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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 2): Historique — Paris, 1922

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https://doi.org/10.11588/diglit.41976#0036
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2 6

L’ŒUVRE GRAVÉ DE WATT EAU.

i i° La Troupe italienne [85], gravé à l’eau-forte par Boucher, d’après un dessin. Comme
le Mercure reproduit «les titres marquez au bas de chaque estampe », on ne peut confondre
cette pièce avec l’eau-forte de Watteau, terminée par Simonneau l’aîné, — reproduisant une
peinture de même sujet, — gravure sans titre & désignée généralement par le premier des
vers qu’on lit dans la marge inférieure : ((Les habits sont italiens. ..^[130].
1 20 Le Voyage [sic pour Bon voyage) [35], gravé par B. Audran.
130 L’Amour desarme'[87], gravé par B. Audran.
i4° Le Concert champêtre [72], gravé par B. Audran.
1 30 Pomone [20], gravé par Boucher.
1 6° La Diseuse d’aventure [30], gravé par L. Cars.
170 Vue de Vincennes [21 1], gravé par Boucher.
1 8° Le Retour de chasse [19], gravé par B. Audran, qui est le portrait de Marie-Louise
Sirois, la première femme de Gersaint.
1 q° Le Retour de campagne [147], gravé par C.-N. Cochin; ce tableau est le pendant de
Camp volant cité plus haut.
2 0° Le Lorgneur [14], gravé par G. Scotin.
2i° Les Amusemens champêtres [126], gravé par B. Audran.
220 Les Champs-Élisees [133], gravé par N.-H. Tardieu.
Le fait que cette annonce de Chereau est la première annonce détaillée qu’ait insérée au
Mercure cet éditeur d’estampes, le fait que neuf de ces planches sont dues à un même gra-
veur, B. Audran, le fait aussi que l’on trouve l’adresse de Gersaint sur le premier état d’une
des pièces annoncées par Chereau, tout cela souligne l’évidence d’une remarque qui se pré-
sente d’elie-même à l’esprit : à savoir que ces vingt-deux planches, énumérées en bloc & pour
la première fois, n’ont pourtant pas été mises au jour d’un seul coup, & que certaines d’entre
elles devaient être de quelque temps — on peut même dire de quelques années — antérieures
à la date de décembre 1727 où leur liste parut au Mercure.
Six de ces 22 tableaux gravés appartiennent ou appartiendront à Jullienne, deux à Ger-
saint, un à Oppenordt & un à Bougi; pour douze des tableaux, les propriétaires ne sont
pas indiqués.
11 est à remarquer que le nom du possesseur de l’œuvre originale n’apparaît jamais sur le pre-
mier état avec lettre; il a été ajouté après coup, parfois en même temps que la mention du
privilège^. C’est que le privilège de juillet 1727, on s’en souvient, s’applique exclusivement
aux peintures de Watteau se trouvant en la possession de Jullienne; & comme, si l’on en croit
Mariette, «M. de Jullienne, pendant un temps, posséda à lui seul presque tous les tableaux
qu’avoit peints Wateau», on peut avancer qu’une vingtaine des œuvres originales dont les
estampes sont annoncées en décembre 1727 appartenaient au Mécène & qu’aussitôt après les
avoir fait graver, il plaça quelques-unes d’entre elles chez tel ou tel amateur de sa connais-
sance dont le nom fut ajouté sur les états postérieurs. De même, si la mention du privilège
ne se lit pas toujours sur le premier état avec lettre de ces estampes, c’est que ce privilège ne

(1) Sur le privilège, voir plus loin, p. ioo.
 
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