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https://doi.org/10.11588/diglit.41977#0107
CATALOGUE.
i o i
[215 a—217]
gravé); — vente Sykes (Londres, io juin î%99>
n° i i 3 : a Guitar-player; oval, 22X19 inches).
II s’agit ici, comme pour le Do fleur, moins d’un
portrait de Mezzetin lui-même que de celui de
quelque familier de Watteau représenté par le peintre
dans le costume d’un des personnages classiques de
la Comédie Italienne. Le costume se trouve dans le
Livre de scènes comiques inventées par Gillot ( gravé par
JouIIain), avec la note suivante : ce Habit de Mezzetin
dont on se sert depuis 1680. Caraélère de valet in-
trigant inventé en France & qui a supléé au personage
& caraélère de Scapin^. On rappellera que le rôle
est une création d’Angelo Constantini, qui débuta à
la Comédie-Italienne en 1682 & joua pour la pre-
mière fois le Mezzetin dans Arlequin Protée (oét.
1683). II garda cet emploi pendant plusieurs années
& y obtint un tel succès qu’on le désigne générale-
ment sous le nom de ce personnage. On rapprochera
la gravure d’Audran d’une estampe anonyme publiée
chez J. Mariette à la fin du xvne siècle, sous le titre
Ange Constantin, dit Metetin, où le personnage est
représenté debout.
215 a. — La même figure, gravure avant toute
lettre qui passait jusqu’ici pour un état de la pré-
cédente & qui provient d’un cuivre totalement
différent, dont fauteur n’est pas connu. — Au t. c. :
0,28 I X 0,22(5.
Outre les dimensions qui ne concordent pas, on
notera quelques différences caraéléristiques : sur la
guitare, les tailles sont obliques, au lieu d’être ver-
ticales, comme sur la pi. d’Audran; il n’y a pas de
tailles verticales sur le mollet qui semble repris
& grossi après coup ; les ombres du haut du pourpoint
sont indiquées par des tailles dans le sens des rayures
du costume, au lieu de l’être par des tailles obliques;
les ombres de la culotte sont aussi indiquées par des
tailles dans le sens des rayures, au lieu de l’être par
des tailles dans tous les sens; le sol, le banc, les
feuillages, &c., diffèrent également.
La seule épreuve connue à ce jour est dans la coll.
de M. M. Fenaille.
215 b. — La même figure, en sens inverse, gravée
à la manière noire par T. Ryley & formant une
seule composition avec la Finette (voir la notice
du n° 1 28 a).
»f© (53). — LES DÉLASSEMENTS DE
LA GUERRE.
Pendant des Fatigues de la guerre (catal., n° 138).
— Au t. c. : 0,2 17 x 0,328.
Watteau pinxit. — [Z,] Crepy fl. Scuip.
Chez Gersaint & chez Surugue. — Annoncée par
Gersaint au Mercure de juin 1731 (t. II, p. 1 564),
— annonce rappelant les 1 7 estampes d’après Wat-
teau publiées par lui depuis deux ans.
ier ét. : eau-forte pure; — 2e ét. : pi. terminée,
avec la lettre, mais avant le nom du graveur; — 3e ét. :
avec le nom du graveur (reprod.).
Citée par Mariette : «Les Délassemens de la
guerre, représentés par une tente de vivandiers sous
laquelle sont assemblés des gens qui se réjouissent,
gravé par Crespy le fils33 (notes mss, op. cit., t. IX,
fol. 192 [24])*
La peinture originale, de la même grandeur que
l’estampe.
Cette peinture & son pendant, les Fatigues de la
guerre (catal., n° 138), toutes les deux sur cuivre,
appartinrent à Gersaint, puis à Antoine de La Roque,
à la vente duquel (1745) elles furent rachetées par
Gersaint. Elles passèrent ensuite chez L.-A. Crozat,
baron de Thiers (catalogue de 1755, p. 57, sous le
titre de une Marche de troupes & une Halte, & l’indi-
cation qu’elles sont toutes les deux gravées dans le
recueil de M. de JuIIienne). — La colleélion du Bon
de Thiers fut vendue en bloc à Catherine II en 1 771
& devint le noyau du musée de l’Ermitage. —• Voir,
pour plus de détails, la notice du n° 138.
Répétitions ou copies : vente de Baudoin (Paris,
15 févr. 1770, n° 43, avec son pendant; donnés
sous leurs titres habituels, mais comme des peintures
« dans le goût de Watteau 33 ; B., 8 po. X 1 1 po. 9 I. ) ;
— vente de M*** [l’abbé de Gevigney] (Paris,
1er déc. 1 779, n° 5 2 8 , avec son pendant ; B., 7 po. 1 jz
X 12 po.); — vente Benoist (Paris, 8 févr. 1856,
n° 76, sans son pendant; sans dim.); —vente Farjas
(Paris, 1 3 mai 1878, n° 3 5 ; sans son pendant; sans
dim., mais avec la gravure jointe).
La première pensée de cette composition est le
dessin gravé par Boucher, au n° 270 des Figures de
différents caraélère s, que Mariette décrit dans les
mêmes termes : «Un paysage représentant une tente
de vivandiers & des gens qui s’y réjouissent, gravé
par Bouchersj (notes mss, op. cit., t. IX, fol. 196
[«»])•
Pour les autres compositions de Watteau à sujets
militaires, gravées, & pour les peintures à sujets mi-
litaires vendues sous le nom de Watteau, du xvme siècle
à 1921, voir ci-dessus, à la fin de la notice sur Escorte
d’équipages ( n° 125).
«17 (265). — APOLLON.
Arabesque tirée sur la même feuille que la sui-
vante, son pendant, & à g. — Au t. c. : 0,295 x
0,1 87.
i o i
[215 a—217]
gravé); — vente Sykes (Londres, io juin î%99>
n° i i 3 : a Guitar-player; oval, 22X19 inches).
II s’agit ici, comme pour le Do fleur, moins d’un
portrait de Mezzetin lui-même que de celui de
quelque familier de Watteau représenté par le peintre
dans le costume d’un des personnages classiques de
la Comédie Italienne. Le costume se trouve dans le
Livre de scènes comiques inventées par Gillot ( gravé par
JouIIain), avec la note suivante : ce Habit de Mezzetin
dont on se sert depuis 1680. Caraélère de valet in-
trigant inventé en France & qui a supléé au personage
& caraélère de Scapin^. On rappellera que le rôle
est une création d’Angelo Constantini, qui débuta à
la Comédie-Italienne en 1682 & joua pour la pre-
mière fois le Mezzetin dans Arlequin Protée (oét.
1683). II garda cet emploi pendant plusieurs années
& y obtint un tel succès qu’on le désigne générale-
ment sous le nom de ce personnage. On rapprochera
la gravure d’Audran d’une estampe anonyme publiée
chez J. Mariette à la fin du xvne siècle, sous le titre
Ange Constantin, dit Metetin, où le personnage est
représenté debout.
215 a. — La même figure, gravure avant toute
lettre qui passait jusqu’ici pour un état de la pré-
cédente & qui provient d’un cuivre totalement
différent, dont fauteur n’est pas connu. — Au t. c. :
0,28 I X 0,22(5.
Outre les dimensions qui ne concordent pas, on
notera quelques différences caraéléristiques : sur la
guitare, les tailles sont obliques, au lieu d’être ver-
ticales, comme sur la pi. d’Audran; il n’y a pas de
tailles verticales sur le mollet qui semble repris
& grossi après coup ; les ombres du haut du pourpoint
sont indiquées par des tailles dans le sens des rayures
du costume, au lieu de l’être par des tailles obliques;
les ombres de la culotte sont aussi indiquées par des
tailles dans le sens des rayures, au lieu de l’être par
des tailles dans tous les sens; le sol, le banc, les
feuillages, &c., diffèrent également.
La seule épreuve connue à ce jour est dans la coll.
de M. M. Fenaille.
215 b. — La même figure, en sens inverse, gravée
à la manière noire par T. Ryley & formant une
seule composition avec la Finette (voir la notice
du n° 1 28 a).
»f© (53). — LES DÉLASSEMENTS DE
LA GUERRE.
Pendant des Fatigues de la guerre (catal., n° 138).
— Au t. c. : 0,2 17 x 0,328.
Watteau pinxit. — [Z,] Crepy fl. Scuip.
Chez Gersaint & chez Surugue. — Annoncée par
Gersaint au Mercure de juin 1731 (t. II, p. 1 564),
— annonce rappelant les 1 7 estampes d’après Wat-
teau publiées par lui depuis deux ans.
ier ét. : eau-forte pure; — 2e ét. : pi. terminée,
avec la lettre, mais avant le nom du graveur; — 3e ét. :
avec le nom du graveur (reprod.).
Citée par Mariette : «Les Délassemens de la
guerre, représentés par une tente de vivandiers sous
laquelle sont assemblés des gens qui se réjouissent,
gravé par Crespy le fils33 (notes mss, op. cit., t. IX,
fol. 192 [24])*
La peinture originale, de la même grandeur que
l’estampe.
Cette peinture & son pendant, les Fatigues de la
guerre (catal., n° 138), toutes les deux sur cuivre,
appartinrent à Gersaint, puis à Antoine de La Roque,
à la vente duquel (1745) elles furent rachetées par
Gersaint. Elles passèrent ensuite chez L.-A. Crozat,
baron de Thiers (catalogue de 1755, p. 57, sous le
titre de une Marche de troupes & une Halte, & l’indi-
cation qu’elles sont toutes les deux gravées dans le
recueil de M. de JuIIienne). — La colleélion du Bon
de Thiers fut vendue en bloc à Catherine II en 1 771
& devint le noyau du musée de l’Ermitage. —• Voir,
pour plus de détails, la notice du n° 138.
Répétitions ou copies : vente de Baudoin (Paris,
15 févr. 1770, n° 43, avec son pendant; donnés
sous leurs titres habituels, mais comme des peintures
« dans le goût de Watteau 33 ; B., 8 po. X 1 1 po. 9 I. ) ;
— vente de M*** [l’abbé de Gevigney] (Paris,
1er déc. 1 779, n° 5 2 8 , avec son pendant ; B., 7 po. 1 jz
X 12 po.); — vente Benoist (Paris, 8 févr. 1856,
n° 76, sans son pendant; sans dim.); —vente Farjas
(Paris, 1 3 mai 1878, n° 3 5 ; sans son pendant; sans
dim., mais avec la gravure jointe).
La première pensée de cette composition est le
dessin gravé par Boucher, au n° 270 des Figures de
différents caraélère s, que Mariette décrit dans les
mêmes termes : «Un paysage représentant une tente
de vivandiers & des gens qui s’y réjouissent, gravé
par Bouchersj (notes mss, op. cit., t. IX, fol. 196
[«»])•
Pour les autres compositions de Watteau à sujets
militaires, gravées, & pour les peintures à sujets mi-
litaires vendues sous le nom de Watteau, du xvme siècle
à 1921, voir ci-dessus, à la fin de la notice sur Escorte
d’équipages ( n° 125).
«17 (265). — APOLLON.
Arabesque tirée sur la même feuille que la sui-
vante, son pendant, & à g. — Au t. c. : 0,295 x
0,1 87.