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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 2): Historique — Paris, 1922

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https://doi.org/10.11588/diglit.41976#0039
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HISTORIQUE ET DESCRIPTION.

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sentant Vénus & l’Amour [175], gravée à l’eau-forte par le Comte de Caylus & terminée ensuite
par un professionnel, comme c’est le cas pour toutes les gravures du noble amateur ayant fait
l’objet de tirages commerciaux.
Outre ces neuf pièces d’ornements, Gersaint publie encore quatre estampes d’après des
tableaux : Diane sortant du bain [145?], gravé par P. Aveline; l’Amante inquiété [165] <5c son
pendant la Rêveuse [ibb], par le même graveur; & le Galand jardinier [73], gravé par J. de
Favannes. Il promet enfin «des sujets d’une grande composition », en cours d’exécution
& qui seront annoncés à mesure qu’ils paraîtront : ce sont quelques-unes des huit pièces
tirées sur feuille grand aigle, qu’on trouve d’ordinaire, pliées & montées sur onglets, à la fin
du premier volume de ïŒuvre gravé.
Quelques lignes plus bas, F. Chereau avise à son tour le public qu’il vend deux estampes
d’après Watteau parues depuis peu : le Triomphe de Céres [1 12], gravé par Crépy, d’après
le tableau appartenant à M.de Pourroy, & le Passe-temps[1 83], gravé par B. Audran, d’après le
tableau du cabinet de M. Du Pille. C’est la première fois que les possesseurs des peintures sont
nommés au Mercure, fort peu prodigue de semblables renseignements.
Et, pour la première fois aussi, le Mercure va citer le nom de Jullienne. En juillet 172c),
à propos de la mise en vente de quatre pièces nouvelles, — le Départ des Comédiens Italiens
en 16p~7 [184], gravé par L. Jacob; Alte [222], gravé par J. Moyreau; la Finette [128], gravé
par B. Audran, & son pendant l’Indifférent [1 2q], gravé par G. Scotin, — la veuve de F. Che-
reau, qui a pris la suite d’affaires de son mari mort le 1 3 avril précédent, & L. Surugue, font
savoir que l’on trouve ces quatre estampes dans leurs magasins « avec toutes celles gravées
précédemment par les soins de M. de Julienne des Gobelins ». Cette fois, les possesseurs des
tableaux ne sont pas mentionnés : le Départ des Comédiens Italiens appartenait à l’abbé Pennetti,
secrétaire de l’abbé Franchini, envoyé du grand-duc de Toscane à la Cour de France; Alte,
à Jullienne; la Finette & l’Indifférent, au peintre J.-B. Massé.
En août, Gersaint & Surugue annoncent la Colation [bb], de Moyreau. En septembre,
Louis XIV metant le cordon bleu au duc de Bourgogne [227], de N. de Larmessin (le tableau
chez Jullienne) & « une Famille en conversation « de P. Aveline, qui est la Famille [8b], du
cabinet Titon du Tillet, paraissent chez la Vve Chereau & chez Surugue. En décembre enfin,
& encore chez ces derniers, c’est le tour de le Plaisir pastoral [209], gravé par N.-H. Tar-
dieu, d’après le tableau appartenant à P.-J. Mariette, & de la Perspedive [172], gravé par
F. Crépy le fils, d’après celui du cabinet de l’ébéniste Guesnon.
Si l’on ajoute à cette liste une estampe de L. Surugue lui-même, d’après une peinture du
cabinet Jullienne, les Amusemens de Cythere [1 8 1], non annoncée au Mercure & dont l’épreuve
avant la lettre porte gravée la date de 172^, on arrive pour cette seule année à un total de
vingt-huit pièces sur lesquelles on en doit sept à J. Moyreau, sept à L. Crépy, quatre à
P. Aveline, deux à G. Scotin & à B. Audran, une à Cochin, à J. de Favannes, à L. Jacob,
à N.-H. Tardieu, à N. de Larmessin & à L. Surugue.
A considérer les cabinets mis à contribution, on trouve neuf morceaux empruntés à celui
de Gersaint (ces neuf morceaux sont des arabesques), quatre à celui de Jullienne et deux à
celui de Massé; les collections de La Faye, Monmerqué, Du Pille, Pourroy, Titon du Tillet,
P.-J. Mariette, Guesnon & de l’abbé Pennetti ont fourni chacune un tableau; enfin, quatre
des estampes ne portent aucune mention de cabinet. Il faut prendre garde, toutefois, que les
œuvres originales ont pu entrer chez les amateurs qu’on vient de citer, une fois la gravure
terminée, comme on a vu, à propos de l’annonce Chereau de décembre 1727, que le cas
s’est maintes fois présenté.
 
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