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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 2) — Paris, 1784 [Cicognara, 2479-II-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0505
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DES COMTES D E MACON. 487|

beth. (Chifflet, Bèatrix de Châlon, p. i5o.) Quel-
ques Généalogistes prétendent qu’elle étoit de la Mai-
son de Vergi, et sœur de Humbert, Evêque de Paris.
Nous avons sous les yeux une Charte, datée du régne
de Robert, le 3 des Calendes de Juillet, par laquelle
Otton et Elisabeth donnent à l’Abbaye de Cluni la
terre de Fissei, ou Fixei, dans le Comté d’Oscherais,
au pays de Langres , 'vïllam Fissiacum in Comitatu
Oschirensi in pago Lingonensi. ( Arch. de Cluni. )
Ce Comté d’Oscherais est le même que celui de Dijon,
nommé Oscherais à cause de la riviere d’Ouche, Os-
carus, qui le traverse. ïl paroît qu’Elisabeth survécut
à Otton. C’est ce que nous inférons d’une Charte du
i3 des Calendes de Mars de l’an 1022, par laquelle
cette Comtesse,sans faire mention de son mari, donne
à Cluni, du consentement de ses deux fils, Geofroi et
Robert, l’Eglise de S. Germain, située au village de
Pernant, dans le Comté de Beaune. (Ibid. ) li y a
preuve d’ailleurs qu’elle n’étoit que la seconde fennne
d’Otton. On a Pacte en esfet d’une donation faite par
ce Comte à l’Eglise de Mâcon sans autre date que le
régne de Robert, dans lequel onvoit la souscription
d’ÀDDA, sa fennne, avec la sienne : S. Ottonis Co-
mitis et uxoris suae Addae qui fieri et firmari roga-
verunt, Rainalclisilii sui. (Cartul. de Mdcon.) Guil-
laume Barbe-sale vivoit peut-être encore alors. Ce qui
estcertain, c’estqu’en 1013 il fit construire un châ-
teau près de Cluni sans en avoir le droit, entreprise,
dit Adémar de Chabannois, dont il fut puni miracu-
lèusement par une maladie qui l’empêchoit de marcher;
à quoi cet Historien ajoute que le Comte Flugues
(c’est Hugues, Evêque d’Auxerre et Comte de Châ-
lon), par zele soit pour ses intérêts propres , soit pour
ceuxde l’Abbaye de Cluni, après lui avoir fait à ce sujet
d’inutiles remontrances, vint avec des troupes , prit ce
fortjet le rasa. Du tems du ComteOtton ilarriva dans
toute l’Europe une famine si cruelle, qu’on arrêtoit les
voyageurs non pour les voler, mais pour les manger.
Le Comte Otton, dit Raoul Glaber , étant informé
qu’un Aubergiste du voisinage de Mâcon nourrissoit
ses hôtes de chair humaine qu’il déguisoit, et les tuoit
ensuite pour servir d’aliment à d’autres , fit faire la
recherclie chez lui par ses gens, qui trouverent dans
un lieu caché quarante-quatre têtes d’hommes. » J’ai
» vu brûler, dit-il, ce misérable , qu’on avoit pris et
» attaché à un poteau. Un autre, ajoute-t-il, qui
» avoit porté l’effronterie jusqu’à exposer en vente de
» pareille viande, subit le même supplice«. Le Comte
Otton mourut au plutôt en 1049- La preuve que sa
mort ne devança pas cette année , se tire d’une Charte
dontil est àpropos de mettre le sonnnaire sous les yeux
de nos Lecteurs. Etienne, fils d’Artaud, tenoitd’Otton
en bènèsice des fonds situés à Chevagni dans le Mâ-
connois, in 'villa Caveniaco, qui devoient , après sa
mort, revenir au Comte. Cependant Etienne, au mé-
pris de cette loi, fit en mourant donation de ces fonds
au Monastere de Cluni. Otton et Geofroi, son fils,
s’opposerent à ce legs injuste et le firent casser. Mais
ensuite ils abandonnerent ces mêmes fonds à Cluni,
gouverné alors par S. Hugues, dont le régime com-
mença l’an 1049. (Arch. de Cluni.) On voit par là
que les Bénéfices distingués des précaires et des fiefs
étoient encore en usage au xi® siécle. Otton eut de ses
mariages au moins deux fils, Rainald, mort vraisem-
blablement avant Iui, et Geofroi , qui suit.

G E O F R 0 I.

1049 au plutôt. Geosroi, fils d’Otton, fut sonsuc-
cesseur dans le Comté de Mâcon. S. Julien de Ba-
leure ( Antiq. de Macon ) rapporte de ce Comte une

RENAUD. E T I

io85. Renaijd , fils de Guil- Etienne, dit le I

laume le Grand , devint son jouissoit du Comté c

anecdote qui marque en lui plus de zele que de lu-
mieres. C’étoit, dit cet Historien, l’usage dans l’E-
glise de Mâcon de baptiser un enfant le Samedi-Saint
à la bénédiction des fonts. Une année , personne
n’ayant présenté d’enfant à cette cérémonie , le Comte
Geofroi, qui étoit présent, sort de l’Eglise avec quel-
ques uns de ses Nobles, court au pont des Hébreux,
et se saisit d’un enfant juif qu’il amene à l’Eglise, où
sur-le-champ il reçut le baptême. La Comtesse BiA-
trix , femme de Geofroi, fut la marraine, et donna
le nom de son époux à l’enfant, lequel, ayant persisté
dans la religion chrétienne, se fit Moine de Cluni, et
donna ses biens aux Apôtres S. Pierre et S. Paul, des-
quels il se glorifioit, dit l’Historien , de descendre.
(Sévert, inEpisc. Matiscon., p. 91.) Le Comte Geo-
froi mourut au plus tard en 1 o65, laissant de sa femme,
morte vers 1072, un fds, qui suit.

G U I II.

io65 au plus tard. Gui, fils de Geofroi, pcfesédoit
en io65 le Comté de Mâcon.

L’an 1075 ou 1076, le Comte Gui tintàMâcon, avec
l’Evêque Landri, un plaid où il condamna Hugues de
Suisi, qui depuis long-tems revendiquoit injustement
certains fonds qu’un Gentilhomme,sonparent,nommé
Fromond, avoit légués à l’Eglise de Màcon, ( Gall.
Chr. no. T. IY, col. 28a. ) Gui, l’an 1076, au mojs
de Mars, futprésent àune Àssemblée tenue à Beze par
Hugues, Duc de Bourgogne, pour aviser aux moyens
de réprimer les usurpations que Foulques de Mailli,
Seigneur de Beaumont, et Geofroi, son fils, fai'soient
sur cette Abbaye. (Spicil. T. I, p. 602. ) Gui, l’année
suivante, accompagna le même Prince à Avalon, et fut
un cles témoins de la donation qu’il fit de la Chapelle
clu château à l’Abbaye de Cluni. (Ibid. p. 455. ) 11 re-
nonça au monde, l’an 1078 , et alla se confiner avec
ses fils, et trente Gentilshommes, ses vassaux, dans
l’Abbaye de Cluni. Leurs femmes imiterent leur exern-
ple, et se retirerent à l’Abbaye de Marcigny. Hugues I,
Duc de Bourgogne, abdiqua dans le même tems, et
se retira pareillement à Cluni. Tel fut le fruit du bon
exemple de Simon , Comte de Valois , qui , l’année
précédente, en avoit fait autant à S. Claude. Gui de-
vint Prieur de Souvigni, et mourut en 1109. 11 devoit
être alors très âgq, puisque nous avons un acte qu’il
signa au mois d’Aôût i o3i, avec son pere et son aïeul.
(Chisflet, hist. de sournus, p. 298.) Sa femme se ,
nommoit Mainalde , ou Marie. En lui fînirent, par
la retraite de ses enfan^, les Comtes de Mâcon descen-
dans de Gui, fils aîné d’Otte-Guillaume. M. l’Abbé
Courtepëe ( hist. du Duchè de Bourg. p. 213) con- •
sond Gui II avec son bisaïeul, Gui I, fils d’Otte-Guil-
laume.

GUILLAUME I, ditLE GRAND
et TÊT E-HARDIE.

1078. Guillaume I, dit le Grand et Tête-PIar-
die , Comte de Bourgogne , et cousin au quatrieme
degré du Comte Gui par Otte-Guillaume dont il des-
cendoit cornme lui, fut son successeur au Comté de
Mâcon en vertu de la donation que Gui lui en avoit
faite en se retirant à Cluni. L’an io83 ou environ, il
assista avec Renaud, son fils, aux funérailles de Plum-
bert, Comte de Fouvent, qui furent célébrées par l’E-
vêque de Langres , Robert de Bourgogn», à l’Abbaye
de Beze, où les Comtes de Fouvent avoient leur sé-
pulture. (Spicil. T. I, p. 648.) Guillaume, l’an io85,
se démit du Comté de Mâcon en faveur de Renaud.

( Voy. Guillaume le Grand, Comte de Bourgogne. )

ENNEjD.it L E H A R D I.

Iardi , Comte de Varasque au Comté de Bourgogne ,
e Mâcon conjointement avec Renaud, son frere. 11 par-
 
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