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Le charivari — 13.1844

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Septembre (No. 245-273)
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TREIZIEME ANNEE. — N<> 269.

JEUDI 26 SEPTEMBRE 1844.

ta delà rédaction et de ladminisiration. à Paris. , Publiant chaque pur un nouveau dessin en Uthograph^

ou gravures, et vignettes sur bois.

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On reçoit en paiement des abonnemens, les man-

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et, pour la Belgique, chez Jules Géruzet, libraire, rue reusement refusées,
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VIEUX HABITS, YIEUX fiALOSS ï

Le Système est
bien inconséquent.
S'il n'était que cela!

Entre autres dé-
fauts, il a toujours
celui d'être logique
,* comme un j ugement
de M. Moreau, le se-
cond de M. le Pre-
mier.
C'est le Système,
vous le savez, quia inventé la paix à tout prix, la
paix quand même, la paix partout et toujours, à An-
cône, à Anvers, à Beyrouth, à Taïfi, à Tanger. Il
s'est intitulé lui-même le Napoléon de lapaix.

Vous savez, en outre, combien il a horreur de la
guerre; si on osait, on dirait même qu'il en a peur.
Il l'a appelée, s'il vous en souvient, un jeu immoral
de la force et du hasard, et tout dernièrement enco-
re une malédiction. Il ne la fait volontiers qu'en
France et à poudre encore, à moins pourtant que de
pauvres ouvriers se coalisent pour réclamer du pain
et des droits. Alors il met tout à feu et à sang.

Vous savez enfin que, dans sa haine des'armes, il
ne veut même plus de garde nationale, qu'il ne vit,
ne respire et ne gouverne que pour les intérêts [pa-
cifiques, les conquêtes matérielles, les guerres de Pin
dustrie etles triomphes du commerce, des^douanes,
du budget etj de l'impôt.

Eh bien 1 ce Système paisible et bourgeois, qu'on
pourrait appeler le soldat malgré lui, le Sganarelle
delà victoire, qu'on fait triompher contre son gré
sur toute la ligne au Maroc, se met le bonnet de
police de l'empire sur l'oreille, nomme des ducs d'Is-
ly, comme on nommait jadis des ducs de Dalmatie,
agit enfin ni plus ni moins que s'il était le Napoléon
de la guerre, le vrai, le grand Napoléon.
H faut pourtant s'entendre.
Si le Système veut la paix atout prix, pourquoi
diable est-il absurde au point d'encourager les am-
bitieux de la giberne, et de donner une prime aux
Jean-Jean d'Excideuil, de nommer enfin des ducs
d'Isly et des comtes de Tanger ? Car bien a pris à
"amiral d'être prince de Joinville, il eût été traité
sans doute comme le maréchal, de prince de Tanger
°u devidamede Mogador.
Ne serait-il pas bien plus raisonnable au Système
« imiter ces nègres de Saint-Domingue qui, après une
révolution faite pour la liberté, s'intitulaient, eux
aussi, ducs et comtes ; mais au moins d'une façon
plus naturelle et plus logique ,plus convenable surtout
a leurs principes et à leur situation, s'appelant ducs
tte la Limonade et princes de la Cannelle.
A eur exemple, le Système ne devrait-il pas, au
cu de donner des noms de guerre à ses nouveaux
°*s, leur donner au contraire des noms de paix,

d'industrie ou de finance? Chacun se savonne comme
il peut.

Nous aurions alors les ducs de la Chandelle, les
princes duRail-way,les marquis du Reportées barons
deBoudjous et autres Wormspires de la noblesse agio-
teuse, antichippeuse et boursicotière

Ce ne serait pas plus neuf, mais plus conforme aux
vues du nouvel établissement.

LE VOYAGE EN ÉGOSSE.

Le yacht royal,
suffisamment les
té des œuvres dè
Walter Scott et
de Shakespeare,
a fait voile vers
l'Ecosse. Notre
correspondant
nous transmet
iles détails sui-
'vans sur les ex-
cursions littéraires de la jeune souveraine qui a le
bonheur de régner sur le père Pritchard, apothicaire
évangélique de Taïti.

La reine Victoire a été reçue au château de Blair-
Atholl par deux cents montagnards revêtus du cos-
tume pittoresque des Highands. Ces vêtemens, con-
fectionnés à Paris par le costumier de l'Opéra-Comi-
que, n'avaient figuré que soixante - dix fois environ
dans les représentations de la Dame blanche. Dès que
le carrosse royal s'est montré, les montagnards ont
entonné le fameux chœur :

Sonnez, sonnez,
Sonnez, cors et musettes. '

On vante beaucoup l'ensemble et la vigueur que
les chanteurs ont déployés dans l'attaque de la note.

Le clan a été ensuite passé en revue par le prince
Albert; chaque montagnard était armé d'une claymo-
re. Ce clan d'Écossais était composé d'une cinquan-
taine d'Irlandais enrégimentés à tant la journée, des
domestiques anglais de lord Glenlyon et de quelques
choristes français engagés pour montrer aux natio-
naux comment on remplit le rôle d'Écossais.

Lord Glenlyon, l'hôte du couple royal, avait en-
dossé lui-même le plaid et le tartan bariolés. La reine
lui a su un gré infini de cette attention. Il n'est pas
inutile de faire remarquer ici que lord Glenlyon a la
goutte, comme tous les membres de l'aristocratie an-
glaise.

La reine a voulu visiter les ruines du château de
Macbeth. Les préparatifs nécessaires ont été faits
en un clin d'œil. Lord Glenlyon a poussé l'exactitu-
de de la couleur locale jusqu'à faire placer des nids
d'hirondelles ^^pttljmic au bord des toits, afin
que la ^yfl(#^i#f^ant, comme le roi Dun-

can î « L'air doit être excellent ici ; voilà des nids
de martinets. »

Depuis Shakespeare, les martinets ont abandonné
l'Ecosse. Le climat est devenu trop froid.

Une heure environ avant d'arriver à la résidence
royale, la reine a trouvé, en traversant un glcen
(prononcez champ de bruyères), trois vieilles femmes
qui faisaient bouillir quelque chose dans une chau-
dière (écrivez marmite).

« Que faites-vous là, mes bonnes femmes? leur a
demandé la reine avec celte affabilité qui la carac-
térise ainsi que tous les missionnaires anglais.

— L'œuvre sans nom, ont répondu les trois vieil-
les, la bouillie infernale sera bientôt prête; nous
avons mêlé l'œil d'un basilic, les entrailles d'un
crapaud, les mamelles d'une truie, le petit doigt d'un
enfant nouveau-né, les narines d'un juif. Le philtre
est prêt ; ëcumons le pot ; Macbeth va bientôt venir.
Dansons en rond. Huzzah ! hurrah ! huzza 1 hurrah !
pour la reine Victoire.

— Ce sont les trois sorcières de Macbeth, s'est é-
criéc la reine; je les reconnais parfaitement. Tenez,
mes braves femmes, voilà pour vous acheter un ba-
lai neuf. Je veux qu'on vous voie une nouvelle mon-
ture au prochain sabbat. »

Un magnifique festin avait été préparé dans la
grande salle du château de Macbeth. Pendant tout
le repas, lord Glenlyon donnait les signes de la plus
extrême contrainte :

« Qu'avez-vous, cher Thane? lui demandait la
reine.

—Rien, absolument rien, je le jure à votre majes-
té, répondait lord Glenlyon.»

Le moment du dessert était arrivé.

« Mais il me semble qu'il manque quelqu'un, j>
dit la reine.

Les joues de lord Glenlyon devinrent pourpres.

« Nous y voilà, pensa-t-il. Votre majesté se trom-
pe, reprit-il ensuite ; nous sommes au grand com-
plet.

—Cherchez bien.

—J'ai beau chercher.

—Et l'ombre de Banco ? »

Lord Glenlyon s'est jeté alors aux pieds de sa sou-
veraine.

« Grande reine, pardonnez à votre fidèle serviteur;
la fatalité m'accable. J'avais une ombre de Banco
magnifique et sachant parfaitement son rôle. C'était
un comédien français qui a joué plus de cinquante
fois l'ombre de Ninus dans Sémiramis. A l'heure
convenue, je l'ai fait chercher dans tout le château ;
impossible de le trouver. Enfin on est venu me pré-
venir que mon ombre, après avoir abusé de l'aie et
du porter écossais, ronflait comme cinquante fantô-
mes. Tous mes efforts n'ont pu réussir à le réveiller;
l'ombre de Banco est ivre. Je ne m'en consolerai
Jamais. »
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