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Clément, François [Editor]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 2) — Paris, 1784 [Cicognara, 2479-II-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0466

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44 8

CHRONOLOGÏE HISTORIQUE

CHRONOLOGIE HISTORI QUE

D E S

COMTES ET PRINCES D’ORANGE.

Orangej ville épiscopale, appellée par les Romains Arausio Cavarum et Secundanorum colonia, ville épîs-
copale, ancienne et célebre, située au pied d’une montagne ou colline, à l’extrémité d’une belle plaine, sur
la petite riviere de Maine ou Meyne, qui baigne ses murailles, à une lieue de la rive gauche du Rhône, à
quatre lieues d’ Avignon, et un peu plus de Carpentras, est la capitale d’une Principauté qui ne comprend
aujourd’hui que cinq lieues de longueur sur quatre de largeur. Cette ville et son district avoient autrefois
beaucoup plus d’étendue qu’ils n’en ont présentement. Les murailles d’Orange renfermoient alors toute la mon-
tagne voisine sur laquelle étoit bâtie une très forte citadelle, et leur circuit étoit d’environ i5oo toises. Les
aqueducs, les thermes, les amphithéâtres, les cirques, le capitole, les arcs de triomphe, les arenes, que les
Romaîns y firent construire, et dont il reste encore de beaux vestiges, prouvent l’estime singuliere qu’ils
saisoient de cette ville placée dans un des plus heureux climats. Elle a été plusieurs fois ruinée dans les irrup-
tions que divers peuples ont faites dans cette partie des Gaules. On donne la gloire de l’avoir sauvée d’une
entiere destruction à Guillaume au Cornet ou au Court-nez, qu’on fait vivre sous Charlemagne, qui Ie fit,
dit-on, Comte Bénéficiaire de ce pays. Mais Ies Historiens des bas tems débitent tant de fables sur ce pré-
tendu Comte et sur ses successeurs, jusques vers la fm du xr e siécle, qu’on ne peut faire aucun fond sur
leur récit.

Le premier Comte propriétaire d’Orange que l’on
connoisse est Giraud-Adémar , dont les descendans
se sont attribué la Souveraineté de Grignan et celle
de Monteii, qui, de son nom Adémar, ou Aimar, a
été surnommé Monteil-Aimar, et par corruption Mon-
telimar. Giraud-Adémar fut probablement pere de
Raimbaud I, Comte d’Orange, auquel succéda son
fils Bertrand I, qui vivoit en 1062. Celui-ci eut de
sa femme, Adélaïde, un fils, Raimbaud II, qui sui-
vit Raymond de S. Gilles à la Terre-Sainte. Ilaimbaud
y mourut vers l’an 1121 , laissant pour héritiere Ti-
burge , sa fille, qui étoit Comtesse d’Orange en 1115
et en 1126. Tiburge épousa Guillaume, Seigneur
d’Omélas , second hls de Guillaume V, Seigneur de
Montpellier. Guillaume d’Omélas Ht un voyage à la
Terre-Sainte avec Guillaume VI, son frere, et étoit de
retour en 1129. Ce fut probablement cette année qu’il
épousa Tiburge. Cette Princesse contribua beaucoup

GUÎLLAUME II.

à l’agrandissemènt et à l’embellissement de la vïîle
d’Orange. Elle en Ht rebâtir les murs tels qu’on les
voyoit encore avant Ies changemens qu’on y Ht lors-
qu’on y ajouta des fortiHcations à la moderne. Tiburge
Ht aussi consîruire trois grands fauxbourgs , un au
quartier de S. Florent où est à présent le Couvent des
Capucins, un autre à la Tour de l’arc de triomphe , et
le troisieme aux environs de l’Eglise de S. Pierre. Mais
ces trois fauxbourgs furent presque entièrement dé-
truits dans la guerre que Guillaume-Roger, Vicomte
de Turenne, ou plutôt Raymond - Louis, son fils,
porta, l’an 1890, dans la Provence. Tiburge Hnit ses
jours en n5o. Guillaume, son époux, la suivit au
tombeau l’an n56, laissant d’elle deux fils, Guil-
laume et Raimbaud, qui suivent, avec deux fdles,
Tiburge et Tiburgette , dont la premiere épousa ,
i° Gaufred de Mornas, 2 0 Bertrandde Baux, et la se-
conde fut mariée avec Adémar de Murviel. ( Vaissete. )

n5o. Guillaume II, fds aîné de Guillaume d’Omé-
las et de Tiburge , succéda à sa mere dans la moitié du
Comté d’Orange. II mourut vers l’an 1160, laissant un
fils et une Hlle, qui partagerent sa portion.

GUILLAUME III.

1160. Guillaume III suc-
céda, dans un quart du Com-
té d’Orange, à Guillaume II,
son pere. II mourut vers l’an
11 y5, laissant un fils, quisuit.

RAIMBAUD IV.

1175. Raimbaud IV , Hls
de Guillaume III, fut son suc-
cesseur dans un quart du

TIBURGE II.

1160. Tiburge II, Hlle
de Guillaume II, hérita
de lui un quart du Comté
d’Orange. Sur la Hn de ses
jours, n’ayant point d’en-
fans de Raimbaud-Gui-
raud , son époux , elle
donna, vers l’an 1180, sa
part du Comté d’Orange
aux Hospitaliers de S.
Jean.

RAIMBAUD III.

n5o. Raimbaud III, second HIs de Guillaume
d’Omélas, succéda, dans la moitié du Comté d’O-
range, à Tiburge, sa mere. II quitta le nom d’Omé-
las, que portoit son pere, et prit celui d’Orange. La
petite ville de Courteson , dans ce pays , devint le
lieu de sarésidence. II engagea, Pan 1168, à Guil-
laume deMontpellier, son cousin, tout son domaine
d’Omélas , situé dans les diocèses de Beziers et de
Maguelone, pour la somme de quatre mille sous
melgoriens. Mais il le retira sans doute bientôt après,
puisqu’il l’engagea de nouveau, l’an 1171 , à son
beau-frere , Aimar de M»urviel , pour 10200 sous
melgoriens. II mourut, vers l’an 1173, sans posté-
rité, laissant a Tiburge , sa soeur aînée , remariée
pour lors à Bertrand de Baux, II e du 110m, sa moi-
tié du Comté d’Orange. Raimbaud, suivant Nostra-
damus , Historien de Provence , estoit bon Cheva-
lier, vaillant aux armes , et très estimé dans la

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