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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0320
ronologïe historique
DES COMTES DE R O ü E R G U E.
Les peuples 3.ppelîés Rtithcni^ dont In. co.pit3.je ctoit Sc^oduniun , oiijOLirci Hm Rodst^ ? fôjsoieîit oncien~
îiement pame des Celtes. Césor les soumit à lo République romoine : ils furent attribués à la premiere
Aquitaine sous Valentinien I, lorsque cet Empereur divisa rAquitaine en deux. Les Visigoths, dans le
V e iiécle, enleverent le Rouergue aux Romains. Thiern, fils de Clovis, le conquit après sur les Vih-
cr0ths. Repris ensuite por Théodoric, Roi ditalie , ce poys rentra de nouveau sous la domination sran-
çoise, pa/la valeur de Théodebert, fils de Thierri, qui réunit le Rouergue au Royaume d’Austrasie.
Cette province ayant pasfé depuis sous la puisTance des Ducs d’Aquitaine , Pepin le Bref la remit, après
avoir fait la conquête de ce Duché, sous l’obéisTance de la France. Le Rouergue fut dans la suite gou-
verné par des Comres, ainsi que les autres provinces de cette Monarchie. Laütuation de cepays, long
de 25 à 30 lieues, sur 15 à 20 de largeur, eft entre l’Auvergne, le Languedoc, les Cevennes, le Gé-
vaudan & le Querci. Les trois principales rivieres qui l’arrosent, sont le Tarn , le Lot & l’Aveirou. On
le divise en Comté, haute & basse Marche. Rodez, capitale, comme on l’a dit, de la province , S. Ge-
niez de Riveclolt, Entraigues, la Guiolle, îe Mur de Barres, Estain , Marcillac, Albin, Rignac & CasTà-
gné-Vergoahous, forment le Comté. Dans la haute Marche on trouve Milhaud, Espoliou, Nam,
Sainte-Asrique, le Pont-de-Camarez, Campeyre, S. Rome delarn, S. Cernin, Belmont, Vabres &
Sévérac-le-Château. La basfe comprend Villefranche, S. Antonin, Nejac, V erfeuil, Sauveterre, &c.
!
G I L B E R T.
Gtilbert fut étabii Comte de Rouergue par Charlemagne ;
mais on ne peut dire cn quelie année , ni combien de tems il
jouit de cette dignité. Ce qui est certain, c’est qu’iinc la polîe-
doit pius en 8:.o. ( Vaiisete. T. I, p. 7^4. ) On ie confond mal-
à-propos avec Gilbert, Vicomte dc Milhaud & de Gévaudan 8c
Comte de ia ball’e Provence par son mariage avec Gerberge,
fillc de Bertrand 1 , Comte de Provence & d’Etiennette , sa
femme. II y a une distance de près de trois siecles entre ces
dcux Gilbert.
ÎULCOAD.
8to. Fulcoad, pere de Frédélon & de Raymond, qui pos-
séderent succesiivemcnt le Comté de Toulousc , succéda lui-
mêrne à Gilbcrt dans le Comté de Rouergue. On ignore la du-
rée de son gouvernemenr. ( Vaiisete, ibid. )
ticulier, & posteda, par indivis, avec Raymond , son frere ,
l’AIbigeois, le Querci 8c la Septimanie, qui échurent à la Mai-
son de Toulouse après la mort de Guillaume Ie Piêux , arrivée
cette même année. Ermengaud demeura roujours fidele au Roi
Charles le Simple : mais , après Ia mort de ce Prince , il fit sa
paix avcc Raoul, son compétiteur. Celui-ci étant venu en
Aquitaine I’an 932, Ermengaud & son neveu Raymond-Pons,
Comte de Toulouse, allerent au devant de lui, se soumirent à
s n autorité , & l'ui firent serment de fidélité. Raoul, par rc-
connoisiance , disposa en leur faveur du Duché d’Aqukaine , |
dont ils jouirent depuis cn coramun. II gratifia de plus Ermen- |
gaud du Comté de Gévaudan , & Raymond de celui d’Auver- I
gne. Le premier ne paroît pas avoir survécu à l’an 9 3 7.11 laisia
d’ADÉLAÏDE , son épouse , trois fils , Raymond, qui lui suc-
céda; Hugues , qui prenoit aussî le titre de Comte 3 & Etienne,
Comte de Gévaudan. ( Voy. Raymond II, Si Raymond III r
I Comtc de Toulouse. )
F R É D É L O N.
84J. FrÉdelon avoit fuccédé cette année à Fulcoad , son
pere , dans le Comté deRouetgue. L’an 849 , il obtint celuide
Toulouse. II mourut l’an 8j 2 , au plus tard. ( Voy. Irédélon ,
Comtc de 2 'ouiovse. )
R A Y M O N D I.
832. Raymond I, frere , de Frédélon , lui succéda dans le
Comté de Rouergue , ainsi que dans celui de Toulouse. Sa
mort arrival’an 864 , ou le suivant, ayant Pâque. ( Voy. Ray-
mond I, Comte de Toulouse.')
B E R N A R D.
86j. Bernard , fils du Comte Raymond , recueiüit toutes
les dignités de son pere. II mourut sur la sin de 87J. ( Voy.
Bernard, Comte de 2 'oulouse. )
E U D E S.
87J. Eudes , 2 e fils de Raymond, succéda immédiatement à
Bernard, son frere, dans les Comtés de Rouergue & de Tou-
louse. II mourut l’an 918, laissànt de Garsinde , son épouse,
deux fils, Raymond & Ermengaud, qui partagerent sa succes-
sion , 8c formerenc deux branches , celle des Comtes de Tou-
louse Sc celle des Comtes de Rouergue. ( Voy. Eudes, Comte
de Toulouse.
ERMENGAUD.
918. Ermengaud , 2 e fils d’Eudes , eut en son partage ,
dans la succeJTion de son pere, le Roucrgue dont ii jouit en par-
R A Y M O N D II.
937. Raymond II, fils aîné d’Ermengaud , hérita de son
pcre le Comtéde Rouergue, qu’il gouverna scul, & les Comtés
d’Albigeois &c de Querci, le Marquisat de Septimanie & ic Du-
ché d’Aquitaine, qu’il posseda, par indivis, avec ies Comtes de
Toulouse. II acquit de plusle Comté particulicr de Narbonne,
qu’il transmit à scs descendans. Etant parti, l’an 961, pour S. Jac-
ques en Galice , il fut assassiné lur la routc. Raymond laiiîà de
son épouse Berthe , niece de Hugues, Roi d’îtalie , &c veuve
de Boson I, Comte d’Arles, trois fils, Raymond , Hugues, &
Ermengaud, avec plusieurs bâtards qu’il avoit eus dc la fillc
d’Odin. Berthe luiavoit apporté de grands bicns dont ellc avoit
hérité de so'n oncle, soit en Languedoc , soit en Provence.
R A Y M O N D III.
961. RaymondIII, succéda, en bas âgc , sous l’autorité de
sa mere, à Raymond II, son pere, dans le Comté de Rouer-
gue , 8c les autres domaines dont il jouisioit en commun avec
les Comtes de Toulouse. L’an 97 j , il partagea ces mcrnes do-
maines avec Guiilaume Taillefer. Par ce partage, la Septima-
nie demeura en entier aux Comtes de Pvouergue, & les Comtés
d’Albigeois 8c de Querci aux Comtes de Touiouse. Le Cornté
deNismes fut de plus partagé entre l’un 8c l’autre > & comme
l’Abbaye de S. Gilles , sstuée sur le Rhône, se trouvoit dans ia
portion du Comte de Toulouse , cette portion en pric le 110m ,
& futappellée le Comté dc S. Gilles. Raymond, vers l’an 98 j ,
alla au lecours dc Borrel, Comte de Barcelone, dont la capitale
fut assiégée 8c prise çette année par les Sarazins : il remporta
ùne viâoire signalée fur ces Infîdeles , & revint chargé dc dé-
pouilles dont il fit présent à l’Abbaye de Conques. L’an 1010 ,
DES COMTES DE R O ü E R G U E.
Les peuples 3.ppelîés Rtithcni^ dont In. co.pit3.je ctoit Sc^oduniun , oiijOLirci Hm Rodst^ ? fôjsoieîit oncien~
îiement pame des Celtes. Césor les soumit à lo République romoine : ils furent attribués à la premiere
Aquitaine sous Valentinien I, lorsque cet Empereur divisa rAquitaine en deux. Les Visigoths, dans le
V e iiécle, enleverent le Rouergue aux Romains. Thiern, fils de Clovis, le conquit après sur les Vih-
cr0ths. Repris ensuite por Théodoric, Roi ditalie , ce poys rentra de nouveau sous la domination sran-
çoise, pa/la valeur de Théodebert, fils de Thierri, qui réunit le Rouergue au Royaume d’Austrasie.
Cette province ayant pasfé depuis sous la puisTance des Ducs d’Aquitaine , Pepin le Bref la remit, après
avoir fait la conquête de ce Duché, sous l’obéisTance de la France. Le Rouergue fut dans la suite gou-
verné par des Comres, ainsi que les autres provinces de cette Monarchie. Laütuation de cepays, long
de 25 à 30 lieues, sur 15 à 20 de largeur, eft entre l’Auvergne, le Languedoc, les Cevennes, le Gé-
vaudan & le Querci. Les trois principales rivieres qui l’arrosent, sont le Tarn , le Lot & l’Aveirou. On
le divise en Comté, haute & basse Marche. Rodez, capitale, comme on l’a dit, de la province , S. Ge-
niez de Riveclolt, Entraigues, la Guiolle, îe Mur de Barres, Estain , Marcillac, Albin, Rignac & CasTà-
gné-Vergoahous, forment le Comté. Dans la haute Marche on trouve Milhaud, Espoliou, Nam,
Sainte-Asrique, le Pont-de-Camarez, Campeyre, S. Rome delarn, S. Cernin, Belmont, Vabres &
Sévérac-le-Château. La basfe comprend Villefranche, S. Antonin, Nejac, V erfeuil, Sauveterre, &c.
!
G I L B E R T.
Gtilbert fut étabii Comte de Rouergue par Charlemagne ;
mais on ne peut dire cn quelie année , ni combien de tems il
jouit de cette dignité. Ce qui est certain, c’est qu’iinc la polîe-
doit pius en 8:.o. ( Vaiisete. T. I, p. 7^4. ) On ie confond mal-
à-propos avec Gilbert, Vicomte dc Milhaud & de Gévaudan 8c
Comte de ia ball’e Provence par son mariage avec Gerberge,
fillc de Bertrand 1 , Comte de Provence & d’Etiennette , sa
femme. II y a une distance de près de trois siecles entre ces
dcux Gilbert.
ÎULCOAD.
8to. Fulcoad, pere de Frédélon & de Raymond, qui pos-
séderent succesiivemcnt le Comté de Toulousc , succéda lui-
mêrne à Gilbcrt dans le Comté de Rouergue. On ignore la du-
rée de son gouvernemenr. ( Vaiisete, ibid. )
ticulier, & posteda, par indivis, avec Raymond , son frere ,
l’AIbigeois, le Querci 8c la Septimanie, qui échurent à la Mai-
son de Toulouse après la mort de Guillaume Ie Piêux , arrivée
cette même année. Ermengaud demeura roujours fidele au Roi
Charles le Simple : mais , après Ia mort de ce Prince , il fit sa
paix avcc Raoul, son compétiteur. Celui-ci étant venu en
Aquitaine I’an 932, Ermengaud & son neveu Raymond-Pons,
Comte de Toulouse, allerent au devant de lui, se soumirent à
s n autorité , & l'ui firent serment de fidélité. Raoul, par rc-
connoisiance , disposa en leur faveur du Duché d’Aqukaine , |
dont ils jouirent depuis cn coramun. II gratifia de plus Ermen- |
gaud du Comté de Gévaudan , & Raymond de celui d’Auver- I
gne. Le premier ne paroît pas avoir survécu à l’an 9 3 7.11 laisia
d’ADÉLAÏDE , son épouse , trois fils , Raymond, qui lui suc-
céda; Hugues , qui prenoit aussî le titre de Comte 3 & Etienne,
Comte de Gévaudan. ( Voy. Raymond II, Si Raymond III r
I Comtc de Toulouse. )
F R É D É L O N.
84J. FrÉdelon avoit fuccédé cette année à Fulcoad , son
pere , dans le Comté deRouetgue. L’an 849 , il obtint celuide
Toulouse. II mourut l’an 8j 2 , au plus tard. ( Voy. Irédélon ,
Comtc de 2 'ouiovse. )
R A Y M O N D I.
832. Raymond I, frere , de Frédélon , lui succéda dans le
Comté de Rouergue , ainsi que dans celui de Toulouse. Sa
mort arrival’an 864 , ou le suivant, ayant Pâque. ( Voy. Ray-
mond I, Comte de Toulouse.')
B E R N A R D.
86j. Bernard , fils du Comte Raymond , recueiüit toutes
les dignités de son pere. II mourut sur la sin de 87J. ( Voy.
Bernard, Comte de 2 'oulouse. )
E U D E S.
87J. Eudes , 2 e fils de Raymond, succéda immédiatement à
Bernard, son frere, dans les Comtés de Rouergue & de Tou-
louse. II mourut l’an 918, laissànt de Garsinde , son épouse,
deux fils, Raymond & Ermengaud, qui partagerent sa succes-
sion , 8c formerenc deux branches , celle des Comtes de Tou-
louse Sc celle des Comtes de Rouergue. ( Voy. Eudes, Comte
de Toulouse.
ERMENGAUD.
918. Ermengaud , 2 e fils d’Eudes , eut en son partage ,
dans la succeJTion de son pere, le Roucrgue dont ii jouit en par-
R A Y M O N D II.
937. Raymond II, fils aîné d’Ermengaud , hérita de son
pcre le Comtéde Rouergue, qu’il gouverna scul, & les Comtés
d’Albigeois &c de Querci, le Marquisat de Septimanie & ic Du-
ché d’Aquitaine, qu’il posseda, par indivis, avec ies Comtes de
Toulouse. II acquit de plusle Comté particulicr de Narbonne,
qu’il transmit à scs descendans. Etant parti, l’an 961, pour S. Jac-
ques en Galice , il fut assassiné lur la routc. Raymond laiiîà de
son épouse Berthe , niece de Hugues, Roi d’îtalie , &c veuve
de Boson I, Comte d’Arles, trois fils, Raymond , Hugues, &
Ermengaud, avec plusieurs bâtards qu’il avoit eus dc la fillc
d’Odin. Berthe luiavoit apporté de grands bicns dont ellc avoit
hérité de so'n oncle, soit en Languedoc , soit en Provence.
R A Y M O N D III.
961. RaymondIII, succéda, en bas âgc , sous l’autorité de
sa mere, à Raymond II, son pere, dans le Comté de Rouer-
gue , 8c les autres domaines dont il jouisioit en commun avec
les Comtes de Toulouse. L’an 97 j , il partagea ces mcrnes do-
maines avec Guiilaume Taillefer. Par ce partage, la Septima-
nie demeura en entier aux Comtes de Pvouergue, & les Comtés
d’Albigeois 8c de Querci aux Comtes de Touiouse. Le Cornté
deNismes fut de plus partagé entre l’un 8c l’autre > & comme
l’Abbaye de S. Gilles , sstuée sur le Rhône, se trouvoit dans ia
portion du Comte de Toulouse , cette portion en pric le 110m ,
& futappellée le Comté dc S. Gilles. Raymond, vers l’an 98 j ,
alla au lecours dc Borrel, Comte de Barcelone, dont la capitale
fut assiégée 8c prise çette année par les Sarazins : il remporta
ùne viâoire signalée fur ces Infîdeles , & revint chargé dc dé-
pouilles dont il fit présent à l’Abbaye de Conques. L’an 1010 ,