Le charivari (16.1847)

YENDREDl 4" JANVIER 1847. l '^' , SEIZIEME ANNEE. - NM.

lw& de la rédaction et de 1 administration, à Fans. >m | K. --^^W Publiant chaque jour un nouveau dessin en l%apfe,

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9n «'«bonne : à Lyon, ehes Mm» Pliili[ipe-B«udirr, >É3Êm&ÈÊÊBÊKBK jfU^ÊpU- V//I WV ^BB^^|^»UIp1 On reçoit en paiement des abonnemens , les heui-

•II. roc St-Dominique : a Bordeaux, chez M» Delpeeli. 1eKMbHHB|B[ jÊmfWvJf^l • l^^^HB l4|{ I dat» à vue sur le Trésor et sur la Poste , et les effets

Itbr.; a Marseille, riiez M. Miche el-Peyron et chez ^^lflH|HK MsSffÊŒtyliÈwil Ï ifik il} ' *ur les maisons de Banque de Paris. — Tout ee q.m

Mm Canioin, lilir.; à Bouen, rhez M«« \\ allé, 31 , rue ^^^^^^»tm3B»M''^tlWlEa/B À 8«i.affi?l ^SS^-^ZZf^*-. concerne l'administration du Journal doit être adratté

da vieux-Palais; A Londres, rhez \V. Thomas, 21, Ca- «Z^ ^~V"la^ll^SSi^^ X^zÙ^-^. (franco) au Directeur, rue du Croissant, 16 (anaiau

taarine slreel; dans les lint eaux des Messagerie* roya- <~~^g?rS~ - ~^^^^^^S^^^^^Ê!SffÊt^^\^k!^É^-iy^^ hêtel Colbert). — Les lettres <r- «•"-«nchta tsarouf

m *t (éuéralei, et clieztou» le» libraire»- """-S?-»^^^sg^^^^^S^^^r-^— —= —_ *—rigoureusement refusée».

LE CHARIVARI.

ILLUSTRÉE PAR CHAM

L'an 1846 vient de nous quitter, c'est l'instant de
tenir sur son compte quelques propos désobligeans,
ainsi que cela se pratique dans la bonne société.
A peine quelqu'un a-t-il tiré sa révérence que l'on
s'empresse de dire à la maltresse de la maison :
« Mon Dieu ! quel vilain homme que ce monsieur
Chose! » ou bien: « Que notre ami *** est donc un
affreui gueux ! »

4846, avec lequel nous avons eu l'agrément de
vine trois cent soixante-cinq jours, faisait trop ses
embarras de deux certaines découvertes qui, disait-
il, devaient faire passer son millésime à la postérité la
plus reculée.

Nous sommes bien aise de lui laver un peu la téte,
pas à la postérité, à — 484fi.

La Poudre coton et Va Planète Leverrier, voilà
les deux grands prodiges dont se vante 1846. — La
poudre coton ne nous semble devoir être agréable
qu'aux Anglais, qui tiennent à inventer une nouvelle
manière de se brûler la cervelle.

Tous approchez votre pied de yotre tète, vous
i»e;teï le feu à votre chaussette, et crac, le tour est

fait! Ce genre de suicide sera toujours assez comme
il faut, il ne pourra janais élrc employé par les vci-
"nu-pitds.

Quant à l'emp'oi de la poudre coton [ ar l'artille-
rie française, on ne saurait encore décider ce qu'il en
adviendra. Les expériences se continuent au poly-
gone de Vincennes et on a déjà épuisé trois maga-

sins de bonneteries de la rue Saint-Denis.

Les vieux généraux opinent pour le bonnet de
coton, mais les jeunes sous-lieutenans s'en montrant
moins volontiers coiffés.

Laissons donc tous ces officiers se débattre entre
eux, entre le canon et le mortier il ne faut pas met
tre 'e doigt.

Et puis franchement, à quoi bon nous occuper de
la poudre coton, quand les quatre mille six cent
soixante chimistes ou pharmaciens de France ont la
prétention de perfectionner cette invention spirituel-
le, mais pleine de danger.

Puis d'un autre côlé le gouvernement annonçant
que pour unique encouragement il accordera la pri-
son,à quiconque se permettra de confectionner de la
poudre coton sans sa permission; ce qu'il y a de
mieux à faire, c'est de reneneer à faire concurrence à
M. Shœnbein, et à le laisser faire jabot tout à son
aise.

Pariez moi, en fait d'invention chimique, de celle
qui a pour but de transformer en pain viennois tou-
tes les falôurdes de bois llotté ou non flotté.

Par exemple il faut qu'il soit scié, jiU^ièu. nue
c'est uniquement avec la sciure, arre^ét^a'eide nl^
trique, ou, si vous ai. îez mieux,

les boulangers de l'Académie des sciences avaient
imaginé de confectionner leurs gâteaux.

V

usqu'à présent les résultats ont fait four.