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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 1): Notice et documents biographiques — Paris, 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0120
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L’ŒUVRE GRAVÉ DE WATTEAU.

se rend acquéreur du tableau et le fait graver à nouveau par Larmessin, N° 155; La Leçon
d’Amour, N" 263 A, est gravée par Mercier avec dédicace au comte de Caylus; Jullienne
achète également le tableau et le fait graver par Dupuis en 1734. Des autres gravures de
Mercier, il ne s’en soucie guère. Et pendant ce temps, il recherche avec ténacité toutes
les compositions de son peintre; en Angleterre, il a un graveur à ses gages, B. Baron,
lui-même en relations avec Mercier.
Mais il est une phrase de Jullienne, dans la biographie de Watteau, qui donne l’expli-
cation de ces anomalies : « On a imité depuis quelques années les Tableaux de Watteau. »
A cette époque, en Angleterre, quel peintre était plus capable d’imiter Watteau, si ce
n’est l’ami qui avait si bien suivi ses travaux?
Fins tard, Mercier se rendra à Lisbonne, dans cette même ville où Ouillard, lui aussi,
produira plusieurs compositions dans le style de Watteau.
On peut donner quelques exemples de l imitation des compositions du maître par
Mercier : un dessin de Watteau a été traduit textuellement en peinture; le tableau
fut à nouveau reproduit par une gravure : Par la tendresse et par les soins, N° 342. —
A droite, un jeune homme agenouillé aux pieds d’une jeune femme assise de face sur
un tertre, en avant de gros arbres, lui prend la taille, tandis qu’elle le menace de son
éventail; la gravure donne la lettre suivante : à droite, Watteaupinxit, et quatre vers
sur deux colonnes de deux vers.
Le 1er état indique le nom du peintre et les vers; le T état ajoute l’adresse : A Paris,
chez B. Antheaume, rue St Germain, vis-à-vis le fort Tévêque.
La même composition a été gravée par Boucher, N° 132 des Différents Caractères.
Goncourt signale une peinture représentant le même sujet, qui a figuré en 1739 à la
vente d’Andrew Hay, dont le Catalogue donne, en tête, une copie de l’estampe, avec
l’adresse d’Antheaume à Paris.
Un tableau, représentant ce même sujet, peint sur toile, dimensions 0,293x0,350,
avec, au dos, des annotations d’écriture anglaise, ainsi que des numéros, dans son cadre
ancien d’origine anglaise, fait partie de la Collection de M. Jules Strauss. 11 semble qu’il
doit être identifié avec le tableau de la vente A. Hay. On peut supposer qu’il a été
exécuté par un imitateur de Watteau qui s’est servi de la gravure, dont il a copié le sujet
textuellement. Cet imitateur semble être P. Mercier, auteur de plusieurs imitations et
copies du maître.
L’estampe de Mercier, à laquelle on a donné le titre La Promenade, N 304, repré-
sente à peu près la peinture de Watteau, gravée sous le titre La Cascade, Nu28; la
fontaine est remplacée par un buste posé sur un piédestal.
S’inspirant de cette composition, Mercier a peint un tableau où les deux principaux
personnages sont représentés dans la même attitude; les gestes et les costumes sont
différents; le groupe, à droite des deux amoureux assis à terre, est reproduit textuel
lement; à gauche se trouve une femme assise qui dort, la tête posée sur sa main appuyée
à un tertre.
Deux copies de Z<rz Cascade sont signalées par Zimmermann; l’une, dans la Collec-
tion Alfred de Rothschild; l’autre, à la galerie Wallace; la première laisse supposer qu’elle
est l’œuvre de Mercier.
Une copie du tableau gravé sous le titre Arlequin, Pierrot et Scapin, N° 97, figurant
dans la Collection du baron Leonino, et signé des initiales P. M., est également une
copie du même peintre; elle est dans le même sens que la gravure.
La gravure de Mercier à laquelle on a donné le titre La Boudeuse, N° 303, reproduit
les personnages principaux de la composition de Watteau, Les Agréments de l’été,
 
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