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Le charivari — 16.1847

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Juillet (No. 182-212)
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JEUDI 1« JUILLET 1847. _ . , . -, . SEIZIÈME ANNÉE.—]N° 182.

Publiant chaque jour un nouveau dessin en lithographe

Bureau de la rédaction et de l'administration, à Paris

RUE DU CROISSANT, 16 (HOTEL COI.WiHT).

OU ORAVaiIHS, ET VIOMCTTES SUR «OIS.

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Les abonnemens datent, des lur et 16 de chaque mois. *a^^^^^Ê^ÊrmÊk .^^mwSml^^mÊ^^^/Ç^'^^^^^' Us abonnemens datent des !" el 16 de chaque mois.

On s'abonne : à Lyon, chez Mme Philippe-Iîaudier, '^^^^^^ËH^^BBi MÊiW^nlWtiûX W\ lÈm!WmÊ$nkf\\ 0n ''eîoit en paiement des abonnemens, les man-

II, rue Sl-Dominique; à Bordeaux, cliez Mme Delpecli, W^^^^wÊbÊÊBÊ 'mÊSt^^^^h-nW^ ^^^^HKrHi f'| oats à vue sur lu Trésor et sur la Poste, et les effets

libr.; à Marseille, chez M. Michelet-Peyron et chez ~^È--ù':'^^^^^^^^!immlKm/^%.\ wlfîl ïïÈÈk '' ^^^^PâSHyi 1 - : St"' les maisons 110 banque de Paris. — Tout ce (|ui

Mme Camoin, libr.; à Rouen, chez Mme Walré, 3), rue ^^^^—^^lÊÊÊLcÊÊn^Êmï ' hmSœÊËL ^^^n^^^^ concerne l'administration du Journal doit être adressé

du Vieux-Palais-, à Londres, chez W. Thomas, 21, Ca- ^^T'^^^^^^^^^^^^^Bffig^^^^M^^^^)^-^^^^? cranco) au Directeur, rue du Croissant, 16 (ancien

Uierine streel; dans les bureaux des Messageries roya- -^S^^^^^È^^^SS^^^^^^^^pr^ hOtel Colbert). — Les lettres non affranchies scro/

les et générales, et chez tous les libraires. —- ■ ■-^._?~So rigoureusement refusées. •

LE CHARIVARI m

LE BONHEUR D'ÊTRE PÈRE,

« Mon Dieu ! que les pères sont malheureux d'a-
voir des enfans! » s'écriait le héros d'une pièce cé-
lèbre.

Cette exclamation manque tout-à-fait de justesse
en ce qui concerne les papas ministres. Pour ceux-
ci, au contraire, la paternité est tout à la fois un
grand bonheur et un grand agrément. C'est au point
que les ministres doivent éprouver le besoin d'une
nombreuse famille et avoir envie de se livrer à la
procréation accélérée, comme dit M. Michel Che-
valier.

Etant donnés les enfans ministériels, il faut qu'ils
se livrent à un petit commerce sous une raison so-
ciale qui comprend le nom du papa et le leur. Cette
raison dispense d'en fournir d'autres, dans le cas où
on serait embarrassé d'en trouver.

Un exemple palpitant d'actualité, démontre victo-
rieusement la vérité de notre thèse de famille. Si le
ministre du commerce n'avait pas eu des rejetons, se
livrant à la fabrication du cuir-laine et du Casimir, il
aurait pu se trouver lui-même dans d'assez vilains
draps.

Mais il lui a suffi de déclarer que la concession de
500 actions d'un chemin de fer qui, suivant M. Gui-
zot, aurait constitué une honte pour un papa minis-
tre, une infamie, suivant M. Duchâtel, était le fait
de ses enfans ; que si la prise avait été opérée avec la
signature Cunin-Gridaine père et vils, cette con-
jonction copulative et signifie que le père et le fils
sont complètement séparés.

Les ministres accusés n'ont donc qu'à dire, suivant
la circonstance : « Je le nie ; » ou bien : « C'est mon
fils. » Dans les deux cas la justification est aussi fa-
cile que triomphante.

Il n'en faut pas davantage pour contenter le parti
des satisfaits.

«♦du»»

tE Courrier français lait à ce sujet un
F curieux rapprochement.

« M. Cunin-Gridaine, dit ce journal, sou-
tiendra-t-il encore qu'il était retiré dès 1834 de la
maison de Sédan !

»En 1839, la maison Cunin-Gridaine père et fils
refuse une médaille à l'exposition des produits de
l'industrie. 0 sublime désintéressement ! On en fait
honneur à M. le ministre du commerce.

» En 1845, la maison Cunin-Gridaine père et fils
est inscrite pour 500 actions sur le registre d'une
compagnie. 0 désintéressement plus sublime encore!
M. le ministre du commerce n'y est pour rien. »

a chambre a demandé une explication
au sujet d'une avanie faite par l'autorité mi-
litaire à la garde nationale d'Amiens. M.
Duchâtel, le licencieur acharné de milices civiques,
le même qui, ces jours derniers encore, a présenté
une loi pour prolonger le licenciement dans la plu-
part des principales villes du royaume, a répondu
avec un magnifique aplomb :

« On peut être assuré que la garde nationale d'A-
» miens n'aura pas de plus zélé défenseur que
» moi. »

On le voit, M. Duchâtel n'est pas moins candide
lorsqu'il affirme que lorsqu'il nie.

LE VALPOLE FRANÇAIS

et

LE DUCHATEL ANGLAIS-

Une citation de l'Histoire d'angleterre devient au-
jourd'hui un utile et curieux sujet de comparaison.

Voici ce qui se passait à la chambre des commu-
nes le 17 avril 1711 :

«lord stanhope.—La chambre voudra bien me
permettre de faire aujourd'hui même une motion
très importante : il s'agit de l'honneur d'un de ses
membres, de l'honneur du gouvernement de la
Grande-Bretagne. Un ajournement serait déplorable.
(Parlez!... Ecoutez!) La chambre m'accordant la pa-
role (Oui! oui!), voici l'objet de ma motion : une
personne que je ne veux pas nommer (mais qu'une
enquête fera connaître) a été vivement recommandée
par sir Robert Walpole à la compagnie qui a l'entre-
prise des fourrages en Ecosse. La compagnie, plutôt
que de recevoir dans son sein cette personne, a pré
féré lui faire un présent de 500 livres sterling. El
a adressé son billet à sir Robert Walpole qui l'a

t >

"° ossé, et le client de ce ministre abouché l'argent.
Une telle transaction est un acte de corruption. On a
souvent vu des malversations de cette espèce couver-
tes par la responsabilité d'une tierce personne que
l'on engage, par quelque intérêt, à prêter son nom.
Encore une fois, je suis obligé de taire les noms :
Fenquête les dira ! L'enquête établira les faits que
j'avance ; elle vous fera voir et entendre ceux qui
ont payé les 500 livres sterling à l'ordre de sir Ro-
bert Walpole et ceux qui les ont reçues. Je demande
donc que la chambre ordonne une enquête !

sir robert walpole, secrétaire d'état au dépar-
tement de la guerre.—Je nie formellement l'exis-
tence des faits dénoncés par l'honorable préopinanl.
Ma dénégation doit suffire en présence de L'affir-
mation pure et simple, sans preuves, de lord Stan-
hope. Je pense donc que sa motion doit être rejetée.

sir thomas haumer. — L'enquête doit être or-
donnée. Les faits qui viennent d'être apportés à cette
tribune par lord Stanhope sont bien précis et bien
catégoriques. Leur existence est affirmée par le no-
ble lord; elle est raVe par sir Robert Walpole. La
chambre, assurément, doit un égal respect à la pa-
role de l'un et à la parole de l'autre. Cependant elle
doit comprendre que l'un des deux ne dit pas la
vérité! Eh bien! je le demande, le parlement de la
Grande-Bretagne peut-il rester plus longtemps dans
cet état d'incertitude? Peut-il plus longtemps expo-
ser son honneur, et celui de son gouvernement, aux
soupçons les plus odieux ? Une enquête est donc né-
cessaire ! Je vote pour la motion !

On vota.

La proposition d'enquête fut adoptée à la majorité
de 390 voix contre 23. »

Comme notre majorité centrière doit prendre en
pitié la chambre des communes ! Le parlement an-
glais était composé aux trois quarts, comme la cham-
bre française, d'amis du ministre; le ministre niait
comme M. Duchâtel, et cependant les députés anglais
votèrent l'enquête à lapresqu'unanimité.La satisfac-
tion n'était pas encore inventée.

N se rappelle la scène de querelle, dans les
.Saltimbanques, entre les deux femmes plus
'ou moins sauvages delà troupe:
ZÉphirine à Atala.—Tu es une chipie.
atala se levant furieuseetmenaçante.—Qu'est-
ce que tu dis? Ose répéter et tu vas voir.
zéphirine.—Eh bien ! oui, là, tu es une chipie.
atala se rasseyant très tranquillement..—C'est
bien cela.... j'avais parfaitement entendu. »

Les choses se sont passées absolument de la même
façon dans la fameuse affaire d'accusations et de pro-
. ^ntre M. de Girardin et MM. Guizot et Du-
^châtel.. La^kande politique a joué le rôle d'Atala.
Tout le moira>, y compris l'honneur, est complète-
ment satisfait]
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Entstehungsdatum
um 1847
Entstehungsdatum (normiert)
1842 - 1852
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Satirische Zeitschrift
Karikatur

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 16.1847, Juillet (No. 182-212), S. 713
 
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