Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 2) — Paris, 1784 [Cicognara, 2479-II-1-2]

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0718

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHRONOLOGIE HISTORIQUE

CHRON OLOGIE HISTORIQUE

D E S

COMTES D E YERMANDOIS,

E T

DES COMTES, puis DUCS, DE YALOIS.

COMTES D E VERMANDOIS.

Le Vermandois , Pagus V'eromanduoi'um , faisoit
partie, sous les Romains, de la seconde Belgique. Sa
capitale , nommée alors Augusta Veromanduo-
rum, et plus anciennement Samarobrive , a pris en-
suitelenom deS. Quentin, depuisqu’ellepossedeles
reliques de ce saintMartyr. Prétendre avec Ciuvier et
Samson qu’Augusta Veromanduorum est le viliage
d© Vermand, situé à trois lieues de Noyon et quatre
de Péronne, c’est une erreur détruite par l’Abbé de
Longuerue, qui prouve par les actes de S. Quentin,
par Grégoire de 'Tours et plusieurs Chroniques, que
le corps du Saint fut enterré près d'Augusta Vero-
manduorum, et qu’on l’a toujours gardé dans cette
ville; d’où il suit que la ville de S. Quentin est à
la mêrne place opx Augusta Veromanduorum. Ce
sentiment se prouve encore, dit M. Butler, par le
voisinage de la riviere de Somme.

Les anciens Comtes de Vermandois tirent leur
origine de Bernard, Roi d’Italie, et par conséquent
de Charlemagne, dont Bernard étoit petit-fds par
Pepin, son pere. Bernard en mourant laissa un fds
en bas âge, nommé Pepin comme son aïeul, qui
ful privé du Royaume d’Italie par l’Empereur Louis
le Débonnaire, et reçut en dédommagement une
partie du Vermandois, savoir, les Seigneuries de
S. Quentin et de Péronne. Vignier lui donne la qua-
lité de Comte de Vermandois, mais sans preuve.
L’an 834i ^ se joignit à l’Evêque Ratold, au Comte
Boniface, et aux autres Grands du Royaume, pour
soutenir l’Empereur contre son fils Lothaire, et le
rétablir sur le trône. Pepin ne fut pas également
fidele au Roi Charles le Chauve ; ii s’allia contre ce
Prince, l’an 840, avec ce même Lothaire dont il
avoit été l’ennemi déclaré. On ne sait ni le tems
ni le genre de sa mort. De sa femnie, dont on ignore
le noin et la naissance, il eut, suivant la Chroni-
que saxone et Reginon, trois hls : Bernard, dont le
sort n’est point connu ; Herbert, qui suit; et Pepin.
Ce dernier fit la branche des Comtes de Valois.

Herbert I, ou Héribert, fils aîné de Pepin et petit-
hls de Bernard, Roi d’Italie, fut, à proprement par-
ler, le premier Cornte de Vermandois. II suivit d’abord
le parti du Roi Charles le Simple contre Eudes, son
cornpétiteur ; mais ensuite il l’abandonna. On croiroit

(i) A la tête de l’article de Waleran, parmi les Comtes de Vexin ,

COMTES, purs DUCS, DE VALOIS.

Le Valois , Pagus Vadensis, tire son nom du lieu qne
les anciens monumens appellent Vadum , aujour-
d’hui Vez, entre Villiers-Cotterets et Crépi, capitale
dupays depuis qu’il fut érigé en Comté. Son étendue
n’a pas toujours été la même. Sous les Romains il
étoit compris dansla cité de Soissons. Sous les deux
premieres races de nos Rois il s’étendoit sur les terri*
toires de Soissons, de Senlis, de Meaux et de Reims.
Aujourd’hui il a pourbornes au Nord le Soissonnois,
à l’Orient la Champagne, au Midi Ia Brie et l’isle
de France , et à l’Occident le Beauvoisis. Le Valois
dans le moyen âge s’appelloit, du noin de sa capi-
tale, le Comté de Crépi , Comitatus Crispeius ,
Crispeiensis, Crispeicus. La Maison des premiers
Comtes de Valois estune branche cadette de celle de
Vermandois, suivant l’opinion commune , qui fait
descendre l’une et l’autre de Bemard, Roi d’Italie.

Pepin , frere d’Herbert, Comte de Vermandois , est
regardé comine le premier Comte de Valois. Attachésà
la Maison dont ils sortoient, les deux freres souffroient
impatiemment que le sceptre en fùt sord pour passer
dans une autre. L’an 890 , tandis que le Roi Eudes est
en Aquitaine, Pepinet Herbert souleventles Seigneurs
françois contre ce Prince, et tiennent à Ileims ie jour
de la Purisication une grande Assemblée où ils élevent
sur le trône Cliarles, lils du Roi Louis le Begue. Mais
Eudes, étant revenu prompternent, met en fuite Charles,
qu’il oblige d’aller chercher une retraite en Germanie.
(Bouq. T. VIII, p. 90. ) Pepin depuis ce tems disparoît
dans l’histoire.

Bernard, qu’on donne pour successeur immédiat
de Pepin au Comté de Valois , étoit ou son fils ou son
proche parent. On n’a aucun détail sur sa vie, qu’il
termina au plus tard vers l’an 956.

Après lui on voit le Comté de Valois possédé succes-
sivement par les Comtes de Vexin, Waleran , ou Gar-
nier (1), Gauthier I, et Gauthier II.

Raoul, quatrieme fils de Gauthierll, eut, dans le
partage de la succession paternelle, le Valois avec le
Comté d’Amiens. 11 est appellé le second de son nom
pour le distinguer de Raoul, fils de Gauthier I, qu’on
suppose, sans beaucoup de fondement, avoir succédé
à son pere dans le Valois. Les services qu’il rendit au
Roi Robert lui acquirent un grand crédit à la Cour de
ce Monarque. II augmenta sa fortune par son mariage
avec Adele , fdle d’Hilduin , ou Haudouin , Seigneur
de Rarneru, de Breteuil, de Clermont et de Nanteuil,
qui fut surnommé de son nom Nanteuil-Haudouin.
.. ..■— ■■ ■■■ .-... .. .. — . ^

p. 68a, col. 1, 011 a niis, par méprise, q59 pour cj56.
 
Annotationen