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Le charivari — 13.1844

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Décembre (No. 335-365)
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îu de la rédaction et de l'administration, I Paris,

tUt bo cboissajit, 16 (hotel colbekt).

Publiant chaque jour un nouveau dessin en lithographiai

ou gravures, et vignettes sue boi».

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I(|)i8moi8.................... <5 fr. tg fr. *^^/^J^j^^||BHPi«^b^lA „ l-ffifiST3 la collection complète de la nouvelle série, dm a (an-

gl, noie...................... 30 J6 ^S^j^^^jSl^m^iSgS'^''s•^'g^alié'^^y^^^ Tier 1838 au 31 déc. 4843, « vol. Prix. 390 fr. ..

Cn jn — -.........•......... 60 72 y§^^^^S^P^B?^ «^^WHIItMÎ^tw^^^^^^^gr-- Chaque volume......................... so ,

les abonnemens datent des <et «6 de chaque moft. ^^^^^^^^^Ê^ÊÊ\ ^^^^TT^Wf^^^^^^^mi^H Dn numéro is°lé avec lithographie,

50e.i

On s'abonne, pour la France et l'Étranger, ans hn» lÈÊ[*WÈÊgÊÊËʧBM ^KlfWJîf WïmMBËS Wsîl _

Mux du Journal, chez les Correspondant les Li- HH #Ot« HENH WH , ?"^ ™ paiem!int te ^"nnemens, les man-

re8,.e8 Directeurs de poste, et/»^.^;".™: 0kZA*. '■ «35 ^VÏàEJfc IglEPffK dats à vue sur le Trésor et sur laPoste, et les effet.

Jation de prix, chez les Directeu sdesmXerief ^Ï2r58BB|j™|- ^ " TT V^'"' dB Paris- " Tout ^

J pour la Belgique, chez Jules Géruiel, toSrT™ «^^^S^^^^^^^PPl^^^^S^ CTerne V™' dWt 6118 adm8é (Iranco>an*-

S Eperonniers, 6, à Bruxelles. * "es^^Ki^^^^^^^S^^^^^^^ ~ Le® lettrM DOn a£FranchiM *W

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aux Annonces,)

e — le Mari il

24 BEILi»

BORDÏS

SAINT JOHN BULL, PARDONNEZ-NOUS-

'ké Voici une nouvelle charge que nous
impose l'entente cordiale. En conscien-
ce nous ne pouvons nous dispenser
l'expédier une caisse d'éventails-Du-
velleroy aux officiers anglais qui sta-
nonnent dans les parages de Taïti, com-
me aussi d'y joindre, à leur adresse, un
approvisionnement de,bouquels de ileurs
d'oranger et de voiles blancs; les sou-
dars d'Albion sont réellement timides et
réservés comme déjeunes vierges.
Eh bien ! ndlis scandalisons ces saints et candides

;ens comme il (u
le complément
de boxe de il. (

aussi nombre^personnages par notre conduite à Taïti; nous sonr
tBB«-«at!ocq-ue tours c-wo*» deviennes* rouges comme
s uniformes.

Il faut convenir que les Français se comportent là-
is d'une façon indigne, surtout aux yeux des An-
ais, qui, comme on sait, agissent, eux, avec tant
3 délicatesse et de philanthropie dans leurs colo-
nies. Voyez, par exemple, dans l'Inde, que peut-on
leur reprocher ? de dévaliser et de dépeupler le pays,
i>s-Éib\sÉiis.-l je traiter ies populations comme des dromadaires,
tt quand certains potentats hindous les gênent, d'as-
jÊSonner la cuisine de ces importuns d'une façon
le particulière. Bagatelle ! — Mais nous, que fai-
sons-nous à Taïti? Ah ! j'ai honte de l'avouer... nous
liions au spectacle et nous dansons!!! Voilà de l'a-
imination !

Aussi, encore une fois ,nous révoltons la pudique
[pmaré, les indigènes formés à l'édifiante école
vénérable père Pritchard, et par dessus tout ces
l|s pnres et évangéliques, recouvertes du jabot et
(le l'habit écarlate de l'officier anglais.
Le Times publie une lettre d'un de ces officiers, en
rade de Taïti, qui exprime le dégoût et la sainte in-
ignalion que lui causent nos horreurs. Le Times,
Jditeur des lettres du Warspite, est, à ce qu'il paraît,
àllns'ët"^^confidentprivilégié; il est à croire qu'il a à sa
1 Me, non pas une boîte, mais une borne, pour qu'on
(dépose de semblables correspondances.
: L'officier (qui garde l'anonyme suivant l'invaria-
|e habitude des braves et des saints Vincent-de-
*W d'Albion) commence par faire observer que
||s/rançais rendent compte des événemens surve-
"isdans l'île avec une fausseté qu'il ne trouve pas
mermes assez forts pour qualifier. » Ah! oui; et
%ibien cette fausseté ne doit-elle pas paraître plus
forme quand on la compare àla bonne foi qui bril-
Idans toutes les relations anglaises', et notamment
;%s les lettres publiées par le Times !
.Arrivons à des infamies bien autrement révoltan-

ViîKI*
AGIMES.

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ceux te A*

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le «S

Crois:

tant?

lre infamie. — Le spectacle.

,;Les officiers delà marine française ont donné une
de théâtre (à la représentation de laquelle le
Nvemeur, M. Bruat, a assisté) où le caractère des

I marins anglais était rendu ridicule et où l'on repré-
sentait sir Charles Napier comme un canard, un fou,
un polisson (sic.) » Comme cette assertion porte à
un haut degré le caractère de vraisemblance! et d'ail-
leurs chacun sait que ce sont les offiieiers de notre
marine qui ont pour habitude de diffamer les ma-
rines rivales; témoins les lettres du Warspite.

2e infamie. — La danse.

« Chaque jour MM. les officiers (toujours en pré-
sence du gouverneur) dansent avec déjeunes Taï tien-
nes. » Affreux gredins de Français !

Au reste, ce n'est pas la première fois que les An-
glais se scandalisent de nos polkas. Jouer des mains
dans la poche des passagers sortis au droit de vi-
site, à la bonne heure ! mais jouer des jambes dans
un quadrille, quelle turpitude!

Le moindre rond-de-jambe, le plus léger entre-
chat effarouche les dévots puritains d'Albion; c'est
tout au plus s'ils toléreraient le menuet d'Exaudet.
Nous conseillons au père Lahire de prendre des of-
ficiers'anglais pour aides-surveillans de la décence
chorégraphique aux bals de la Chaumière.

Inutile de dire que M. Guizot ne restera pas sourd
aux pieuses censures britanniques touchant nos spec-
tacles et nos mazurkas à Taïti. Il va sans doute
s'empresser de désavouer le théâtre, les acteurs, le
souffleur, les danseurs, les violons, les cornets à
pistons, etc. Puis notre magnanime et sainte alliée
sera priée de vouloir bien régler la manière dont il
est permis à nos soldats, à nos officiers, à nos ma-
rins de danser. N'est-il pas juste que le mollet natio-
nal, de même que le drapeau, s'incline devant l'An-
gleterre ?

*\ Le duc et la duchesse d'Au maie sont arrivés
à Paris. On a servi, à la princesse, tout le long de
la route, force plats de harangues municipales, de
poésies bien pensantes, etc., qui ont été pour elle
l'occasion d'un mot d'une naïveté charmante: «Qu'en
pensez-vous , lui demandait son mari? — Je pense,
répondit-elle avec un léger accent italien, que je re-
grette le macaroni de ma patrie. »

LES GRANDEURS DU SIÈCLE,

La postérité sera bien in-
juste si elle accuse notre é-
poque de n'avoir produit
rien de grand. En fait de
grandes choses nous pou-
vions déjà présenter avec
orgueil à l'Europe et aux îles
Marquises nos magasins de
nouveautés et nos prisons.

Eh bien! les prisons el les
magasins de nouveautés sont
complètement éclipsés. Pre-
nez-moi la plus vaste de nos

geôles et le plus immense bazar de la rue Montmar-
tre ou de la chaussée d'Antin, et transportez-les dans
le café de France qui s'épanouit en plein boulevart
Bonne-Nouvelle, ils pourront y battre les entrechats
les" plus excentriques sans courir le risque d'être
blessés autrement que dans leur amour-propre.

Un simple café dit un beau jour à quarante houti-
ques : « Otez-vous de là que je m'y mette! » Et sou-
dain il absorbe les quarante boutiques et s'étend sans
plus de façon, ou plutôt, avec beaucoup de façons,
sur leurs débris. Salut, monument gigantesque !

La seule galerie d'Alger, ainsi nommée parce
qu'nn jeune peintre distingué, M. Charles de Luna,
y a peint en grand, tout le long le long de la mu-
raille, les exploits de notre armée d'Afrique, forme-
rait à elle seule un vaste et très vaste établissement.

Cependant; quand l'œil nu a plongé jusqu'au fond
de cet immense horizon, on se flatte d'avoir tout vu,
mais ce n'est encore que le prologue, ou, si vous l'ai-
mez mieux, la petite pièce. A droite, à gauche, s'é-
tendent d'autres galeries qui toutes aboutissent à de
magnifiques salons. Dans cette contrée, déguisée
sous le pseudonyme de café, tout est grand, même
les petits verres.

Vous pouvez parcourir, durant des heures entiè-
res, les détours de ce labyrinthe srans y rencontrer
la personne qui vous y cherche de son côté. C'est
quelquefois un inconvénient, mais c'est plus souvent
un avantage.

Un importun vous a-t-il invité à lui offrir à dîner,
engagez-le à venir vous rejoindre au café de France;
vous jouerez de malheur si, après avoir remué les
jambes pendant trois quarts d'heure, il réussit à
mettre la main sur vous.

La semaine dernière, un journaliste ministériel se
prit de querelle au spectacle avec une moustache bel-
liqueusement retroussée. Celle-ci proposa d échanger
sa carte avec son antagoniste : « C'est inutile, dit le
prudent publiciste ; je vous attendrai demain au
café de France, de dix heures à midi, avec mes té-
moins. » H n'y avait rien à répliquer à une déclara-
tian si nettement formulée. Le lendemain les
deux adversaires furent exacts au rendez-vous;
mais ils arpentèrent le terrain durant cent vingt mi-
nutes sans pouvoir se rejoindre, et, comme ils a-
vaient l'avantage de ne pas se connaître, l'affaire ea
resta là.

Quand l'auteur de l'Écriture sainte a enregistré
cette maxime beaucoup moins neuve que consolan-
te : « Cherchez et vous trouverez », il est clair que
le café de France n'était pas encore. S'il eût existé,
cette maxime téméraire chercherait encore un édi-
teur-
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