L’ŒUVRE GRAVE DE WATTEAU.
I 3 2
Watteau pinx., car, outre que i’eau-forte donne l’im-
pression d’avoir été gravée d’après un dessin, on peut
croire qu’elle reproduit ie portrait de "Watteau par
lui-même, aux trois crayons, figurant sous ie n° 776
au catalogue de la vente Juiiienne (1767) : «Le
portrait de "Watteau vu de face plus qu’à mi-corps;
il tient un porte-crayon de sa main droite, sa gauche
est posée sur un portefeuille m
Ce dessin est aujourd’hui au musée Condé, à
Chantiliy. Certains ie considèrent comme une copie
faite par Boucher en vue de la gravure; mais on ne
voit pas pourquoi Boucher, s’il a copié le dessin de
"Watteau pour faciliter son travail de graveur, aurait
pris ia peine de le reproduire aux trois crayons.
CARDON (A.).
319 (110).— LE BAIN RUSTIQUE.
Près d’une fontaine décorée d’une statuette
d’amour, quatre jeunes femmes, assises ou debout,
se rhabillent après ie bain; deux autres sortent de
l’eau : l’une, agenouillée & vue de dos, à demi nue,
au milieu & un peu à dr. de la composition, & l’autre
tout à fait à droite. Fond d’arbres, qui s’écarte à g.,
où, derrière une haie, deux indiscrets regardent les
baigneuses.
Au t. c. : 0,320 X o,4o4.
Sous le t. c., à g. : Ant. Wateau pinxit; — & à dr. :
Ant. Cardon sculpsit.
Marge infi, le titre : le bain rustique; — & au-
dessous la dédicace, coupée en son milieu par les
armoiries : Dédié à son Altesse ATadame la Duchesse
— d’Arenberg, Princesse du S‘ Empire Romain | Du-
chesse d’Arschot N de Croy, Née Comtesse de la
AParck — Grande d’Espagne de la première Classe,
U c, Ne, Ne. | Par son très humble N très obéissant
Serviteur Ant. Cardon.
En bas, à g. : Tiré du Cabinet de son Altesse A4r le
Duc d’Arenberg.
Aujourd’hui : Bruxelles, galerie d’Arenberg.
"W Burger, dans son Catal. de la Galerie d’Arenberg
[Rev. univ. des arts, t. VIII [1858-185^], p. 532-
533, nos 1 1 o & 1 1 1 ), cite deux peintures de Watteau
se faisant pendant, qu’il intitule le Bain chaud, ou la
Surprise au bain, & le Bain froid ou le Bain rustique,
— cette dernière gravée par A. Cardon, — toutes les
deux dans un merveilleux état de conservation & qui
n’ont jamais été touchées depuis qu’elles sont, dit-il,
passées direéfement de l’atelier de "Watteau dans
l’hôtel d’Arenberg. Cette opinion, déjà combattue
par Goncourt [op. cit., p. 5)2), n’est plus partagée
aujourd’hui par les connaisseurs qui ont pu examiner
cespeintures, notamment à l’Exposition du xvnf siècle
[319-320 a]
français organisée à Berlin en 1910, & qui les
tiennent toutes les deux pour d’incontestables œuvres
de Pater (voir l’étude de P. Alfassa sur ! Exposition
du xvnf siècle à Berlin, dans la Rev. de l’art, anc.
& mod., t. XXVII ([1910], p. 175). Du reste, il
semble bien que c’est la première de ces peintures,
ou une réplique, qui a été gravée sous le nom de
Pater, par L. Surugue en 1744? avec Ie titre
le Plaisir de l’été, titre assez impropre pour une scène
d’intérieur & qui s’appliquerait mieux k la deuxième
(0,288 x 0,347); à cette date, le tableau se trouvait
d’après l’inscription de l’estampe, dans la colleétion
«de M. l’abbé de Majinville, conseiller au Parle-
menta. — Il existe une réplique de ces deux tableaux,
avec des variantes, au château de Sans-Souci (voir :
P. Seidel, Œuvres d'artfranç. Au xvnf s. appartenant
à la coll. de S. AP. l’Empereur dé Allemagne [1900],
nos 84-85, le Bain en plein air & le Bain à la maison,
sous le nom de Pater). — Une autre réplique du Bain
en plein air, dite le Bain des femmes, était en 1900
dans la coll. Edouard Kann, à Paris.
CRÉPY (L.).
330 (1 86). — COTATION CHAAPPESTRE.
Au milieu, deux hommes & une femme buvant à
l’ombre d’un arbre, la femme & un des hommes assis
derrière un tertre, l’autre homme assis à terre &
jouant avec un chien; à g., une rivière avec des la-
vandières & un moulin au fond.
Au t. c. : 0,191 X 0,246.
Sous le t. c., à g. : Vateaux Pinx; — & à dr. :
L. Crepy Fillius sculp.
Marge infi, au milieu, le titre : Cotation Cham-
pestre; avec 2 vers à g. & 2 à dr. :
Soit à danser, boire ou chanter
Qu’on ne peut s’empe s cher d’aimer.
En bas, sous le titre : A Paris che£ Crepy rue
S‘ Jacques.
icr ét. : avec l’adresse de Crépy, comme ci-dessus;
— 2e ét. : avec celle de Basset.
C’est une composition dont l’esprit ne rappelle
guère "Watteau & que nous cataloguons seulement k
cause de l’inscription de la gravure.
320 a. — Réduction par C. Duflos, dans un ovale
en largeur se détachant sur un fond rectangulaire
aux angles ombrés. — Au t. c. : environ 0,125 x
0,1 50.
Sur le fond, en bas, à g. : Watteau pinx.; — & à
dr. : Cl. Duflos sculp.
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Watteau pinx., car, outre que i’eau-forte donne l’im-
pression d’avoir été gravée d’après un dessin, on peut
croire qu’elle reproduit ie portrait de "Watteau par
lui-même, aux trois crayons, figurant sous ie n° 776
au catalogue de la vente Juiiienne (1767) : «Le
portrait de "Watteau vu de face plus qu’à mi-corps;
il tient un porte-crayon de sa main droite, sa gauche
est posée sur un portefeuille m
Ce dessin est aujourd’hui au musée Condé, à
Chantiliy. Certains ie considèrent comme une copie
faite par Boucher en vue de la gravure; mais on ne
voit pas pourquoi Boucher, s’il a copié le dessin de
"Watteau pour faciliter son travail de graveur, aurait
pris ia peine de le reproduire aux trois crayons.
CARDON (A.).
319 (110).— LE BAIN RUSTIQUE.
Près d’une fontaine décorée d’une statuette
d’amour, quatre jeunes femmes, assises ou debout,
se rhabillent après ie bain; deux autres sortent de
l’eau : l’une, agenouillée & vue de dos, à demi nue,
au milieu & un peu à dr. de la composition, & l’autre
tout à fait à droite. Fond d’arbres, qui s’écarte à g.,
où, derrière une haie, deux indiscrets regardent les
baigneuses.
Au t. c. : 0,320 X o,4o4.
Sous le t. c., à g. : Ant. Wateau pinxit; — & à dr. :
Ant. Cardon sculpsit.
Marge infi, le titre : le bain rustique; — & au-
dessous la dédicace, coupée en son milieu par les
armoiries : Dédié à son Altesse ATadame la Duchesse
— d’Arenberg, Princesse du S‘ Empire Romain | Du-
chesse d’Arschot N de Croy, Née Comtesse de la
AParck — Grande d’Espagne de la première Classe,
U c, Ne, Ne. | Par son très humble N très obéissant
Serviteur Ant. Cardon.
En bas, à g. : Tiré du Cabinet de son Altesse A4r le
Duc d’Arenberg.
Aujourd’hui : Bruxelles, galerie d’Arenberg.
"W Burger, dans son Catal. de la Galerie d’Arenberg
[Rev. univ. des arts, t. VIII [1858-185^], p. 532-
533, nos 1 1 o & 1 1 1 ), cite deux peintures de Watteau
se faisant pendant, qu’il intitule le Bain chaud, ou la
Surprise au bain, & le Bain froid ou le Bain rustique,
— cette dernière gravée par A. Cardon, — toutes les
deux dans un merveilleux état de conservation & qui
n’ont jamais été touchées depuis qu’elles sont, dit-il,
passées direéfement de l’atelier de "Watteau dans
l’hôtel d’Arenberg. Cette opinion, déjà combattue
par Goncourt [op. cit., p. 5)2), n’est plus partagée
aujourd’hui par les connaisseurs qui ont pu examiner
cespeintures, notamment à l’Exposition du xvnf siècle
[319-320 a]
français organisée à Berlin en 1910, & qui les
tiennent toutes les deux pour d’incontestables œuvres
de Pater (voir l’étude de P. Alfassa sur ! Exposition
du xvnf siècle à Berlin, dans la Rev. de l’art, anc.
& mod., t. XXVII ([1910], p. 175). Du reste, il
semble bien que c’est la première de ces peintures,
ou une réplique, qui a été gravée sous le nom de
Pater, par L. Surugue en 1744? avec Ie titre
le Plaisir de l’été, titre assez impropre pour une scène
d’intérieur & qui s’appliquerait mieux k la deuxième
(0,288 x 0,347); à cette date, le tableau se trouvait
d’après l’inscription de l’estampe, dans la colleétion
«de M. l’abbé de Majinville, conseiller au Parle-
menta. — Il existe une réplique de ces deux tableaux,
avec des variantes, au château de Sans-Souci (voir :
P. Seidel, Œuvres d'artfranç. Au xvnf s. appartenant
à la coll. de S. AP. l’Empereur dé Allemagne [1900],
nos 84-85, le Bain en plein air & le Bain à la maison,
sous le nom de Pater). — Une autre réplique du Bain
en plein air, dite le Bain des femmes, était en 1900
dans la coll. Edouard Kann, à Paris.
CRÉPY (L.).
330 (1 86). — COTATION CHAAPPESTRE.
Au milieu, deux hommes & une femme buvant à
l’ombre d’un arbre, la femme & un des hommes assis
derrière un tertre, l’autre homme assis à terre &
jouant avec un chien; à g., une rivière avec des la-
vandières & un moulin au fond.
Au t. c. : 0,191 X 0,246.
Sous le t. c., à g. : Vateaux Pinx; — & à dr. :
L. Crepy Fillius sculp.
Marge infi, au milieu, le titre : Cotation Cham-
pestre; avec 2 vers à g. & 2 à dr. :
Soit à danser, boire ou chanter
Qu’on ne peut s’empe s cher d’aimer.
En bas, sous le titre : A Paris che£ Crepy rue
S‘ Jacques.
icr ét. : avec l’adresse de Crépy, comme ci-dessus;
— 2e ét. : avec celle de Basset.
C’est une composition dont l’esprit ne rappelle
guère "Watteau & que nous cataloguons seulement k
cause de l’inscription de la gravure.
320 a. — Réduction par C. Duflos, dans un ovale
en largeur se détachant sur un fond rectangulaire
aux angles ombrés. — Au t. c. : environ 0,125 x
0,1 50.
Sur le fond, en bas, à g. : Watteau pinx.; — & à
dr. : Cl. Duflos sculp.