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CHRONOLOGIE HISTORIQUE
de médecine. 11 mourut au plus tard 1 an 971. II est
appellé dans une Bulle du Pape Benoît VIII divae
memoriae Comes. Letalde avoit epouse en secondes
noces , l’an 948 au pl us tard , Richilde , dite aussi
CoLLATiE,qui vivoitencore en 955, comme 011 le voit
par des actes qu’elle souscrivit. ( Mab. Ami. T. III ,
pp. 468,492, 498,507. ) Letalde avoit pour Vicomte
à Mâcon, en 940 , Mayeul, et enp4B Gaulier. (Mab.
ibid. p. 5i3. ) ,
ALBERIC II.
Albéric II étoit associé à Letalde I, son pere, dès
I’an 952, au Comté de Mâcon. En esfbt on le voit
concourir avec lui cette année pour la restitution de
l’Abbaye de S. Clément à l’Evêché de Macon. ( Arch.
de Cluni.) L’an 958, assisté du Vicomte Hugues, il
tint un plaid , mallum, au sujet de deux ouvrées de
vignes situées au territoire de Vinzelle, que l’Abbaye
de Cluni revendiquoit sur un nommé Vulfeis et sa
femme, Constance, qui furent condamnés àdéguerpir.
(Ibid.) L’anqéo, un lundi, i3 des Calendes de Sept.
ou 20 Août, il tint un autre plaid avec Vautier, son Vi-
comte, et d’autres Conseillers, dans lequel il obligea un
nommé Varulf à se départir en faveur de la même Ab-
baye de toutes les prétentions qu’il pouvoit avoir sur
l’Eglise de S. Germain d’Igei, et sur plusieurs fonds
situés tant audit lieu qu’à Bissi. (Ibid. ) La même an-
née, ou l’an 962 au plus tard, à la priere de l’Evêque
Maimbold et de son Clergé, il rendit à l’Abbaye de
S. Clément certains droits et fonds qu’il avoit usurpés.
La dixieme année du Roi Lothaire, 964 de J. C., il tint
encore à Mâcon, avec Vautier, son Vicomte, unplaid
où il jugea différens procès. (Arch. de Cluni.) Albé-
ric fit, l’an 971 , le 14 Janvier, une donation à l’Ab-
baye de Tournus, du consentement de sa femme,
Ermentrude ( fille de Renaud, Comte de Rouci ), et de
ses deux fils , Letalde et Albéric. ( Juenin, hist. de
Tournus. ) 11 succéda cette même année au plus tard à
son pere dans le Comté de Bourgogne, qu’il transmit,
suivant Paradin, S. Julien et M. Chevaiier, à son fils
aîné, avec le Comtë de Mâcon. Sa mort se rapporte à
l’an 975. Outre les deux fils mentionnés ci-dessus,
il en eut un troisieme nommé Guillaume, et Béatrix,
mariée à Geofroi I, dit Forole, Comte de Gâtinois,
aïeul paternel de Geofroi le Barbu et de Foulques le
Rechiii, Comtes d’Anjou. Ermentrude, veuve de Le-
talde , épousaen secondes noces Otte-Guillaume, qui
viendra ci-après. ( Ménage, hist. de Sablé, p. 117 et
1x8»)
LETALDE II.
Comte de Bourgogne, mit sous sa main le Mâconnois
comme époux d’Ermentrude , veuve d’Albéric II,
après la mort d’Albéric III, et s’associa Gui, son fils.
Nous avons sous les yeux le contrat de mariage d’un
Seigneur du Mâconnois , nommé Uldric , et d’Her*
mengarde , sa fiancée , souscrit par le Comte Otton,
Ermentrude , sa femme , et Gui , leur fils , lequel
acte a pour date la huitieme année du Roi Hugues
(Capet), cequise rapporte à l’an de J. C. 994 ou 995.
(Arch. de CLuni. ) Guillaume Barbe-sale , qui vivoit
encore, et ne mourut même que long-tems après,
ne fut pas néanmoins pour cela dépouillé du titre de
Comte de Mâcon, ni de toute l’autorité attachée à ce
titre, comme on le verra par la suite. Ainsi l’on peut
dire qu’il y avoit alors trois Comtes de Mâcon ; Otte-
Guillaume, qui avoit la grand’main; Gui, son fils, et
Guillaume Barbe-sale,qui conservoit l’autorité comtale,
du moins dans une partie du Mâconnois. Nous n’a-
vons trouvé qu’un seul acte de l’exercice qu’Otte-
Guillaume et son fils ont fait conjointement de la leur
dans le Comté de Mâcon , encore est-il sans date.
C’est une espece de jugement rendu sur les plaintes
des Religieux de Cluni contre le Clerc Mayeul, sur-
nommé Pulverel, Prévôt de Lourdon, qui saisoit dans
cette obèdience des exactions injustes. II y est dit que,
moitié par persuasion, moitié par autorité, le Comte
Otte-Guillaume obligea Mayeul à déguerpir. Les sous-
cripteurs de la Charte sont Otte-Guillaume, le Comte
Gui, son fils, sdius ejus Guido Cotnes, l’Evêque (de
Mâcon) Ledbald II, le Prévôt Mayeul, plusieurs Che-
valiers, et Odon, Dôcteur en loi, Oddo legis Doctor.
Cette derniere signature est remarquable par la qua-
lité que le souscripteur y prend. ( Arch. de Cluni. ) On
ne peut autrement fixer l’époque de ce jugement qu’en
le plaçant entre l’année 997, à laquelle commencal’E-
piscopat de Ledbald, qui fut de vingt-deux ans, et
î’année îooyoùGui avoit cessé de vivre. Nous avons
un Diplôme du Roi Robert en faveur de l’Abbaye de
S. Bénigne de Dijon, que Gui souscrivit en ioo5 avec
son pere. C’est le dernier trait connu de sa vie. Otte-
Guillaume, son pere , lui survécut au moins 20 ans ,
n’étant mort qu’en 1027. Mais il paroît que long-tems
avant de perdre son fils il ne résidoit plus dans le Mâ-
connois. (Voy. les Comtes dè Bourgogne. ) Guienmou-
rant laissa un fils, qui suit. ( Duchêne , hist. de la M.
de Vergi, pr. p. 53.)(Voy. les Comtes deBourgogne.)
OTTON.
975. Letalde II, fils d’Albéric et son successeur,
lui étoit associé dès l’an 971, ou du moins jouissoit de
quelque autorité sous ses ordres dans le Mâconnois,
comme le prouve un acte de cette année, par lequel
il confirma les donations faites à l’Eglise de Mâcon
par son aïeul, Letalde, et sa femme, Collatie, puis
celles de son pere Albéric et de sa rnere, Ermentrude.
Cette piece est rapportée par Sévert, p. 75. Letalde II
11e survécut à son pere que quatre ans , étant mort
l’an 979. De Berte , sa femme, différente de la pre-
miere épouse de Letalde I, il laissa un fils, qui suit.
ALBÉRIC III.
979. Albéric III, fils de Letalde II, lui succéda dans
un âge tendre au Comté de Mâcon sous la tutele de
Berte , sa mere. Guilla,ume , dit Barbe-sale , Bucca
uncta, son oncle, disputa, les armes à la main, cette
tutele à Berte, L’Evêque Milon, pour terminer le dif-
férend, maria Guillaume avec Berte, après avoir ob-
tenu dispense du Pape. Albéric mourut sans alliance
vers l’an 995. ( Chron. AcLem. Caban. )
995 au plus tard. Otte-Guillaume , ou Otton ,
Otton, fiîs de Gui, lui succédaTan 1007 au pîus
tard. Nous le voyons cette annëe avec les qualités de
Comte de Mâcon et de fils du Comte Gui parmi les
Souscripteurs d’une doiiation que le Chevalier Hilde-
bert fit à l’Abbayë de S. Bénigne de Dijon, en venant
y mourir sous l’habit religieux. (Duchêne, hist. de
la M. de Vergi, pr. p. 55. ) Otton, I’an 1 o 15, fut encore
témoin d’un privilége que le Roi Robert accorda au
même Monastere. (Spicil., T. I, p. 460.) Ce Comte
fit lui-même aux Eglises diverses donations dont les
dates, dans les actes qui en furent dressés, sont mar-
quées d’une maniere si vague, qu’il n’est pas possible
de les fixer. Oh voit, par exemple, une Charte de lui
en faveur de l’Abbaye de Cluni, datée du régne du Roi
Robert et de son fils Hugues, associé, l’an 1017, au
trône, et mortle 17 Septembre 1025. C’est une dona-
tion qu’il fait à ce Monastere d’une terre située près
de la Saône, pro peccatorum, dit-il, meorum aboli-
tione, animae etiammeae et patris Guidonis, nec-
non avi mei Othonis cognomento Villelmi, et fdii
mei Gaufridi.... sicut jam ante Comes Leotcildus
( primus ) atavus meus per testamentum praecepto
Lodovici ( Transmarini ) Regis ( tradidit. ) Le nom
de la femme d’Otton, qui n’est point ici marqué, se
trouve parmi les signatures. Elle se nommoit Elisa-
O T T E-G UILLAUME et GUI.
CHRONOLOGIE HISTORIQUE
de médecine. 11 mourut au plus tard 1 an 971. II est
appellé dans une Bulle du Pape Benoît VIII divae
memoriae Comes. Letalde avoit epouse en secondes
noces , l’an 948 au pl us tard , Richilde , dite aussi
CoLLATiE,qui vivoitencore en 955, comme 011 le voit
par des actes qu’elle souscrivit. ( Mab. Ami. T. III ,
pp. 468,492, 498,507. ) Letalde avoit pour Vicomte
à Mâcon, en 940 , Mayeul, et enp4B Gaulier. (Mab.
ibid. p. 5i3. ) ,
ALBERIC II.
Albéric II étoit associé à Letalde I, son pere, dès
I’an 952, au Comté de Mâcon. En esfbt on le voit
concourir avec lui cette année pour la restitution de
l’Abbaye de S. Clément à l’Evêché de Macon. ( Arch.
de Cluni.) L’an 958, assisté du Vicomte Hugues, il
tint un plaid , mallum, au sujet de deux ouvrées de
vignes situées au territoire de Vinzelle, que l’Abbaye
de Cluni revendiquoit sur un nommé Vulfeis et sa
femme, Constance, qui furent condamnés àdéguerpir.
(Ibid.) L’anqéo, un lundi, i3 des Calendes de Sept.
ou 20 Août, il tint un autre plaid avec Vautier, son Vi-
comte, et d’autres Conseillers, dans lequel il obligea un
nommé Varulf à se départir en faveur de la même Ab-
baye de toutes les prétentions qu’il pouvoit avoir sur
l’Eglise de S. Germain d’Igei, et sur plusieurs fonds
situés tant audit lieu qu’à Bissi. (Ibid. ) La même an-
née, ou l’an 962 au plus tard, à la priere de l’Evêque
Maimbold et de son Clergé, il rendit à l’Abbaye de
S. Clément certains droits et fonds qu’il avoit usurpés.
La dixieme année du Roi Lothaire, 964 de J. C., il tint
encore à Mâcon, avec Vautier, son Vicomte, unplaid
où il jugea différens procès. (Arch. de Cluni.) Albé-
ric fit, l’an 971 , le 14 Janvier, une donation à l’Ab-
baye de Tournus, du consentement de sa femme,
Ermentrude ( fille de Renaud, Comte de Rouci ), et de
ses deux fils , Letalde et Albéric. ( Juenin, hist. de
Tournus. ) 11 succéda cette même année au plus tard à
son pere dans le Comté de Bourgogne, qu’il transmit,
suivant Paradin, S. Julien et M. Chevaiier, à son fils
aîné, avec le Comtë de Mâcon. Sa mort se rapporte à
l’an 975. Outre les deux fils mentionnés ci-dessus,
il en eut un troisieme nommé Guillaume, et Béatrix,
mariée à Geofroi I, dit Forole, Comte de Gâtinois,
aïeul paternel de Geofroi le Barbu et de Foulques le
Rechiii, Comtes d’Anjou. Ermentrude, veuve de Le-
talde , épousaen secondes noces Otte-Guillaume, qui
viendra ci-après. ( Ménage, hist. de Sablé, p. 117 et
1x8»)
LETALDE II.
Comte de Bourgogne, mit sous sa main le Mâconnois
comme époux d’Ermentrude , veuve d’Albéric II,
après la mort d’Albéric III, et s’associa Gui, son fils.
Nous avons sous les yeux le contrat de mariage d’un
Seigneur du Mâconnois , nommé Uldric , et d’Her*
mengarde , sa fiancée , souscrit par le Comte Otton,
Ermentrude , sa femme , et Gui , leur fils , lequel
acte a pour date la huitieme année du Roi Hugues
(Capet), cequise rapporte à l’an de J. C. 994 ou 995.
(Arch. de CLuni. ) Guillaume Barbe-sale , qui vivoit
encore, et ne mourut même que long-tems après,
ne fut pas néanmoins pour cela dépouillé du titre de
Comte de Mâcon, ni de toute l’autorité attachée à ce
titre, comme on le verra par la suite. Ainsi l’on peut
dire qu’il y avoit alors trois Comtes de Mâcon ; Otte-
Guillaume, qui avoit la grand’main; Gui, son fils, et
Guillaume Barbe-sale,qui conservoit l’autorité comtale,
du moins dans une partie du Mâconnois. Nous n’a-
vons trouvé qu’un seul acte de l’exercice qu’Otte-
Guillaume et son fils ont fait conjointement de la leur
dans le Comté de Mâcon , encore est-il sans date.
C’est une espece de jugement rendu sur les plaintes
des Religieux de Cluni contre le Clerc Mayeul, sur-
nommé Pulverel, Prévôt de Lourdon, qui saisoit dans
cette obèdience des exactions injustes. II y est dit que,
moitié par persuasion, moitié par autorité, le Comte
Otte-Guillaume obligea Mayeul à déguerpir. Les sous-
cripteurs de la Charte sont Otte-Guillaume, le Comte
Gui, son fils, sdius ejus Guido Cotnes, l’Evêque (de
Mâcon) Ledbald II, le Prévôt Mayeul, plusieurs Che-
valiers, et Odon, Dôcteur en loi, Oddo legis Doctor.
Cette derniere signature est remarquable par la qua-
lité que le souscripteur y prend. ( Arch. de Cluni. ) On
ne peut autrement fixer l’époque de ce jugement qu’en
le plaçant entre l’année 997, à laquelle commencal’E-
piscopat de Ledbald, qui fut de vingt-deux ans, et
î’année îooyoùGui avoit cessé de vivre. Nous avons
un Diplôme du Roi Robert en faveur de l’Abbaye de
S. Bénigne de Dijon, que Gui souscrivit en ioo5 avec
son pere. C’est le dernier trait connu de sa vie. Otte-
Guillaume, son pere , lui survécut au moins 20 ans ,
n’étant mort qu’en 1027. Mais il paroît que long-tems
avant de perdre son fils il ne résidoit plus dans le Mâ-
connois. (Voy. les Comtes dè Bourgogne. ) Guienmou-
rant laissa un fils, qui suit. ( Duchêne , hist. de la M.
de Vergi, pr. p. 53.)(Voy. les Comtes deBourgogne.)
OTTON.
975. Letalde II, fils d’Albéric et son successeur,
lui étoit associé dès l’an 971, ou du moins jouissoit de
quelque autorité sous ses ordres dans le Mâconnois,
comme le prouve un acte de cette année, par lequel
il confirma les donations faites à l’Eglise de Mâcon
par son aïeul, Letalde, et sa femme, Collatie, puis
celles de son pere Albéric et de sa rnere, Ermentrude.
Cette piece est rapportée par Sévert, p. 75. Letalde II
11e survécut à son pere que quatre ans , étant mort
l’an 979. De Berte , sa femme, différente de la pre-
miere épouse de Letalde I, il laissa un fils, qui suit.
ALBÉRIC III.
979. Albéric III, fils de Letalde II, lui succéda dans
un âge tendre au Comté de Mâcon sous la tutele de
Berte , sa mere. Guilla,ume , dit Barbe-sale , Bucca
uncta, son oncle, disputa, les armes à la main, cette
tutele à Berte, L’Evêque Milon, pour terminer le dif-
férend, maria Guillaume avec Berte, après avoir ob-
tenu dispense du Pape. Albéric mourut sans alliance
vers l’an 995. ( Chron. AcLem. Caban. )
995 au plus tard. Otte-Guillaume , ou Otton ,
Otton, fiîs de Gui, lui succédaTan 1007 au pîus
tard. Nous le voyons cette annëe avec les qualités de
Comte de Mâcon et de fils du Comte Gui parmi les
Souscripteurs d’une doiiation que le Chevalier Hilde-
bert fit à l’Abbayë de S. Bénigne de Dijon, en venant
y mourir sous l’habit religieux. (Duchêne, hist. de
la M. de Vergi, pr. p. 55. ) Otton, I’an 1 o 15, fut encore
témoin d’un privilége que le Roi Robert accorda au
même Monastere. (Spicil., T. I, p. 460.) Ce Comte
fit lui-même aux Eglises diverses donations dont les
dates, dans les actes qui en furent dressés, sont mar-
quées d’une maniere si vague, qu’il n’est pas possible
de les fixer. Oh voit, par exemple, une Charte de lui
en faveur de l’Abbaye de Cluni, datée du régne du Roi
Robert et de son fils Hugues, associé, l’an 1017, au
trône, et mortle 17 Septembre 1025. C’est une dona-
tion qu’il fait à ce Monastere d’une terre située près
de la Saône, pro peccatorum, dit-il, meorum aboli-
tione, animae etiammeae et patris Guidonis, nec-
non avi mei Othonis cognomento Villelmi, et fdii
mei Gaufridi.... sicut jam ante Comes Leotcildus
( primus ) atavus meus per testamentum praecepto
Lodovici ( Transmarini ) Regis ( tradidit. ) Le nom
de la femme d’Otton, qui n’est point ici marqué, se
trouve parmi les signatures. Elle se nommoit Elisa-
O T T E-G UILLAUME et GUI.