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MB €UARIVARI.

Pour justifier son aptitude à remplir ce rôle, le | disaient, prophétisaient que la république des Etats-
candidat a commencé par solliciter pour son propre ' Unis tendait à se dissoudre, à s'aristocratiser et mé-

compte. Il s'est adressé à tout le monde pour obtenir
des votes, mais surtout à ce qu'on appelle les ca-
tholiques. En échange de ces votes, qu'ils lui ont
accordé, il a signé l'engagement de repousser la loi
sur l'enseignement universitaire présentée à la der-
nière session.

Que de choses curieuses dans ce fait simple en
apparence! M. Chaix-d'Est-Ange, candidat ministé.-
riel, s'oblige à combattre une loi ministérielle ; M.
Chaix-d'Est-Ange, appuyé par MM. Guizot et Ville-
main, parlera contre eux, à la façon de M. de Monta-
lembert.

On assure encore que M. Chaix-d'Est-Ange a pro-
mis aux électeurs protestans de s'opposer à toute ten-
dance catholique de la part du gouvernement. Sans
doute la religion juive a dû obtenir également quel-
ques promesses de cet heureux et habile candidat.

Si chaque député était tenu d'avoir le costume de
son rôle, nous verrions M. Chaix-d'Est-Ange, à la
chambre, vêtu du frac noir du missionnaire Prit-
chard, la main armée de la crosse des évêques ; de
son menton descendrait sur sa poitrine la longue
barbe d'Aaron, et, sur sa tête, à la manière des
Turcs, le turban et le croissant de Mahomet.

Tous nos journaux ministériels annonçaient, pré-

me à se monarchiser. A beau mentir qui parle de
loin.

Le peuple américain a noblement répondu à ces
Matthieu Laensbergs royalistes.il a repoussé tous les
candidats whigs, et il a choisi pour président un dé-
mocrate pur, M. Polk, à une immense majorité. Les
journaux ministériels ne sont pas meilleurs prophè-
tes en Amérique que dans leur pays.

Carillon.

Le cabinet doctrinaire a engagé le futur régent
à avoir toutes les semaines un jour de réception. Les
partisans de la dotation veulent que les princes
prennent l'habitude de recevoir.

— Les modérés d'Espagne partagent leurs loisirs
entre les danses et les fusillades. Ils s'appliquent
tour à tour à faire danser les habitans et à faire sau-
ter les villes.

— Aux bals de Narvaez on exécute sans doute la
danse Macabre.

— Les journaux britanniques racontent avec in-
dignation qu'un digne confrère de Pritchard, le mis-

sionnaire Kean, a été frappé d'une balle alors qtfj
se promenait par hasard non loin de la bataille.

— Les Taïtiens pillent, scalpent et égorgeât É
compatriotes. On voit bien que les Anglais leur oÛ
donné des leçons d'entente cordiale.

— À Angers, M. Augustin Giraud a soufflé |j
chandelles de la mairie. En verra-t-il plus clair?

— En soufflant les chandelles, M. Giraud
clore la discussion avec le conseil municipal
éteint les lumières et rallumé le feu.

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