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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 2) — Paris, 1784 [Cicognara, 2479-II-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29075#0561

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DES COMTES DE MONTBÉLIARD ET DE FERRETTE. 543

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

DES

COMTE'S D E MONTBÉLIARD
E T DES COMTES D E FERRETTE,

Rédigée d’apr'es les Mémoires fournis par M. ÏAbbé Grandidier.

Le Comté de Montbeliard, en Allemand Mumpelgard, tire son nom de la capitale, située sur l’Alar, et la
Rigole à environ deux mille pas de leur jonction an Doux, que les anciens monumens latins appellent
tantôt Monsbeliardus, tantôt Monsbeligardi, et quelquefois Monspiligardae. Ce Comté est placé au pied
des Vôges, entre la Franche-Comté, la liaute Alsace et le territoire temporel cle rEvêque-Prince de Basle.
Iléduit aujourd’hui à près de cinquante villages, il avoit autrefois une étendue bien plus considérable,
comme le prouvera ia suite de ses Comtes. Le château et la ville de Montbéliard sont fort anciens, puis-
qu’Adson , qui écrivit, enviroti l’an 984, les miracles cle S. Walbert, Abbé cle Luxeuil, fait mention de
l’un et de l’autre comrne existans depuis cles terns antérieurs. Quant au pays qui porta ensuite ce norn,
il laisoit, sous les Celtes, partie cles Séquaniens, jusqu’à Jules-César, qui, après la conquête des Gaules,
le so.umit à l’Empire romain. II passa depuis, à la décadence cle cet Empire, sous la domination des
Bourguignons. Le Royaume de ceux-ci ayant été détruit en 534 P ar ^ es enfans de Clovis, il tomba sous la
puissance des François. Le Traité de Verdun, que les fils de Louis le Débonnaire passerent entre eux l’an
840, attribua le Montbéliasd au Royaume de Lorraine ; et cette contrée paroît y être demeurée attachée
jusqu’à la déposition cle l’Empereur Charles le Gros. II entra ensuite clans la composition du nouveau
Royaume de Bourgogne érigé en 888 par Rodolse I. Lorsque ce Royaume passa aux Allemands en io33,
clans la personne de Conrad le Salique, R.oi de Germanie, héritier cle Iiodolfe III, mort sans enfans, le
pays cle Montbéliard subit le même sort. Conrad, au reste, comme le remarque Ditmar, n’hérita guere de
Ilodolfe que la Couronne et le Domaine direct de la Bourgogne. L’indolence cle celui-ci avoit ouvert une
libre carriere à la cupidité des Comtes, 011 Gouverneurs de ses Etats, qui s’approprierent leurs Gouverne-
mens en les fendant héréditaires. II y a tout lieu cle croire que ceux qu’il avoit établis dans le Montbéliard
ne négligerent point une si belle occasion de s’agrandir, puisqu’on les voit dès le siécle suivant figurer entre
les principaux et les plus puissans Seigneurs, non seulement cle la haute Bourgogne, mais aussi de tout le
Royaume de ce nom , jouissant dans leurs terres d’une puissance égale à celle des Ducs.

Le Comté de Ferrette faisoit également partie du Pcoyaume de Bourgogne. II fut ensuite compris dans
le Duché d’Alsace, lorsqu’il fut démembré en 1115 du Comté cle Montbéliard dont il dépendoit, pour
sormer un Comté particulier. Son étendue ne fut pas toujours la même. 11 ne formoit dans son origine que
les Seigneuries de Ferrette, d’AltKÎrch et de Thann, avec quelcjues villages situés en Suisse. 11 fut augmenté,
sur la fin du xm e siécle, de celles de Florimont et de R.ougemont ; en 1820 de celle de Dele ; et, vers la fm du
xiv e siécle, de celle de Belfort. La Maison d’Autriche, qui posséda ensuite le Comté cle Ferrette, y ajouta les
Seigneuries de Landseret de Masevaux, ainsi que l’Avouerie de Cernai. 11 tire son nom du château de Ferrette,
situé en haute Alsace, sur un rocher au-dessus duquel fut bâti depuis la petite ville de ce nom. Celle-ci
existe encore aujourd’hui; mais il ne reste .plus du château, qui fut brûlé en grande partie an commence-
ment cle la guerre cles Suédois, que quelcjiies murs, quelques tours, et la chapelle de Sainte Catherine,
avec quelques maisons qu’on a bâties à côté. II est appellé clans les anciennes Chartes, Ferrette, Phirretum,
Ferveta, Phierrete : on le nomme en allemand Pfirt.

On ignore les noms des prerniers Comtes de MontbéliïircR Chifflet parle d’un certain Cointe, portant ce
titrc, chez lecjuel Félix, successcur en 693 cle S. Claude dans l’Eglise de Besancon, chercha un asyle pour
éviter les suitcs d’une sédition populaire. Duiiod fait mention de plusieurs Comtes de Montbéliard, dont il
rapporte les noms d’après Ruxner et Modius, son copiste. Mais les registres des tournois, sur lesquels ils
sont fondés, sont des pieces controuvées et forgées en i566 par l’imposteur Ruxner, copiees par une foule
de Généalogistes du clernier siécle, et même de celui-ci, mais dont il seroit aujourd’hui honteux cle faire
usage. Ceux-ci font aussi mention d’un Louis, Comte de Ferrette, qui combattit en q33 contre les Fluns,
et qui assista en 988 au premier tournoi de Magdebourg. Ce Louis, ainsi que Diepold de 948, Frédéric

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