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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 2): Historique — Paris, 1922

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https://doi.org/10.11588/diglit.41976#0035
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HISTORIQUE ET DESCRIPTION.

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Les trois premières estampes de Watt eau ainsi énumérées, c’est Gersaint qui les met en
vente : pour l’une, «que l’on peut appeler satyrique » & que la description du Mercure per-
met d’identifier avec la pièce connue, d’après le premier vers qui lui sert de légende, sous le
titre : «Qu ay-je fait, assassins maudits...» [150], le Mercure omet d’indiquer qu’elle a été
gravée à l’eau-forte par Caylus & terminée par F. Joullain; l’autre, dont «le sujet est aussi
galant que celui qu’on vient de voir l’est peu», est LEscarpolete [67], gravée par L. Crépy
le fils, à qui l’on doit aussi, rappelle le Mercure, la gravure d’un portrait de Watteau peint par
lui-même, également en vente chez Gersaint &, par conséquent, antérieur aux deux pièces
précédentes [33]- Le marchand du pont Notre-Dame annonce, par la même occasion, l’appa-
rition prochaine d’un paravent de six feuilles « dont les compositions sont fort galantes »,
& nous éclaire du coup sur les goûts d’une partie de sa clientèle & sur l’emploi des gravures
d’arabesques : «...De pareils sujets, peints sur des fonds blancs, conviennent à merveille
aux découpures dont les Dames font aujourd’hui de si jolis meubles.».
Le mois suivant, c’est François Chereau qui fait passer un avis. Or, ce François Chereau,
premier graveur du Cabinet du Roi, agréé à l’Académie en 1715, académicien en 1718,
acquéreur du fonds de la veuve de Gérard Audran la même année & l’un des plus considérables
éditeurs d’estampes d’alors, est l’un des dépositaires attitrés des planches publiées par Jullienne
& débitées isolément au fur & à mesure de leur apparition. Ayant rappelé le premier livre
des Figures de differents caraderes & annoncé la mise en vente de plusieurs estampes « en
feuilles séparéesrécemment gravées d’après Watteau : « Cette gracieuse œuvre, ajoute-t-il,
que son ami prend soin de mettre en lumière & que les plus habiles de l’art continuent de
graver avec beaucoup de soin, fera sans doute le plaisir & l’empressement des curieux les
plus connoisseurs ». Après quoi, il énumère d’un coup les titres de vingt-deux de ces
estampes, — les titres seuls, sans y ajouter le nom d’aucun des graveurs à qui elles sont
dues; & il termine en promettant pour le mois suivant le second & dernier livre des Figures,
lequel, on le sait, ne paraîtra qu’en février 1728.
Voici la liste de ces vingt-deux premières planches annoncées par F. Chereau au Mercure
de décembre 1727, complétée par nous du nom des graveurs & de quelques remarques :
i° La première est un Portrait de Watteau, qu’on doit identifier avec celui gravé par Bou-
cher pour servir de frontispice au tome Ier des Figures de différents caraderes, & mis en vente,
comme estampe séparée, dès l’apparition de ce volume (1726). On a vu plus haut, par l’an-
nonce de la Continuation des Mémoires de littérature & déhistoire, que Chereau vendait le premier
volume des Figures avec ou sans le portrait.
20 Les Entretiens badins [5)3], gravé par B. Audran.
30 L’Aventurier (sic pour ¥ Aventurière) [12], gravé par B. Audran.
4° Le Bosquet de Bacchus [263 ], gravé par C.-N. Cochin.
30 Le Dénicheur de moineaux [3 ], gravé par Boucher, planche d’ornements.
6° La Coquette [210], gravé par Boucher, autre planche d’ornements.
70 Camp volant [148], pendant du Retour de campagne qu’on trouvera plus loin; ces deux
tableaux gravés par C.-N. Cochin.
8° Le Teste-d-teste [173], gravé par B. Audran.
q° Le Rendez-vous [174]» pendant du précédent &, comme lui, gravé par B. Audran.
1 o° Le Conteur [4], gravé par C.-N. Cochin, dont un premier état porte, non pas l’adresse
de F. Chereau, mais celle de Gersaint.

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