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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 2) — Paris, 1784 [Cicognara, 2479-II-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0786

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768

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

CHRON OLOGIE HISTORIQUE

D E S

COMTES D’ARTOIS.

L’Artois , ancienne patrie des Atrebates et d’une partie des Morins et des Oromansaques , ou plutôt Oromar-
saques , a pour bornes la Flandre au Septentrion, le Hainaut à l’Orient, Ia Picardie au Midi et au Cou-
chant. Ses deux principales rivieres sont la Canche et la Lys. Dans la division qui se fit des Gaules sous
Honorius, l’Artois fut attribué à la seconde Belgique. Ce fut une des premieres conquêtes des Francs dans
les Gaules ; et l’on 11e voit point que nos Rois l’aient donné en Bénéfice avant Charles le Chauve. Ce
Prince , l’an 863 , l’unit à la Flandre pour servir de dot à Judith sa fdle, lorsqu’il consentit à son mariage
avec Baudouin, surnommé Bras de fer. L’Artois revint, l’an 1180, au Domaine de la Couronne par le don
que Philippe d’Alsace , Comte de Flandre, en sit à sa niece, Isabelie, en la mariant au R.oi Philippe-Au-
guste. Mais cette donation, qui ne devoit avoir son esfet qu’après la mort du donateur, sousfrit de grandes
disficultés lorsque le moment de l’exécuter fut arrivé, d’abord par l’opposition de Mathilde, veuve de Phi-
lippe d’Alsace, qui réclamoit l’Artois comme son douaire, ensuite par celle de Baudouin IX , Comte de Flan-
dre , à qui le Monarque fut obligé de céder , l’an 1200 , les villes d’Aire et de S. Omer pour avoir le reste de
l’Artois. Ce démembrement ne dura pas long-tems *, et, Pan 1211 , par le Traité fait à Ponl-à-Vendin le
24 Février, entre Philippe-Auguste et Jeanne, Comtesse de Flandre, autorisée de Ferrand son époux, ces
deux villes rentrerent dans la main du Roi. Mais l’Artois ne resta uni au Domaine, comme 011 va le voir,
que l’espace d’environ vingt-six ans.

ROBERT I, dit LE BON et LE VAILLANT.

1237. Robert 1, 2e des fils du Roi Louis VIII qui lui
survécurent, et de la Reine Blanche , né au mois de
Septembre 1216, eut en apanage, par le testament de
son pere , les villes d’Arras , de S. Omer , d’Aire ,
d’Hesdin et de Lens, pour être tenues en Fief de la
Couronne. Cependant Robert ne fut mis en posses-
sion de cet apanage par le Roi S. Louis qu’en i2.3y.
Les Lettres-Patentes expédiées à ce sujet, en date du
7 Juin de cette année , nomment simplement l’Artois
terram Atrebasii; inais cette terre fut érigée , l’année
suivante , en Comté , selon Guillaume de Nangis. Du
Tillet ajoute que S. Louis y attacha les hommages de
Boulogne, Guines etS. Paul. Ce fut alors que Robert
prit le titre de Comte. Le Roi son frere lui accorda de
plus une pension viagere de 20 livres (1) par jour en
faveur de sa Chevalerie. Le nouveau Comte se fit une
belle réputation par la sagesse avec laquelle il gou-

verna son peuple. L’an 1289 , les Légats du Pape et
plusieurs Princes d’Allemagne ayant offert la Cou-
ronne impériale au Roi S. Louis pour le Comte Robert,
les Etats du lloyaume répondirent qu’il suffisoit à M. le
Comte Robert d’être le frere du Roi de France , qui
étoit le plus grand Prince de la terre , et conclurent
à refuser généreusement l’osfre faite pour Robert ; ce
qui ne souffrit aucune opposition de sa part. L’an
1246, il présida au jugement des différends d’entre Ies
enfansdu premier lit de Marguerite , Comtesse de Flan-
dre , et ceux qu’elle avoit eus du second lit. II suivit,
l’an 1248, le Roi son frere en Egypte, et eut part à la
victoire que ce Prince remporta, le 4 Juin 1249, sur
les Sarrasins , près de Damiete , ainsi qu’à la prise de
cette ville, plus opulente et mieux fortifiée qu’aucune
de l’Europe. Telîe fut la frayeur que ces premiers
succès inspirerent au Soudan d’Egypte , malade alors
et à l’extrémité , que, pour les engager à se retirer, il
fit offrir à S. Louis de restituer tout ce qu’avoient au-

COMTES D’ HESDIN.

Hesdin , Hesdinium, ville de l’A.rtois , bâtie anciennement sur les bords de la Canche , détruite par Charîes-
Quint en i553, et rebâtie, l’année suivante, à une lieue plus bas, par Philibert-Emmanuel, Duc de Savoie,
au lieu dit le Mesnil, avoit, sur la fin du x e siécle, des Cointes qui faisoient partie des douze Pairs du Comté
de Flandre. ( Marcantius, FLandria descripta, L. 4, et de rebus Flandr. p. 9. )

Alulse , Comte d’Hesdin, fut choisi pour Avoué du Monastere
de S. Guingalois, depuis nommédeS. Sauve, de Montreuil-sur-mer,
l’an 1000 , Indiction XIII, 3 e année du régne de Robert, par l’Abbé
Raimeric, suivant Ia Charte que celui-ci fit expédier alors, qu’A-
lulfe lui-même souscrivit, et à laquelle il apposa son sceau de cire
| blanchâtre, qu’on voit encore aujourd’hui pendant àuw Iacs depar-
' chemin : ce qui dément ceux qui prétendent que les Seigneurs par-
ticuliers n’avoient point de sceau qui leur fut propreavantle i2esié-

cle. Alulfe y est représenté à cheval. La Charte a été transcrite
dans le Gallis. Christiana, T. X, col. 280.

Gauthier , ou Wauthier, sils et successeur d’Alulfe, assîsta ,
1 an 1 o65, aux Etats tenus à Corbie par le Roi Phîlippe I, et y
souscrivit un Diplôme de ce Prince en faveur de l’Abbaye d’Hasnon.
(Duchène, Maison dc Béthune, preuv. p. p. ) Dans un autreacte
de la même année, le Châtelain de Cambrai, renouvellant à son

(1) Somme qui reviendroit aujourd’hui à 353 liv. 6 s. 4 d. de notre monnoie courante.

trefois
 
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