les hôtels garnis depuis la
cave jusqu'au grenier et se répandent dans les rues
et sur les boulevards comme une mer mouvante et
bruyante. C'est avéré.

Les faisenrs de statistiques croient tout bon-
nement que cette affluence considérable de visi-
teurs tient à l'ouverture de l'exposition quinquennale
des produits de l'industrie. Je respecte leur erreur si
elle est sincère, mais je ne puis.m'empêcher de les
avertir poliment qu'ils se trompent. L'exposition
n'est que le prétexte de ces invasions; quant au vé-
ritable motif, je vous le dirai en terminant cet arti-
cle, si vous n'avez mis le doigt sur le mot de l'é-
nigme.

Les mêmes faiseurs de statistiques,dont je viens de
nier audacieusement l'infaillibilité, ont pu remar-
quer, pour peu qu'ils aient porté leur attention sur
cette branche d'étude importante, que, malgré la
notable différence du poids, il se consomme quoti-
diennement dans Paris,depuis trois semaines, quatre
fois plus de bœufs que de moutons. Moi, qui suis
voisin d'un abattoir,je n'ouvrejamais ma persienne,
le matin, sans avoir la vue d'un nouveau convoi de
ces énormes bêtes à cornes. Quelle affreuse perspec-
tive si je n'étais célibataire!

Les employés chargés de procéder à ces tueries in- J « Garçon ! un rosbif au jus !
cessantes ont le bras fatigué du carnage, et il est » Garçon ! un rosbif aux pommes de terre '
question de demander à Narvaez quelques-uns de | » Garçon! un rosbif sauce piquante!
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Traviès de Villers, Charles Joseph
Entstehungsdatum
um 1844
Entstehungsdatum (normiert)
1839 - 1849
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 13.1844, Juin (No. 153-182), S. 587
 
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