PREFACE.
loir. Mais cela ne convient pas moins à la Carte hiftorique. On ne peut donner à celle-ci
trop de moyens pour ioulager la mémoire, ce magafîti de notre ame, fi nécessaire à toutes
les Sciences, principalement à celle des évenemens. C'efi: la grande desti nation d'une Car-
te de Cette iiarure. Or l'on conviendraque les figures & les portraits ont leur utilité pour ce
dessein. Si l'on ne fait que me montrer les noms d'un Monarque, d'un Héros, d'un Savant,
cela ne fait qu'une légère impression dans mon esprit,&:, pour peu que j'aye "naturellement
la mémoire infidèle, ces noms m'échaperont bien vite. Mais la vue d'un vifâge quej'obfer-
ve, & que j'examine, me laifie une trace beaucoup plus profonde , & j'oublierai moins ce
Monarque, ce Héros, ce Savant, parce que rnà Carte me les a mis devant les yeux. Sont-
ils reilembl ans ces portraits? Non, & cela n'eft point du tout nécefiaire pour retenir avec
plus de facilité une fuccession Chronologique, à quoi l'Auteur de 1 a Carte bute uniquement.
L es empreintes ne sont donc pas feulement la broderie & l'ornement d'une Carte historique;
elles entrent dans l'efientiei ; & fi le Tems pouvoit être gravé parle burin, nous aurions aufïï
figuré les.cpoques. Au relie, on eût fouhaité pouvoir proportionner les tailles-douces à la
majefté des fujets qu'elles représentent. On convient que toutes ces peintures en fi petit
volume font des images trop imparfaites de ces augulles Conleils, de ces Compagnies
fouveraines, & de toutes les illuftres Afiemblées que l'on y défigne. Nous ne fbmm.es
point tombez dans cet inconvénient pour éviter la dépenfe, & nous n'avons rien épar-
gné pour perfectionner cet Ouvrage. Mais il faloit que les Cartes fuflent Uniformes ^
bornez donc par l'ordre, & par Yespzrp, nous n'avons pu faire autrement.
Le commencement de notre Atlas eft une pièce hors d'oeuvre, & un morceau dé-
taché , il eft bon de prévenir fur cela le Lecteur. C'eft un Arbre généalogique de tou-
tes les Familles Souveraines de l'Europe ilTues par mariage du fang Royal .de France.
Le plan de cette Carte nous a femblé fort curieux. On y découvre par une enchainure
naturelle & bien entendue la glorieufe fécondité d'une feule & augufte Maifon. L'on y
peut aufsi remarquer comment les Princefleâ de France, fruftrées du beau droit de fiic-
ceder à la Couronne, n'ont pas laisfé de donner des Maitres à quantité de Nations.
Nous avons cru que cette Carte étoit de notre r efsort, & qu'elle avoit trop de liaisbn
avec le delsein de cet Ouvrage, pour ne nous en pas faisir. Cela nous a même infpiré
l'envie d'aller plus loin. On eft réfolu de travailler fur le sond de cet Auteur, & d'ar*
borifer les autres, tiges comme il a sait celle de France. On est déjà nanti des maté-
riaux, & ceux qui voudront bien nous saire l'honneur de nous communiquer des Mé-
moires sur ce sujet, auront le plaisir de les voir exactement employez.
Il ne me refte plus qu'un article à toucher, c'eft celui des Dissertations. Comme on
souhaiteroit que cet Ouvrage convînt à tout le monde ,& qu'il y auneclasse de Curieux
qui n'aiment qu'une lecture suivie, nous avons jugé à propos d'entremêler nos Cartes
de réssexions & de diseours. On a mis à la tête de chaque Empire, ou de chaque Etat,
une idée générale; & pour ne point satiguer l'attention du Lecteur par des raisonne-
mens trop divers, ni lalïer sa patience, on explique les Cartes féparément.
loir. Mais cela ne convient pas moins à la Carte hiftorique. On ne peut donner à celle-ci
trop de moyens pour ioulager la mémoire, ce magafîti de notre ame, fi nécessaire à toutes
les Sciences, principalement à celle des évenemens. C'efi: la grande desti nation d'une Car-
te de Cette iiarure. Or l'on conviendraque les figures & les portraits ont leur utilité pour ce
dessein. Si l'on ne fait que me montrer les noms d'un Monarque, d'un Héros, d'un Savant,
cela ne fait qu'une légère impression dans mon esprit,&:, pour peu que j'aye "naturellement
la mémoire infidèle, ces noms m'échaperont bien vite. Mais la vue d'un vifâge quej'obfer-
ve, & que j'examine, me laifie une trace beaucoup plus profonde , & j'oublierai moins ce
Monarque, ce Héros, ce Savant, parce que rnà Carte me les a mis devant les yeux. Sont-
ils reilembl ans ces portraits? Non, & cela n'eft point du tout nécefiaire pour retenir avec
plus de facilité une fuccession Chronologique, à quoi l'Auteur de 1 a Carte bute uniquement.
L es empreintes ne sont donc pas feulement la broderie & l'ornement d'une Carte historique;
elles entrent dans l'efientiei ; & fi le Tems pouvoit être gravé parle burin, nous aurions aufïï
figuré les.cpoques. Au relie, on eût fouhaité pouvoir proportionner les tailles-douces à la
majefté des fujets qu'elles représentent. On convient que toutes ces peintures en fi petit
volume font des images trop imparfaites de ces augulles Conleils, de ces Compagnies
fouveraines, & de toutes les illuftres Afiemblées que l'on y défigne. Nous ne fbmm.es
point tombez dans cet inconvénient pour éviter la dépenfe, & nous n'avons rien épar-
gné pour perfectionner cet Ouvrage. Mais il faloit que les Cartes fuflent Uniformes ^
bornez donc par l'ordre, & par Yespzrp, nous n'avons pu faire autrement.
Le commencement de notre Atlas eft une pièce hors d'oeuvre, & un morceau dé-
taché , il eft bon de prévenir fur cela le Lecteur. C'eft un Arbre généalogique de tou-
tes les Familles Souveraines de l'Europe ilTues par mariage du fang Royal .de France.
Le plan de cette Carte nous a femblé fort curieux. On y découvre par une enchainure
naturelle & bien entendue la glorieufe fécondité d'une feule & augufte Maifon. L'on y
peut aufsi remarquer comment les Princefleâ de France, fruftrées du beau droit de fiic-
ceder à la Couronne, n'ont pas laisfé de donner des Maitres à quantité de Nations.
Nous avons cru que cette Carte étoit de notre r efsort, & qu'elle avoit trop de liaisbn
avec le delsein de cet Ouvrage, pour ne nous en pas faisir. Cela nous a même infpiré
l'envie d'aller plus loin. On eft réfolu de travailler fur le sond de cet Auteur, & d'ar*
borifer les autres, tiges comme il a sait celle de France. On est déjà nanti des maté-
riaux, & ceux qui voudront bien nous saire l'honneur de nous communiquer des Mé-
moires sur ce sujet, auront le plaisir de les voir exactement employez.
Il ne me refte plus qu'un article à toucher, c'eft celui des Dissertations. Comme on
souhaiteroit que cet Ouvrage convînt à tout le monde ,& qu'il y auneclasse de Curieux
qui n'aiment qu'une lecture suivie, nous avons jugé à propos d'entremêler nos Cartes
de réssexions & de diseours. On a mis à la tête de chaque Empire, ou de chaque Etat,
une idée générale; & pour ne point satiguer l'attention du Lecteur par des raisonne-
mens trop divers, ni lalïer sa patience, on explique les Cartes féparément.