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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 1): Notice et documents biographiques — Paris, 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0121
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ANTOINE WATTEAU.

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N° 132. La peinture, signalée dans la Collection du comte Stroganoff à Pétrograd, repré-
sentant cette Boudeuse, semble être l’œuvre de Mercier.
Le Danseur aux castagnettes, N° 307, peint également par Mercier, a figuré chez
M. Gimpel il y a quelques années. La peinture du danseur seul, en esquisse, provenant
de la vente du duc de Richelieu (18 mai 1848), de la vente Capron, 3 mai 1851, puis de la
vente Castelbruiz, se trouve actuellement dans la Collection de M. Ch. Couturieux,
à Paris.
Les Anglais ont, de bonne heure, recherché les tableaux du peintre qui leur offrait,
dans ses œuvres, des sujets tout nouveaux. Les amateurs, jusqu’à cette époque, avaient
continué à collectionner les productions des anciennes écoles, admettant depuis quel-
que temps les œuvres des peintres flamands. Les grandes compositions religieuses ou
mythologiques, les allégories étaient toujours considérées comme la grande peinture
digne d’admiration.
Un peintre offrait des nouveautés, les sujets représentaient des groupes de person-
nages d’actualité, dans des décors semblant la réalité de la nature. Un des premiers, le
Dr Mead osa admettre les productions du peintre français. Comme ses collections étaient
réputées, quelques amis imitèrent son éclectisme, et il fut de mode qu’une collection
devait posséder un échantillon du peintre des Fêtes Galantes.
Cette renommée persista longtemps après la mort du peintre; on ne manqua pas de
lui attribuer des œuvres de ses émules ou de ses imitateurs.
Le Catalogue indique, au N° 232, que l’estampe gravée par Picot sous le titre The
1 stand of Cetherea avec la mention Watteau pinxit, est définitivement attribuée à Pater
comme auteur de la peinture.
Le Bain chaud et le Bain froid, de la Collection d’Arenberg et gravés par Cardon,
sont reconnus comme étant les œuvres de ce même peintre.
Bickham. — Une famille anglaise de graveurs, tenant le commerce des petits por-
traits et des pièces courantes, s’était spécialisée dans la production des modèles
d’écriture, des recueils calligraphiques, ainsi que des suites de romances et de
chansons.
Le texte et la musique gravés étaient surmontés d’une petite scène qui en augmen-
tait l’attrait.
George Bickham le père, et George Bickham son fils imitaient ainsi deux spécia-
listes français, qui eurent longtemps une sorte de monopole de ce genre de productions.
A titre d’exemple, Christophe Ballard, en 1703, édita une suite de chansons agré-
mentées de figures gravées par Jean Audran, d’après Antoine Bien (voir à ce nom).
Un recueil intitulé : The Musical Entertainer, publié en 1737-1738, contient 200 chan-
sons. En tête de chacune d’elles, Bickham, à court d’imagination, trouva expédient de
placer des sujets qu’il empruntait aux gravures publiées d’après Watteau, Gillot,
Lancret et Gravelot. Un groupe de personnages agrémente la partie centrale de la tête
de page ; un entourage, composé avec des parties d’arabesques empruntées à diverses
compositions, complète l’ornementation. Les recueils de l’œuvre de Watteau furent
édités par Jullienne en 1735-1736 et, à moins de deux années d’intervalle, Bickham avait
composé, gravé et édité ses copies; on peut ainsi juger de l’empressement de l’éditeur
anglais à publier sa production, dans laquelle on peut relever une centaine d’emprunts
aux gravures d’après Watteau, notamment.
Dans le recueil des Habillements de différents peuples anciens et moderTies publié à
Londres en 1772 par Thomas Jefferys, on trouve, représentées isolément, quatre figures
 
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